Histoire des communes

Divers : Le Gault

1694

L’an 1694, arriva une famine générale en France par la cherté du bled, le pain de 9 livres jaunet valant à Chartres 40 sols et le septier de bled 45 livres et mesme 50, et à Paris 70 livres ; le pain de genesse valant la livre, au mois de mai et de juin, 10 sols. Cette cherté dura huit mois et demy, et dans son plus fort les mois d’ avril, mai et juin ; mais la récolte des bleds et autres grains furent très abondante, si bien que le septier de bled ne valoit plus après l’aout que 3 livres et le pain 5 sols. Cette famine fut suivie le mesme esté d’une branche de peste, de maladies contagieuses de poupre, épidémie par toute la France ; ce qui emporta un nombre considérable de personnes en l’autre monde en peu de temps, et dura jusqu’à la Toussaint 1694. A fame, peste et clade libera nos, Domine.

1709

Lan mil sept cens neuf lhiver fut si rude, la gelée si forte et les faux degels si frequens que les bleds, les vignes, les arbres furent gelés jusqu'à la racine et perdus entierrement. Cette desolation generale causa une cherté excessive du pain et du vin. La livre de pain valant à Paris 8 sols et le septier de blé froment soixante dix livres, ce qui causa une misère épouvantable et une famine generale qui fut suivi l'année suivante de maladies contagieuses qui emporterent beaucoup de personnes et donnèrent trop d'exercices aux curés. Il mourut au Gault trente grandes personnes sans compter les enfants et les pauvres étrangers qui moururent au Gault. Les trois parts de la paroisse furent malades de maladies contagieuses jugez quelles furent les peines et les exercices du curé alors seul et sans vicaire.

1710

L'an mil sept cens dix dans le mois de juillet il s'eleva un vent si furieux et si violent quil renversa les blés meurs qui furent egrennés à la moitié. Cependant le blé n'en fut pas plus cher grâce au seigneur.

1711

L'an mil sept cens onze le dix décembre, s'éleva une si furieuse tempête, foudre et orage, depuis heures du matin jusqu'à trois heures après midy , que les maisons, les granges, les clochers, les cheminées et les personnes qui marchoient tombèrent par terre et furent renversées, avec une perte considérable et danger de la vie. On s'imaginoit que c'étoit la fin du monde, tant la terreur étoit grande. A fulgure et tempestate libera nos, Domine.

1713

En l'année 1713, la petite vérole attaqua en cette paroisse les enfans et grandes personnes pendant six mois. Beaucoup d'enfans en moururent et deux femmes nouvellement accouchées.

1788

L’année 1788, est trop remarquable par un orage arrivé le 13 juillet, dont la grêle a ravâgé une étendue de 80 lieues. La perte de cette paroisse a été estimée à 80.000 livres. L’hiver a commencé à se faire sentir dès la Toussaint jusqu’à la veille de Noël pour reprendre dès le lendemain avec encore plus de violence. Le thermomètre n’a jamais été aussi bas que le dernier jour de l’année. Cette rigueur de temps a duré jusqu’au 12 janvier. Les trois quarts des bleds n’étoient pas levé.


Source : Registres Paroissiaux

Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 19 Décembre 2010

 

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