Histoire des communes

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Chartres : Grand Séminaire du 17ème et 18ème siècles (ancien)

 

le Grand Séminaire

transformation du Grand Beaulieu en Grand Séminaire

Au milieu du XVIIeme, il n'y a pas de séminaire dans le diocèse de Chartres.
En 1659, l'Evêque de Chartres Ferdinand de Neufville de Villeroy, décide, avec l'agrément du Roy, d'établir un Grand Séminaire dans les bâtiments de l'ancienne maladrerie du Grand Beaulieu.
En novembre 1659, le titre de Prieur du Grand Beaulieu fut supprimé, et par suite tous les postes de prêtres et de clercs desservants. Tous les biens et revenus de l'ancienne maladrerie furent transférés au Grand Séminaire à venir.
(pour l'histoire de celle-ci, voir le commentaire de l'établissement Grand Beaulieu)

Dans un premier temps, les bâtiments utilisés furent ceux de l'ancienne léproserie, reconstruits après l'incendie de 1568 : la chapelle fut donc restaurée et consacrée le 6 mai 1668.
Le séminaire devait d'abord être dirigé par des Jésuites, mais, finalement, en 1680, la direction du séminaire est confié à la congrégation des Missionnaires de St Lazare.

Très rapidement, l'Evêque de Neuville décida la construction de nouveaux bâtiments. Les travaux commencèrent en 1687. C'est en tous cas ce qu'indique la découverte, au XIXeme siècle, de ce qui semble être la pierre de fondation du nouveau Grand Séminaire : cette pierre portant une inscription latine évoque la fondation du séminaire par Mgr de Neufville en 1687. Cette pierre a été trouvée par le propriétaire du terrain à l'angle des fondations de l'ancienne léproserie, ce qui indique que les nouveaux bâtiments du séminaire ont été construits sur les fondations des anciens bâtiments.
A l'origine, le Grand Séminaire devait comporter 3 corps de bâtiment en forme de U et une nouvelle chapelle.

A la création du nouvel évêché de Blois en 1695, demandée par l'Evêque de Chartres Paul Godet des Marais, successeur de de Neufville, et qui fut composé les archidiaconés de Blois, de Vendôme et 54 paroisses de l'archidiaconé de Dunois, l'activité du séminaire fut revue à la baisse, et on ne construisit que 2 corps de bâtiments.
Après ces reconstructions, il ne restait de l'ancienne léproserie que la chapelle.

L'église fut finalement construite en 1781.

les évêques de Chartres inhumés au Grand Séminaire

Trois évêques de Chartres furent inhumés au Grand Séminaire :
son fondateur, Ferdinand de Neufville de Villeroy, décédé en janvier 1680,
son successeur Paul de Godet des Marais, décédé en septembre 1709, et enfin
Charles-François de Moustiers de Mérinville, décédé en mai 1746.

Destruction du Grand Séminaire à la révolution

Le 3 décembre 1790, un décret de l'Assemblée Nationale ordonna la vente de la totalité des bâtiments et autres dépendances du Grand séminaire " La propriété se composait alors d'une église, de vastes logis, cour, basse cour, jardins, avenues, vignes, terres labourables, bois, vivier, le tout d'un seul ensemble, d'une contenance d'environ dix-huit hectares. "
L'ensemble fut vendu le 14 février 1791, pour être démoli.
En 1791, les sépultures contenues dans le caveau de la chapelle furent exhumées et inhumées à nouveau dans le cimetière paroissial de Notre-dame de Chartres (ancienne place de la République, à l'emplacement de la Préfecture actuelle).
Les bâtiments furent effectivement détruits par la suite, et les matériaux réutilisables vraisemblablement réemployés dans de nouvelles constructions.

A la fin du XIXeme, M. Darde, propriétaire du terrain sur lequel était construit le grand séminaire, découvrit faisant des travaux pour créer une carrière de sable, une pierre avec une inscription latine datée de 1687. Il la donna à la Société Archéologique d'Eure-et-Loir.
Pendant tout le 20ème siècle, le site était cultivé, avant d'être transformé, dans les années 90, en zone artisanale. Celle-ci se situe aujourd'hui sur la commune du Coudray, et comprend les rues du Grand Séminaire et de la maladrerie.

sources

- site officiel de la commune du Coudray,
- Histoire de Chartres, sous la dir. D'André Chédeville, éd. Privat 1983.


Saisie : Carole & Eric CANTIN

Dernière modification : 31 Janvier 2008