Très tôt, on voit apparaitre le nom de cette rue dans les textes ; en mars 1238, Thomas Chevallier fait don à l'aumônerie de Châteaudun de trois chambres, " juxta postam hérichon " hors des murs sur les fossés à Bonneval. Dans les titres anciens, elle est souvent dénommée " Grande Rue ", Comme dans celui datant de 1492 où le Doyen et le Chapitre de Saint Sauveur de Blois cèdent " quasdam grandes et antiquas masuras " situées près de la porte Hérisson et ouvrant sur la grande rue de Bonneval " aperientes ipsas masuras super magnum vicum diste ville de Bonneval ".
En 1542 dans une ordonnance de police, il est fait état de la rue Hérisson-Simon.
Dans plusieurs actes notariés on parle de la rue "Hérizon". Au Moyen Age, la circulation dans la ville se faisait surtout dans l'axe est-ouest, de la Porte Hérisson à la Porte de Boisville, d'où le nom de Grande Rue ou Grande Rue Hérisson. Il existait plusieurs auberges dans cette rue.
Les deux qui nous sont connues : " Le Cheval Blanc " où Marguerite de Valois, première épouse de Henri IV résida pendant deux semaines en octobre 1605 et " Les Trois Rois " démolie en 1938 et dont le dernier aubergiste fut Charles Maupu, maire de Bonneval de 1935 à 1937. Cette maison fut occupée en 1652 pendant les troubles de la fronde par le duc de Beaufort qui avait installé son quartier général à Bonneval. La Porte Hérisson était robuste mais fort simple. Le pont fut détruit et entrainé par les eaux lors de l'inondation de 1665. Dans ce faubourg, "on constata les ruines de trois maisons, cinq fermes et granges anéanties par les flots ". On dut réparer 24 mètres de muraille et on reconstruisit un pont avec trois arches en pierre. On démolit la porte en 1835 et en 1891 et on remplaça le pont de pierre par un tablier métallique.
source : histoire des rues de Bonneval, M. Guillemin.
Saisie : Annick PERRON
Dernière modification : 4 Mars 2008
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