Histoire des communes
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Divers : ChâteaudunEXECUTION D’UN PRISONNIER en 1870Une lettre de M. le maire de Toury, adressée à M. le maire de Châteaudun, raconte les circonstances affreuses qui ont précédé et suivi la mort, — on pourrait dire l'assassinat, — d'un des malheureux otages de Châteaudun, M. Renoult, père de famille, jardinier au Frou, près Saint-Jean. Le récit de M. le maire de Toury contient des détails navrants. Les voici tels qu'il les a recueillis de la bouche de témoins oculaires: Le malheureux Renoult, dont les mains étaient attachées derrière le dos, a, poussé, sans en avoir conscience lui même, car il paraissait dans un état de prostration très grand, un soldat bavarois, à propos d'une bouchée de pain qu'un camarade d'infortune voulait recevoir en son lieu et place. Le soldat crie, vocifère, et assène sur la tête de Renoult des coups de crosse. Un officier se trouve là, saisit un sabre et lui fend à demi le crâne. On emmène Renoult chez le commandant de place qui le condamne à mort, et ce pauvre innocent est traîné étroitement garrotté, la figure tuméfiée et la tête sanglante, à cinq cents mètres du bourg, où un peloton de soldats prussiens l'a passé par les armes, après avoir eu la barbarie de lui couper le nez et les oreilles et de lui crever les yeux. Défense rigoureuse avait été faite par les Prussiens d'en lever le cadavre. Comme nous avons toujours eu garnison permanente et nombreuse, on n'a pu que l'observer. Nous avons vu plusieurs exécutions. C'est le 23 octobre que M. Renoult a été fusillé à Toury par les Prussiens, et c'est seulement après la fin de l'occupation de la commune par l'ennemi, occupation qui a duré du 27 septembre 1870 au 16 mars 1871, qu'il a été possible d'exhumer son corps. On l'a retrouvé couvert à peine de vingt-cinq centimètres de terre, mais encore parfaitement reconnaissable. Mais ce n’est que le 12 Juin 1871 que l’acte de décès de Monsieur Jean-Baptiste RENOULT, âgé de cinquante et un ans, époux de Madame Madeleine GARNIER, ne sera dressé. Source : Combat et Incendie de CHATEAUDUN - Gustave ISAMBERT. Quand PARIS-TOURS passait par ChâteaudunParis-Tours est une course cycliste française créée en 1896 La première édition a lieu le 17 mai 1896, la deuxième en 1901. La course annuelle se tient depuis 1906, elle se déroule en fin de saison depuis 1951 Paris–Tours était en 1896 organisée pour des amateurs par le magazine Paris-Vélo, puis la course devint professionnelle, avec le magazine L'Auto comme organisateur qui s'occupait du Tour de France Pendant fort longtemps cette course passait à Châteaudun. Elle empruntait la R.N.10. Les coureurs arrivaient par le Guè-Vaslin, la Rue de Chartres et passaient soit par la Rue de Varize comme sur les photos déposées sous la rubrique "Divers" prises en 1928 soit par la Place du 18 Octobre et la Rue Gambetta pour reprendre la Nationale 10. Il y avait un contrôle de ravitaillement à Châteaudun qui se trouvait à peu prés à mi chemin de l’arrivée. Mais cela fait trés longtemps que Paris-Tours n'y passe plus. Saisie : Michel BOUZY Dernière modification : 21 Février 2013 |
