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La Ferté-Bernard : Eglise Notre-Dame-des-Marais

Rue Place de la République
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Eglise Notre-Dame-des-Marais (1854)

L'église Notre-Dame-des-Marais, est le plus fin joyau de toute la province du Maine ; c'est un précieux échantillon du gothique flamboyant, sur lequel l'art magique de la Renaissance est venu enter ce qu'il pouvait créer de plus élégant et de plus gracieux. Quelle plume assez habile, quel crayon assez fin pourraient décrire et vous retracer tous les détails de cette riche et splendide ornementation ; ces feuillages variés à l'infini, ces ciselures, ces culs-de-lampe, ces figures d'homme, de femmes et d'animaux si capricieusement disposées : cette balustrade à jour toute décorée de statuettes qui séparent de sveltes colonnes ; ces statues allégoriques des quatre tempéraments reconnus par la médecine d'autrefois ?

Dans cette fantastique décoration, on distingue encore le roi de France au milieu de ses douzes pairs. Au-dessus de cette galerie vivante, voyez comme toutes les lettres du Salve Regina se sont merveilleusement découpées dans la balustrade qui fait le tour de l'église : plus haut encore, une autre balustrade porte jusqu'au ciel les lettres à jour de la strophe Regina coeli.

Près de terre, examinez entre les fenêtres ces grands médaillons qui vous présentent les bustes des empereurs romains et des héros de l'antiquité, avec des devises et des légendes explicatives.

Au-dessus du buste de Cléopâtre est écrit : Espoir en Dieu ; mais nous lisons aussi plus loin : Soy taire ou bien dire, et nous nous hâtons de laisser parler M.L. Charles, savant antiquaire, artiste et littérateur distingué, qui nous a adressé les notes suivantes sur l'admirable église de sa ville natale.

"Le monument le plus curieux de la Ferté, dit M. Charles, c'est son église. La nef, le transept et la tour ont été construits de 1450 à 1500 : le choeur et les chapelles absidales ont été élevés de 1500 à 1596 ; les voûtes du choeur portent cette dernière date. Les plafonds exécutés de 1535 à 1544.

A l'extérieur les galeries basses et toute cette belle façade du midi, donnant sur la place dite de l'église ou du carrefour, ont été terminées en 1540, jusqu'à la hauteur des grandes fenêtres du sanctuaire ; celui-ci n'a été achevé qu'entre 1570 et 1580 environ. J'ai dit que les voûtes portaient intérieurement le millésime de 1596 ; on y lit aussi le nom des constructeurs Robert, Jérôme et Gabriel les Viel, maistres maçons.

"La sacristie, malheureusement accolée au flanc méridional de la nef, est de 1624, elle a intérieurement un beau plafond de bois sculpté. Le cul-de-lampe qui supporte l'orgue est aussi une merveilleuse sculpture de l'année 1501 : il a été exécuté par Evrard Baudot, et a coûté soixante livres. La partie instrumentale de l'orgue ne remonte qu'à 1535 ; elle est l'oeuvre d'un facteur du Mans nommé Pierre Bart.

"L'architecte de l'église de la Ferté au XVIe siècle, celui qui paraît avoir imprimé le cachet de la Renaissance à cet édifice primitivement gothique, se nommait Mathurin de La Borde : il prit la direction des travaux en 1535, et des plans la même année. C'est à lui que l'on doit les magnifiques voûtes plates, à caissons et à pendentifs, des chapelles absidales. Les ouvriers ont eu le soin de graver un grand nombre de dates sur les parties les plus importantes de l'édifice.

"Pendant que Mathurin de La Borde mettait ses plans à exécution, les peintres verriers, François Delalande et Jean Courtois, vitraient les chapelles absidales et le bas choeur méridional; à mesure qu'on les achevait. Le bas choeur septentrional, terminé trente ans auparavant, avait été vitré très probablement par Robert Courtois ou par ses élèves ; car c'est à lui qu'on doit les vitraux de la nef, presque tous détruits, et l'arbre de Jessé qui ornait autrefois la grande fenêtre du portail occidental. Les belles verrières du choeur furent peintes entre les années 1599 et 1606, mais on ignore le nom de leurs auteurs : il est propable qu'elles appartiennent aussi à l'atelier de verriers établi à la Ferté-Bernard à la fin du XVe siècle et pendant tout le XVIe siècle."

Le portail occidental est d'une aridité désespérante et indigne de la richesse de l'édifice ; aussi, pour n'être pas découvert, se cache-t-il dans une ruelle étroite et derrière un grand bâtiment.

Source : Guide-itinéraires de Paris au Mans par Auguste Moutié (1854)

La cloche Marie Perrine

La cloche a été bénie en 1833 par Philippe Caron évêque du Mans. Elle a été réalisée par Hildebrand, fondeur parisien.

Le coq

En Juin 1962, le coq fût descendu afin d'effectuer les travaux du clocher, il n'avait pas descendu les 247 marches depuis 1879, il pèse 4 Kgs040, mesure 83 cm de long, il est en cuivre. Source : Article de presse


Source : Guide touristique

Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 8 Novembre 2015