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Arrou : Bois Ruffin

 

Le domaine de Bois-Ruffin, le plus considérable des seigneurs d'Arrou, vassal de Courtalain, doit son nom à la famille Ruffin ou Le Roux, qui vivait au XIIe siècle.

D'après certains savants la seigneurie de Bois-Ruffin aurait joui d'une certaine notoriété dès le temps du roi Clovis, et devait son origine à de vastes domaines dont la reine Clotilde aurait doté le monastère de Saint-Père de Chartres. Les moines paraissent y avoir possédé, sans opposition, d'énormes revenus jusqu'en l'année 837, où un évêque, du nom d'Hélie, fit le siège du monastère, en chassa les habitants, et d'empara de leurs biens.

On ajoute que, plus tard, dans le dessein sans doute de légitimer ses usurpations, il les remit aux mains des barons du Perche-Gouet. A partir du XIe siècle des documents permettent de connaître l'histoire de la seigneurie avec plus de certitude.

En 1070, les moines de Saint-Père confient la mairie de Bois-Ruffin à Geoffroy d'Arrou et, ensuite, vers 1110 à Foulques, Jean et Hubert, ses fils et petits-fils, et leur assignent en paiement les gantz de la vente des fruits de la seigneurie.

En 1128, Guillaume Goët II prend encore le titre de seigneur de Bois-Ruffin, Courcelles, La Bruyère et Anay, au moment où, en vue du départ pour la croisade, il amortit tout ce que l'abbaye de Thiron peut posséder sur ses terres.

En 1136, un baron du même nom concède à l'abbaye de Saint-Père Bois-Ruffin et ses dépendances.

En 1150, Guillaume d'Illiers, seigneur de Courtalain, Langey, Courcelles, La Bruyère et Anay remet en dot à Berthe, sa fille, au jour de son mariage avec Eudes Borel III de courtalain, la jouissance de Bois-Ruffin et de ses dépendances.

En 1161, Geoffroy d'Ermenonville et N. Du Mesnil, son épouse, lèguent au chapître de Chartres ce qu'ils possèdent dans la forêt de Bois-Ruffin.

Enfin Guillaume Goët III, en prévision de son départ pour la croisade, confie la garde de son château de Bois-Ruffin aux Seigneurs de Meslay-le-Vidame de Chartres, Nivelon et Ursion, et à Jérémie Del'isle, un seigneur des environs de Vendôme.

A cette époque les Barons du Perche-Gouet n'avaient pas abdiqué tout pouvoir sur Bois-Ruffin. En 1199 Renault de Montmirail petit-fils de Guillaume, fait hommage aux templiers d'Arville du fief de Melleray, l'une de ses dépendances, et en 1225, Hervet, comte de Nevers, leur successeur, conclut avec les moines de Saint-Père un accord où on lit que le seigneur Hervet conservera tout ce qu'il peut posséder à Bois-Ruffin, droit, domaine et revenus.

A partir de 1396 le rôle des hauts barons sur Bois-Ruffin est considérablement diminué et nous pouvons considérer que les successeurs des sires de la Bruyère sont possesseurs de la seigneurie. La tour a été reconstruite, nous poursuivons donc l'histoire de la seigneurie à la page de ce monument.

D'après un article de l'abbé Chapron publié dans le tome XI.


Source : Bulletins de la Société Dunoise

Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 20 Novembre 2007

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