Histoire des communes
Soizé : Eglise Saint-ThomasEglise Saint Thomas (XIIe - XVIe et XIXe siècles)Selon une charte du cartulaire de Thiron, l'église Saint-Thomas de Soizé aurait été construite en 1117, par un prêtre nommé Hervé, sur les terres de Gérard de la Bazillière, seigneur de Luigny. De son origine romane, l’église a conservé quelques caractères architecturaux comme en attestent les petites fenêtres de la façade occidentale. D'autres vestiges d’encadrement en pierre laissent aussi supposer l’emplacement de baies originelles sur les parois nord de la nef, obturées par les soubassements du clocher. L’édifice, construit en pierre de pays (silex, pierre, grison), se présente sous la forme d’une croix latine composée d’une nef, précédée d’un auvent, et de deux chapelles. On accède à la façade ouest par un portail de style Renaissance (cf. plaque intérieure). La nef, dont la voûte en bardeaux a fait place au XIXe siècle pour deux tiers a une voute en plâtre et brique, se termine a l’est par un chœur à chevet plat éclairé d’une fenêtre aux réseaux flamboyants. La chapelle sud, dédiée a la Vierge, a été construite en 1550 d’après la date gravée au-dessus de l’architrave de la porte d’entrée, de style Renaissance avec l’inscription suivante : « Sancte Thomas Ora pro nobis ». Epaulée par des contreforts en pierre de taille soulignés de larmiers, la chapelle est éclairée de fenêtres ogivales aux réseaux rayonnants qui ont fait l’objet de nombreuses transformations. Une sacristie, construite en 1814, date figurant au-dessus du portique d'entrée, prolonge à l'est la chapelle sud. Au nord, la chapelle connue sous le vocable de Saint Louis, a été construite en 1863 par les soins de Louis Vasseur, curé, avec le concours de M. Morin. Voûtée en brique, elle est éclairée par des baies aux réseaux rayonnants. Le clocher, soutenu a l’intérieur de l'ég1ise par huit piliers rectangulaires, s'élève au-dessus du sanctuaire en un massif octogonal, percé d’abat-sons, dont la flèche a été raccourcie par la foudre au XVIIIe siècle et reconstruite en une flèche a pans aigus. L'église a fait l’objet au XIXe siècle d’une restauration de son mobilier d’art religieux. L’intérêt de l’édifice repose en grande partie dans sa statuaire fort riche et ancienne, tant en bois qu’en pierre, qui en fait un véritable petit musée de l’art religieux. L’ég1ise de Soizé est demeurée durant plusieurs siècles un haut lieu de pèlerinages ou l'on venait honorer des saints guérisseurs. Parmi eux : sainte Apolline et saint Evroult pour les maux de dents, saint Marcou contre les écrouelles, saint Gilles contre la peur et pour la santé du bétail. Sources : Monuments Historiques. Chapelle de la Vierge 1891Accolée au vaisseau principal de l'église vers le milieu du XVIe cette chapelle n'avait pas été finie. Un plafond de bois la couvrait, pauvre et laissant un facile passage à la froide bise. Des pierres en saillie au prolongement des nervures des pilastres, entre des arcs formerets, attendaient depuis 1550 les arceaux d'une voûte que M. Prochasson, d'Orphin, établit pendant l'hiver 1890. Encastré dans le mur du levant, un rétable de pierre de l'époque de la Renaissance, dont les bonnes sculptures étaient cachées par d'épaisses couches d'humide poussière et de badigeon, reparaît tout radieux sous la riche décoration de Jules Brault, artiste chartrain. Un bel autel en chêne orné de sculptures de style et sorti des ateliers de Chovet remplace l'ancien. Source : La Voix de Notre-Dame 12/04/1891. ReliqueLa relique du voile de la Sainte-Vierge authentiquée par le cachet en cire rouge de Monseigneur Clausel de Montals, est un don de Mme Vacher à l'église de Soizé. Elle vient primitivement de M. l'Abbé Blondeau, ancien directeur au grand séminaire et chanoine de Chartres. Elle est renfermée dans une magnifique châsse dorée, de style ogival, enrichie d'émaux et de cabochons de toutes couleurs. Bénédiction de Cloche 10 mars 1697La grosse cloche de l'église de cette paroisse Saint Thomas de Souazay estant cassée sur laquelle estaient inscripts ces mots , j' ay été nommée Marie par Messire Jean de Loubbes ,chevalier, seigneur,baron du Sauce et Dame Marie de Vassé et estaient empreintées des armoiries de Messeigneurs de Loubbes qui sont dix lozanges d'or est d' azur sans nombre et des Graffards qui sont trois griffes deux en chef et un en pointe après avoir esté refondue par Michel Batanchon et sur laquelle ont esté inscripts ces mots : j' ay esté nommée Andrée Anne par Messire André de Hallot Chevalier seigneur de la Jalissière et Dame Anne de Vassé Douairière du Sauce et sur laquelle ont esté empreintées les armoiries desdicts seigneurs de Loubbes a esté besnite en la manière accoustumée ce jourdhuy dimanche dixiesme jour de mars mille six cent quatre vingt dix sept par moi curé du dit Souazay soubsigné et a été nommée Andrée Anne par Messire André de Hallot seigneur de la Jalissière et Dame Anne de Vassé vefve de Messire Martin de Loubbes Chevallier Seigneur Baron du Sauce, parrain et Marraine qui ont signé avec nous les témoins soubsripts Bénédiction d'une cloche 30 octobre 1708Julienne Catherine petite cloche de cette paroisse de Souazé a esté besnite par moi curé soubsigné le mardy trentième jour d' octobre mil sept cent huit, laquelle a eu pour parrain Julien Duduit greiffier notaire en la baronnie d' Authon et pour marrainne Dame Catherine Duduit épouse de Mr Gilles Deslandes aussy geiffier et notaire royal en laditte baronnie lesquelles lui ont donné le nom de Julienne Catherine présents Joseph Dupont maréchal,François Cousthier serger et Jacques Perineau sacristain les témoings ont signé avec nous et les dit parrain et marraine, le dit Dupont a déclaré ne savoir signer de cet enquis faisant l' ordonnance 2008Le chemin de croix est inauguré après restauration Source : Archives Départementales Eure-et-Loir Saisie : Christiane BIDAULT Dernière modification : 2 Juin 2016 |
