Histoire des communes

Dreux : Hôtel-Dieu

Rue Grande Rue
Voir aussi :
Construction 1180
 

L'HOTEL-DIEU de DREUX

Une maison-Dieu, antérieure au Moyen-Age existait déjà au VIème siècle, peut-être dans le quartier de la Folie, ou de la Foulerie, sur l'emplacement actuel de l'hôtel de la Poste (4 et 6 rue de Châteaudun).
Devenu trop petite, Louis VI le Gros, Roi de France et Comte de DREUX construisit dans l'actuelle Grande Rue Maurice Violette, un Hôtel-Dieu.
Les travaux commencés sous son règne terminèrent avec son fils Robert Ier.

Robert Ier assuma sa tâche et distribua largement ses privilèges. Ainsi, l'Hôtel-Dieu bénéficia d'un droit de moudre gratuitement dans ses moulins, puis il concéda la propriété à perpétuité d'un de ses moulins dit "l'aumône".

Les chroniqueurs locaux placent cet Hôtel-Dieu à côté et comme annexe du Monastère des Bénédictins qui entourait alors l'église Saint-Pierre, du Nord à l'Est.

L'administration relevait du Chapitre de Saint-Etienne qui déléguait un de ses membres pour diriger les frères hospitaliers.
A partir de 1695, l'administration est confiée aux bourgeois de la ville et le chapelain est nommé par l'évêque de Chartres. Mais de graves problèmes et des abus dans le gouvernement de l'établissement obligent à un changement de Direction. Ce sont les soeurs de Saint-Paul, dites de Saint-Maurice de Chartres qui s'installent en 1716.

On y soigne les malades jusqu'au XIXème siècles. Devenu vétuste et dangereux, la ville transfère les soins vers un nouvel hôpital rue Saint-Denis, mettant fin à près de huit siècles de soins et de fonction charitable.

La Chapelle de l'HOTEL-DIEU

Plusieurs fois détruites et maintes fois reconstruites, elle est consacrée en 1170 par Jean SALISBURY, évêque de Chartres.
Détruite en partie en 1550, elle tombe en ruine faute de réparations en 1562. On la rebatit, en l'agrandissant vers 1595 avec un toit provisoire en "chaulme de terre".
Vers 1629, un clocher la surmonte, mais en ruine vers 1810, faute d'entretien, on le remplace par un campanile existant encore de nos jours.
Après le transfert de l'Hôtel-Dieu, la chapelle servit pendant un certain temps de salle d'audience du Tribunal de Commerce puis fut transformée entre les deux guerres en Musée.

Cette chapelle sert aujourd'hui de lieu culturel (expositions, conférences...).
A l'intérieur, on ne manquera pas d'admirer le très grand tableau (5,35 mètres de haut sur 6,82 mètres de large). Il est signé H. de BAY et représente la bataille de DREUX.
Il a été donné par l'état après avoir figuré à l'exposition de 1844.

Le Tour des enfants trouvés

Dans le pilier de droite de l'ancien portail se trouve l'emplacement du "Tour", où l'on déposait les enfants abandonnés.
Formé d'un demi-cylindre garni d'une paillasse et monté sur un pivot, il permettait, en le faisant tourner d'abandonner l'enfant.
Il possédait deux guichets s'ouvrant l'un dans la rue, pour l'abandon, l'autre dans la cour, pour la reception. Il fallait agiter une cloche pour qu'une religieuse recueille l'enfant.
Ce "Tour" fonctionna de 1812 à 1837 comptabilisant près de cinq cents abandons.


Saisie : Philippe BIDAULT

Dernière modification : 28 Janvier 2008