Histoire des communes

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Les Armes de la Ville de BROU sont celles de Florimond de Robertet, Baron de Brou de 1505 à 1533.

D'Azur, à la Bande chargée d'un Demi-vol de sable accompagnée de trois Étoiles d'Or, une en Chef et deux en Pointes. Avec des Tours comme Cimier, et pour supports une Branche de Chêne d'un côté, et de Laurier de l'autre, avec la devise "FORSUGNE".

Ces Armes furent adoptées par le Conseil Municipal sur proposition de Monsieur HACAULT, Maire de BROU en 1913. Elles figurent depuis ce temps sur le sceau de la Mairie de BROU.

Brou vers 1840

Braiorum castrum, Brou, petite ville du diocèse de Chartres, chef-lieu de canton de l'arrondissement de châteaudun, sur la rivière l'Ozanne, à 16 kilomètres de Châteaudun.

La ville doit son agrandissement à Florimont Robertet, secrétaire d'état sous Henri II. C'était une seigneurie qui appartenait à la maison de Montmorency.

Brou était autrefois la capitale de l'une des cinq principautés ou hautes baronies du Perche-Gouet, et l'une des meilleures places de guerre de la contrée. En 1589, le roi de Navarre, allié à Henri III, la surprit et s'en empara. Bréhainville en était alors gouverneur ; il se retira à Chartres après la prise de la place.

Il y avait anciennement une abbaye, qui fut réduite à un petit prieuré. Le premier abbé avait été Saint-Lubin, depuis évêque de Chartres, qui vivait vers l'an 535.

Cette ville est bâtie sur la rive gauche de la petite rivière d'Ozanne ; aujourd'hui, comme dans les temps anciens, elle s'étend du levant au couchant et forme une figure oblongue de peu de profondeur : elle était défendue au midi par la rivière et au nord par de larges et profonds fossés, sur le bord desquels était un chemin de ronde, vulgairement appelé chemin de Brou à Paris.

Brou n'avait que deux portes, l'une au couchant, appelée la porte de Saint-Jean ; l'autre au levant, dite du pont à Mousson. Chacune de ces portes avait son pont levis sur les fossés, des corps-de-garde en défendaient l'entrée. Celui de la porte Saint-Jean a été détruit en 1770.

Au XVIIIe siècle, trois nouvelles issues ont été ouvertes, l'une par la contruction du Pont-Piau sur la rivière, vers la Madeleine ; la seconde, pour le passage de la route de Saint-Malo, au-dessous de la Motte du château ; la troisième, au Pont-Vallée, pour l'arrivée de la route de Chartres.

Près la porte Saint-Jean était la citadelle, qui dominait la ville ; c'était le château seigneurial du haut baron. Ce fort était défendu au couchant par un étang dont la chaussée s'étendait le long du bourg de la Madeleine, depuis les Bordes jusqu'à la rivière, près la basse-cour, où se trouvait un moulin, dit le moulin Bannal. Cette chaussée et la digue du moulin servaient de chemin public pour arriver à la porte Saint-Jean.

Les droits honorifiques du Châtelain sont consignés dant un décret volontaire du 23/04/1746 : ils consistaient dans les clôtures et fossés de la ville de Brou, droits de festrages et fenestrages, droits de justice moyenne et basse, droits de tabellioné et marchés, marques, mesures, étalage, droits de coutume, seigneuriaux, féodaux, vassaux, etc.

De temps immémorial, la ville de Brou a été en possession d'un fort marché qui se tient le mercredi ; il ouvre à deux heures du matin par la vente des toiles et ne finit que fort tard.

Brou avait au moment de la révolution deux paroisses, Saint-Lubin et la Madeleine ; un prieuré dédié à Saint-Romain, le prieuré des Tonnes, le prieuré de Saint-Jean.

Il y a aux environs de Brou des marnières qui sont d'une grande profondeur, et dont on tire beaucoup de marne propre à engraisser les terres. On y trouve aussi des tanneries, des fabriques de serge blanche à deux étaims, des étamines et des filasses, des forges et fonderies.

Sources

Annuaire d'Eure-et-Loir (1842)
Encyclopédie théologique ou série de dictionnaire sur toutes les parties de la science religieuse, tome 29e par l'Abbé Migne (1849)