Histoire des communes

Authon-du-Perche : Chemin de l'Enfer

Dictionnaire : voir la définition

Ce chemin n'existe plus, l'autoroute l'a remplacé.

07/02/1838

Demande des Sieurs MARTIN père et fils, d'une autorisation de poursuivre la commune d'Authon au sujet de la revendication, par la commune, de la propriété des chemins d'Enfer et de Malitourne, compris sur l'état de reconnaissance des chemins d'Authon.

Considérant que le chemin et droit de chemin vendu par Mr de ROHARD au Sieur Louis MENOU, auteur du dit MARTIN, sont totalement étrangers au chemin de l'Enfer classé dans le tableau général des chemins de la commune d'Authon, et désigné sous le nom d'Enfer dans les états de matrice de la commune d'Authon.

Que le premier de ces chemins, celui portant du moulin de la Goguerie pour aller à l'Aunay et aux Maisons-Rouges était perpendiculaire à celui d'Enfer et ne peut se confondre avec lui.

Que le second est bien dans une situation parallèle à celui d'Enfer, mais qu'il se trouvait placé à cent soixante deux mètres du chemin d'Enfer, plus rapproché du château de la Goguerie, que d'après les tenants et aboutissants portés au contrat le chemin se trouvait faire la séparation des communes d'Authon et de Saint-Lubin, et était séparé du chemin d'Enfer par la largeur du champ aux loups qui en effet touchait d'un côté le chemin de l'Enfer et d'autre côté le chemin vendu au sieur Menou.

Que le dit sieur MARTIN ayant incorporé le chemin vendu par Mr de ROHARD dont il ne reste plus de trace .... aujourd'hui donner le change et faire considérer le chemin d'Enfer comme celui qui lui avait été vendu.

Considérant que la commune a toujours jouit du chemin d'Enfer sans obstacle, jusqu'au cours de l'année 1834, où le sieur MARTIN s'est avisé de faire fermer à clef une barrière placée sur ce chemin.

Que dans l'année de cette indue usurpation, le Maire d'Authon a fait faire une sommation au dit sieur MARTIN d'ouvrir le dit chemin en lui déclarant que cet acte avait pour but d'interrompre toute prescription qu'il croirait pouvoir alléguer par la suite.

Considérant que le chemin d'enfer désigné sous le n° 9 du plan d'Authon, communique d'un côté au chemin des maisons rouges n° 7 et d'autre côté au chemin de grande communication d'Authon à Nogent-le-Rotrou n° 15, passant par les chemins n° 10, 12 et 13 du plan d'Authon.

Qui si le conseil a déclaré que ce chemin malgré son utilité pouvait être supprimé, c'était dans le but de procurer à la commune une ressource par la vente de ce terrain, que le Sieur MARTIN pourrait soumissionner si bon lui semblait, la commune ne voulant pas abandonner gratis ce terrain.

Quant au chemin de Malitourne, considérant que ce chemin désigné sur le plan de Saint-Lubin sous le n° 16, et au tableau général sous le n° 23, a toujours été connu sous le nom de Malitourne et a servi au public, jusqu'au moment ou le Sieur MARTIN père, étant devenu propriétaire de la terre de Malitourne dans laquelle ce chemin passe, s'est avisé de faire arracher les haies et trognes qui bordaient ce chemin de chaque côté, et de l'interrompre entièrement en formant une levée de terre à l'entrée de l'un de ses champs.

Qu'enfin le maire de Saint-Lubin lui a fait à différentes fois la sommation verbale d'ouvrir ce chemin sans pouvoir l'obtenir.

Que cet envahissement date de 7 à 8 ans, mais que l'interruption depuis cette époque ne peut donner au sieur MARTIN la propriété de ce chemin.

Que la commune prouvera facilement par enquête que ce chemin n'a cessé dêtre public, même depuis l'envahissement du Sieur MARTIN.

Par tous ces motifs le conseil est d'avis à l'unanimité qu'il n'y a pas lieu d'admettre le déclassement des dits chemins, mais lieu d'autoriser la commune à ester en jugement ainsi qu'elle le demande pour défendre la propriété des dits chemins.


Source : Comptes rendus conseils municipaux

Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 10 Décembre 2007

 

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