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Nogent-le-Rotrou : Place Sully

 

En 1851, la municipalité décide la translation du cimetière Notre-Dame, qui se situait à l'emplacement de cette place.

Le Nogentais le 26/04/1863 - fermeture du cimetière de Notre-Dame

Nous maire de la ville de Nogent-le-Rotrou,

Vu les lois des 14-22 décembre 1789, 16-24 août 1790, 19-22 juillet 1791 ;
Vu notamment l'article 16 du décret du 23 prairial an XII, qui place sous la surveillance spéciale de l'autorité municipale la police des cimetières et lieux de sépulture ;

Vu les délibérations du Conseil municipal en date des 25 janvier 1850, 3 avril 1858, 23 novembre 1860 et 10 février 1862, décidant la réunion des trois anciens cimetières de la ville en un seul, et par suite leur suppression ;

Vu le décret impérial du 23 mai 1888 qui déclare d'utilité publique cette translation ;

Vu l'arrêté préfectoral du 28 décembre 1860, interdisant toute concession dans le cimetière de Notre-Dame ;

Vue les pétitions des habitants demandant par des motifs d'hygiène et de santé publiques, la suppression du dit cimetière, la dernière en date du 14 mars 1862 ;

Vu les décisions réitérées du conseil d'hygiène et de salubrité publiques ;

Vu les divers procès-verbaux dressés par le commissaire de police :

Notamment un du 8 novembre 1858, constatant que lors d'une inhumation, une tête encore recouverte de sa chevelure a été remarquée dans les débris retirés en pratiquant la nouvelle fosse ;

Et un autre du 14 février 1862, constatant que les fosses une fois creusées, renferment toujours une certaine quantité de liquide stagnant exhalant une odeur fétide, que souvent il arrive au fossoyeur, en creusant ces fosses, d'en extraire des lambeaux de chair en putréfaction qu'il tâche de cacher à la vue du public, qu'il manque même plusieurs fois d'y être asphyxié, et qu'il lui est arrivé de s'en trouver indisposé pendant plusieurs jours ;

Considérant qu'outre son état d'insalubrité notoire depuis longtemps reconnu et constaté, le cimetière de Notre-Dame est d'une étendue insuffisante pour les inhumations ;

Considérant que ce qui a été reconnu nécessaire pour la réunion des deux autres anciens cimetières de Saint-Laurent et Saint-Hilaire dans un cimetière commun et unique, est devenu indispensable pour la réunion à celui-ci du cimetière de Notre-Dame. ;

Que l'administration municipale serait coupable de tarder plus longtemps à opérer cette réunion, et que la prudence commande impérieusement de ne pas attendre, pour en interdire l'usage, l'époque du renouvellement des chaleurs ;

Arrêtons :
Article 1er - A partir du 30/04/1863 aucune inhumation ne sera faite dans le cimetière actuel de Notre-Dame, lequel restera dans l'état où il se trouve, conformément à la loi.

Article 2 - toutes les inhumations des personnes décédées sur la paroisse de Notre-Dame, seront faites au grand cimetière commun.

Article 3 - Défenses sont faites de commettre dans le cimetière de Notre-Dame, aucun désordre, ou de s'y permettre des actes contraires au respect dû à la mémoire des morts ; d'y faire paître des bestiaux ou de profaner les tombeaux ; de couper ou arracher les fleurs et arbustes qui y sont complantés ; d'enlever ou déplacer les objets posés sur les tombes.

Le 06/08/1883, la municipalité achète le terrain de l'ancien cimetière, qui appartient aux hospices de Nogent, pour agrandir le marché aux porcs, qui se tiendra alors sur la place Sully. Plusieurs voies de communications sont également raccordées.

Source : réunion de conseils municipaux, par Stéphane Cortot, archiviste de Nogent-le-Rotrou


Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 18 Décembre 2012

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