Histoire des communes

Transports & voirie : Authon-du-Perche

10/05/1811

500 francs sont alloués pour réparer le chemin d'Authon à la Bazoche dans lequel les voitures et les chevaux ne peuvent passer en hiver.

15/07/1816

Le chemin d'Authon à Nogent doit être réparé.

19/03/1838

Le but de la réunion est de mettre sous les yeux de l'autorité supérieure, les motifs qu'établissent l'opportunité du chemin de fer de Paris à Tours, passant par Chartres, Bonneval, Châteaudun et de faire valoir les avantages qui en résulteraient pour la localité.

"La commune d'Authon comme la plupart de celles qui l'avoisinent, dépourvues de rivières et par conséquent de toute force motrice indispensable pour la création des usines, n'a pas d'esprit d'en voir établir sur son territoire, toutes ses ressources se renferment dans la production du sol, ses efforts doivent donc tendre à leur augmentation et à leur amélioration. Ses produits principaux sont de trois sortes, le blé, le cidre, le bois, considéré sous le rapport de ses productions, l'utilité ou pour mieux dire le nécessité du chemin de fer projeté devient incontestable.

En effet, l'agriculture locale, stationnaire depuis un demi-siècle, n'offre le plus souvent et après des peines infinies, que des résultats décourageants et pourtant il ne faut accuser ni la fécondité du sol, ni l'expérience des agriculteurs, mais bien le manque d'engrais, et la presque impossibilité de s'en procurer. Le sol froid et humide du Perche a besoin d'être réchauffé, stimulé par ces matières fécondantes dont Paris et ses environs regorgent. Le chemin de fer établi, ces engrais se répandent sur toute la ligne, et la proximité en rendra l'importation facile et peu dispendieuse. Il serait difficile d'apprécier les avantages que l'agriculture retirera de ces nouveaux engrais, dont l'excellence a été constatée par de nombreux essais.

Le chemin de fer offrirait encore un débouché facile et assuré pour le cidre, qui fait la principale richesse du pays. Personne n'ignore combien les moyens de transports actuels, et surtout la longueur des trajets, ont une pernicieuse influence sur ce liquide ; aussi jusqu'à présent si l'on est forcé de circonscrire son exportation dans un rayon très rapproché, on conçoit sans peine l'immense avantage qu'offrirait ce nouveau mode de transport, qui permettrait de livrer le cidre à la capitale à un prix très modéré et dans toute sa pureté. Cette branche de production doit d'autant plus exciter la sollicitude qu'elle est destinée à prendre un grand développement, car le plupart des propriétaires voyant dans l'établissement des routes nouvelles, des débouchés probables, ont considérablement accru leurs plantations.

Si l'on considère que le majorité des charbons produit par la localité est dirigée sur Paris malgré l'énormité des frais de transport, on pourra se faire une idée de l'accroissement que prendrait cette branche de commerce, dès l'instant que ces frais seraient réduits de moitié par l'établissement d'un chemin de fer. D'un autres côté la plupart des maréchaux et autres artisans du pays qui travaillent le fer, donnent le préférence à la houille, sur le charbon de bois et l'emploie comme moyen d'économie, toutes leurs fournitures se font à Paris ; s'il est constant que les frais de transport s'élèvent au moins aux deux tiers du prix de revient, en portant à moitié la réduction des frais de transport par le chemin de fer, il en résulterait une diminution d'un cinquième sur le prix total.

Pour juger des avantages que procure la facilité des communications, il suffit de comparer les prix actuels de la volaille et autres denrées, avec ceux qui existaient avant l'établissement de l'embranchement de la route d'Authon avec les Autels-Villevillon. Les mercuriales établissent une élévation des prix de plus du quart, et certe cette élévation n'est pas sans importance pour la localité , puisqu'il y a d'exporté annuellement plus de 10 000 Kgs de beurre, pas moins de 10 000 douzaines d'oeufs et une quantité considérable de volaille, le tout dirigé sur Paris, et destiné par conséquent à parcourir le chemin de fer projeté.

La commune engraisse encore de porcs, et quelques boeufs, qui sont destinés à alimenter la capitale, c'est surtout pour le transport de ces animaux que les avantages du chemin de fer se ferait vivement sentir.

Que si l'on envisage la question par rapport au mouvement présumable des personnes qui circuleront sur le chemin de fer, les mêmes avantages se reproduisent.

Tous les marchands et artisans d'Authon et des localités voisinent tirent leurs fournitures des magasins de Paris, mais l'élévation du prix du transport et les lenteurs du trajet sont telles, que les affaires se traitent par correspondance, tandis que le chemin de fer leur procurant économie de temps et d'argent, pas un n'hésiterait à se rendre à la capitale pour traiter lui même ses affaires, assuré qu'il serait de gagner ses frais de voyage, soit en faisant des choix plus convenables, soit en obtenant des meilleurs conditions.

Il y aurait donc tout à la fois, profit pour le commerçant et bénéfice pour l'entreprise de chemin de fer".

1884

La ligne de chemin de fer de Patay à Nogent-le-Rotrou, passant par Authon, est mise en service.


Source : Comptes rendus conseils municipaux

Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 12 Février 2013

 

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