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Présentation : Nogent-le-Rotrou Saint-Hilaire

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  L'église Saint-Hilaire et l'ancien pont de 1675, d'après un dessin

La plus ancienne des églises paroissiales de Nogent était celle de Saint-Hilaire, dont la fondation remonte au Xe siècles et aux premières années du XIe.

Dès l'an 1031, le comte Geoffroy II mentionne cette église au nombre des dons qu'il fait au monastère de Saint-Denis, alors naissant.

Elle se compose d'une nef principale et de deux bas-côtés ou nefs latérales ; un plafond en bardeau forme la voûte de la grande nef. Bâtie à diverses époques, comme l'indiquent les différents genre d'architecture qu'on y remarque. Cette église, dans le principe, était peu considérable.

Il ne reste rien ou peu de chose de l'église primitive, les nefs latérales, leurs chapelles paraissent appartenir au XVIe siècle, et le choeur, dont la toiture est beaucoup plus élevée que le reste de l'édifice, ne remonte peut-être pas au delà du XVIIe siècle.

Entièrement construite en pierre de taille, la tour de Saint-Hilaire est d'une grande élégance ; un dôme, que termine une lanterne percée à jour, en couronne la plate-forme ; une galerie en pierre règne à l'entour de ce dôme ; de là, l'oeil se promène sur la ville tout entière. Cette tour ne fut terminée qu'en 1560, et la croix fut placée par les soins de M.Guillaume, magistrat.

Placée sur le rive droite de l'Huisne; dont le lit servait autrefois de clôture, au sud-est du cimetière qui l'entourait, elle était souvent inondée.

En 1506, les crues entraînèrent les livres du lutrin jusque dans la rue des Prés, (actuellement rue Paul Deschanel), et en 1579, elles excédèrent la hauteur du tabernacle ; mais depuis la construction d'un beau pont, à l'époque de l'établissement de la gare de chemin de fer, en 1854, elle en a été garantie. (NDLR : l'auteur manquait certainement de recul lorsqu'il a écrit ce paragraphe, l'église a été inondée de nombreuses fois, même après la construction du pont).

Cette église, s'il faut en croire la tradition, fut cédée au diocèse de Chartres par les évêques de Sées, sur le territoire desquels elle était bâtie ; mais l'époque de cette cession est inconnue.

Son intérieur est décoré avec goût : le contre-retable du grand autel, orné de riches sculptures, offre surtout un coup d'oeil imposant et majestueux ; douze tableaux, représentant les apôtres de grandeur naturelle, avec les attributs particuliers à chacun d'eux, embellissent la nef principale dont ils tapissent les murs, à droite, et à gauche, dans toute se longueur.

Le peu d'élévation de cet édifice lui fait perdre beaucoup de sa grâce ; quoique privé de vitraux coloriés, on y remarque un jour sombre, tout à fait en harmonie avec un lieu de prière, de silence et de recueillement.

Extrait de "Monographies des villages du Perche" par JF PITARD.

L'église de nos jours

Les fenêtre de l'abside, obturées au XVIIIe siècle pour la mise en place d'un retable, ont été refaites au XIXe siècle et garnies de vitraux de Lorin. Le retable a été vendue à l'église de Coulonges-les-Sablons en 1870. La nef a été voûtée en plâtre.

Source : Edifices religieux des cantons de Nogent-le-Rotrou et Authon-du-Perche par la Société archéologique d'Eure-et-Loir. (1982)

Après restauration, l'église a été ouverte au public au premier semestre 2013.