La rue de la Grève était une des artères les plus importantes de la ville, puisqu'elle menait à l'abbaye Saint-Florentin. Son extrémité sud était fermée par une porte, dite porte de l'Abbaye.
Celle-ci semblait posséder un Pont-Levis. Un pont de bois permettait de passer le fossé de l'enceinte. Le 27 mai 1770 les religieux de Saint-Florentin formulèrent même une plainte au sujet de ce pont nouvellement reconstruit et dont l'étroitesse empêchait, prétendaient-ils, le passage de la procession du Très Saint-Sacrement.
On peut imaginer que le fossé était à cette époque plus large qu'aujourd'hui car le pont en pierre actuel ne possède qu'une seule arche de faible dimension. Il fut construit peu de temps après la démolition de la porte de la Grève en 1826.
Avant la Révolution, la rue de la Grève se prolongeait jusqu'au Moulin de l'Abbaye Saint-Florentin. Cette voie suivait l'extérieur du fossé d'enceinte du monastère, on lui donnait le nom de rue de l'abaïe.
La rue de la Grève connut, jusqu'à la Révolution, une activité très soutenue, car on y transféra le grenier à sel, installé initialement rue à Chaux, et l'on sait que vingt quatre paroisses étaient tenues de lever leur sel à Bonneval.
Le lundi, jour de marché, on négociait là "tout bois à chauffer, merrain, charbon et autres semblables marchandises". Au XIX ème siècle, et jusqu'aux années 1970, les agriculteurs vendaient leurs volailles, oeufs, et beurre dans cette rue.
Au numéro 9 de la rue, le Logis des Coulon, était une vaste demeure du XVI ème siècle.
Au numéro 28, La maison du Cheval Blanc, demeure du XIII ème siècle, fut profondément remaniée au XVI ème siècle.
Source : Histoire des rues de Bonneval, M Guillemin
Saisie : Annick PERRON
Dernière modification : 6 Mars 2008
Immeubles
 