place des Epars
petite histoire de l'enceinte fortifiée
A partir du XIIeme siècle, avec l'accroissement de la population, de nouveaux remparts sont édifiés et des faubourgs s’étendent autour des douze portes de la ville, dont les plus importantes sont les portes Châtelet, Saint-Jean, Drouaise, Guillaume, Morard, Saint-Michel et des Epars.
Au moment de la guerre de Cent ans, la défense redevient une préoccupation essentielle des villes, et pendant la 2nde moitié du XIVeme siècle, Chartres, qui est une place militaire, procède à la réfection et à la modernisation de son système défensif. Les fossés de la basse ville sont inondés grâce à une dérivation de l'Eure en 1358 et on construit des bâtiments défensifs (tourelles, bretèches...)la plupart du temps en bois entre les principales tours de l'enceinte. Les portes principales, quant à elles, sont précédées de herses, pont-levis, et autres ouvrages défensifs.
Le tour des remparts mesure alors 3,7 km et la surface de la ville intra-muros représente environ 60 ha.
À la fin du XVIIe siècle, Chartres cesse de jouer un rôle de place forte et les remparts sont alors aménagés afin de contribuer à l’embellissement de la ville.
la Porte des Epars au moyen âge
La Porte des Epars étaient l'une des entrées de la ville, celle de la route du Mans.
Un petit faubourg existait déjà hors les murs à cet endroit au XIIIeme.
A cette époque, en sortant par la porte des Epars, on trouvait l'église St Saturnin, qui fut détruite en 1357, et dont il ne subsista que le cimetière et une chapelle dédiée à St Thomas de Canterbury (détruite elle, en 1568), le cimetière ayant été utilisé jusqu'en 1786, ainsi que le couvent des Cordeliers, installé à cet endroit dès 1231, couvent qui fut détruit également pendant le siège de 1568.
La porte des Epars fut détruite en 1806.
la Place des Epars au XIXeme
A l'époque révolutionnaire fut conçu pour aménager les abords de la porte des Epars, un ensemble architectural harmonieux, défiguré dès le début par la construction hors norme de l'hôtel de France (moins haut que les autres bâtiments).
sources
- Histoire de Chartres, sous la direction d'André Chédeville, éd. Privat 1983
- Histoire de Chartres, d'Eugène de Buchère de Lépinois, éd. Garnier 1854
- Chartres au début du siècle, de René Joly, éd. Le Cherche Midi éditeur.
Citations
"... la fameuse place des Epars, qui pose au petit Versailles, avec son cercle d'emphatiques hôtels et sa ridicule statue de Marceau, au centre "
Huysmans, la Cathédrale
la Statue de Marceau
Historique succint
1845 : lancement d'une souscription pour l'érection d'une statue à la gloire de François Séverin Desgraviers-Marceau
1846 : choix de la place des Epars pour accueillir la statue
1849 : autorisation donnée à la ville de Chartres par le Président de la République pour l'érection d'une statue en l'honneur de Marceau
21 sept. 1851 : inauguration de la statue, dont le socle contient une partie des cendres du général
oct. 2003 : la statue est retirée pour permettre les travaux engagés dans le centre ville
10 juin 2006 : retour de la statue restaurée à sa place initiale, au centre de la place.
source : Chartres, le chemin de Mémoire, éd. Le Cherche Midi, 2006
Saisie : Carole & Eric CANTIN
Dernière modification : 14 Janvier 2008
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