le tertre St François
Au moyen âge, ce tertre était nommé tertre ou tartre Tencul, nom dont le sens doit vraisemblablement être pris au 1er degré : la pente du tertre était en effet très raide.
Plus tard, au XVIeme, on l'a appellé rue de l'Etape-au-Vin (place sur laquelle il débouche) ou rue du Tartre, au XVIIeme, tartre de l'Etape-au-Vin, rue ou tartre du Moulin-Vert.
Au XVIIIeme, on trouve les nom de tertre de Chancul (!), de Tertre de Saint-Aignan ou des Cordeliers (l'église St Aignan et le couvent des Cordeliers sont en effet tout proches).
La pente très rude fut adoucie par la construction de volées de marches rythmées par des paliers en pente douce en 1782. Il est cependant resté sale et boueux jusqu'à une période récente.
Dans le tertre, au niveau de l'abside de St Aignan, subsistait un des très rares vestiges de la 1ère enceinte de Chartres (dite enceinte du IXeme siècle) : la poterne Foucher-Nivelon ou porte Nouvelon était une des ouvertures de cette ancienne muraille.
sources :
- Histoire de Chartres, Eugène de Buchère de Lépinois, éd. Garnier 1854,
- Histoire des rues de Chartres, Roger Guillois, éd. L'Echo Républicain 1978.
les tertres chartrains
La ville de Chartres s'est développée sur un site juste au dessus de la vallée de l'Eure. Ainsi se sont développées une ville haute et une ville basse, séparées par une forte dénivellation et peuplées par des population socialement très différentes.
La basse ville et la ville haute étaient reliées par des tertres (ce qui, dans le langage local désignait des montées permettant d’accéder rapidement de la basse ville à la haute ville) : ces montées en terre, quelquefois très rudes, n'ont été aménagées et pavées qu'à la fin du XVIIIeme ou au XIXeme.
Il y a encore aujourd'hui les tertres Saint-Eman, de la Poissonnerie (réunion du tertre aux Rats et de celui du Petit Cerf), Saint Aignan, Saint François et Saint Nicolas.
Saisie : Carole & Eric CANTIN
Dernière modification : 27 Janvier 2008