Histoire des communes

Luigny : Eglise Saint-Jean-Baptiste

Rue Place Abbé Krier
Voir aussi :
Construction 1100
 

11e siècle

Une charte du XIe siècle constate la donation à l'abbaye de Saint-Père de Chartres, par Guillaume de Vichères, d'une petite église au Perche, appelée Lupiniacus, depuis des temps reculés, fondée en l'honneur de Saint-Jean-Baptiste, mais maintenant tellement anéantie par les guerres étrangères ou civiles, et réduite en désert qu'on trouve à peine quelques habitants alentour et qu'aucun prêtre n'y vient célébrer la messe, même pas une ou deux fois l'an.
(Cartulaire de Saint-Père de Chartres extrait des Cahiers percherons n°5-1958)

Le corps principal avec ses contreforts de grison en façade et ses petites fenêtres romanes au nord, est la partie la plus ancienne (vers 1150)

16e siècle

Le portail, la rosace et la charpente datent des années 1500.

17e siècle

Une chapelle construite par Le Sieur Saint-Berthevin de Pontus a agrandi le monument au XVIIe siècle ( Source : acte notarié du 23/11/1721 chez René BICHETTE, notaire de la Baronnie de Brou).

1 octobre 1649, l'archidiacre ordonne que la chapelle sera repavée du premier argent qui viendra (Visite pastorale)

Le choeur possède un des plus beaux ensembles de style baroque de la région, il fut édifié peu avant 1656, et classé par les monuments historiques en 1995. (source : visite pastorale du 17/05/1656)

En 1646 le clergé se voit interdire d'aller au cabaret, ordre également de chasser des servantes scadaleuses ou trop jeunes.

Plans de l'intérieur de l'église (voir photos) commentaires joints aux plans

Explication du plan, tant de l'église de Luigny, que des armes qui y sont apposées.

Premièrement : Dans le coeur de la ditte église, entre la porte de la sacristie et le Me autel du côté de l'évangille, à l'endroit marqué A, est un banc en haut duquel sont les armes marquées numéro premier. Il ne m'a pas été possible de les laver, attendu qu'on n'en connoit plus les métaux.

2°) La ligne ponctuée en noir sur le plan est pour marquer un trait, ou pièce de bois, qui traverse le coeur et le sépare d'avec la nef au haut des balustrades, sur lequel on voit à côté du Christ l'écu n° 2, comme il est blasonné en haut de la page D. Et plassé au traict à peu près comme on voit sur le plan la lettre B N°2, au pied de la croix qui se trouve au-dessus de la porte du coeur, c'est-à-dire sur le milieu du trait où est l'écu.

3°) A Côté du coeur au midy est une chapelle au bas de laquelle sont plassés les fons, et aux deux croisées au midy de la ditte chapelle, marqué sur le plan C.D. On y voit incrusté dans la muraille les écus N° 3 et 4, et le 4e qui est à côté de la croisée D, dont l'ouverture est au-dessus se trouve parsemé mais il n'est pas possible de voir de quoy, ny même d'en connaître les métaux, non plus que de ceux N° 3 et 2, et de celuy N° 5 cy-après, attendu qu'on a fait blanchir l'église et qu'on n'a pas respecté les armoiries qui se trouvent chargées de plusieurs couches de blanc.

4°) Au pillier qui sépare le coeur et la nef d'avec la chapelle, au bas d'ycelle, à l'endroit marqué E sur le plan, se trouve incrusté l'écu n° 5, sur la même feuille D, au même endroit marqué sur le plan n° 5, où il y a une croix. Quand aux deux lions qui y sont, je les crois lions, c'est pourquoy je les ay mis n'ayant pû découvrir autres choses, tant à cause de la hauteur où ils sont, qu'à cause du blanc qui les couvre, mais le surplus est tel qu'il est.

Il n'y a point autour de l'église, soit en dedans, soit en dehors, de tenture funèbre.

Plan n° 2

2e commentaire : L'on trouve dans la chapelle à chaque côté des croisées les deux écus cy dessus avec les croissants, et sont incrustés dans la muraille au midy n° 3 et 4

Commentaire n° 3 : Cet écu portant croix est incrusté dans un pillier en pierre qui sépare la chapelle d'avec le coeur et la nef, dans le bas du côté du nord da le ditte chapelle.

Ces trois plans ont été trouvés par l'Abbé Roland LEFEVRE, adhérent 116

19e siècle

La cloche, ramenée de la Bazoche en 1800, casse. Elle est refondue par Husson. Deux nouvelles cloches sont issues de la fonte, l'une pesant 1100 kg l'autre 1500 Kg.

Baptême de la première cloche : Monsieur Hilaire François Voisin curé de cette paroisse m'a bénit. Monsieur Pierre Barillon, ancien notaire et propriétaire à Brou, et Marguerite Bidault épouse de Monsieur Vrait, maire de Brou et propriétaire, m'ont nommée Marguerite Caroline. J'ai été refondue en 1827. Les généreux habitants de cette commune ont offert les dons volontaires pour me faire refondre. Je pèse 1100 kilos.

Bénédiction de la deuxième cloche : Monsieur Hilaire François Voisin curé de cette paroisse m'a bénit. Monsieur Auguste Lebreton propriétaire à Luigny et maire de la commune et Anne Marie Foucher de la Faucherie, épouse de Monsieur de la Forge, avoué et propriétaire à Châteaudun m'ont nommée Anne Marie Thérèse. J'ai été refondue à Luigny en l'année 1827. Les généreux habitants de cette commune ont offert des dons volontaires pour me faire refondre. Je pèse 1500 kilos. Husson fondeur.

La route des Autels-Villevillon a été creusée et l'entrée principale de l'église est bien au-dessus de la chaussée, des marches sont aménagées.

La voute lambrissée portait des peintures, mais les lames de chêne pourries ou brisées devenaient dangereuses, elle sont remplacées par du bois de pitchpin. (source : délibérations du conseil municipal)

Le dimanche 20 mai 1900 a eu lieu à Luigny la bénédiction des travaux de restauration exécutés à Luigny, par Monseigneur Mollien Evêque de Chartres. Ces travaux comprenant une restauration complète de l'intérieur de l'église ont été généreusement payés par la commune. L'architecte était Monsieur Rousseau-Renvoizé de Chartres, le surveillant des travaux était Monsieur le curé, assisté de deux membres du conseil municipal, MM Péan et Larsonnier et de Monsieur Clément Thirouard maire de Luigny. Après la bénédiction des travaux, Monseigneur a bien voulu administrer le sacrement de confirmation aux enfants présentés par MM les curés de Beaumont-les-Autels, Miermaigne et Luigny. Source : registres paroissiaux

20e siècle

La sacristie fait saillie sur la route Orléans-Saint-Mâlo,en 1903 le conseil municipal décide de la détruire et d'en construire une nouvelle, du côté de la place.

1964 : Réfection du clocher et du toit
1965 : Réfection du toit de la sacristie
1970 : Réfection des toits des chapelles
1983 : Pose d'un paratonnerre
1997 : Réfection du toit de la sacristie, les tôles sont remplacées par des tuiles.

Erection d'un chemin de croix

Le quinze août, en vertu de l'autorisation accordée par Monseigneur l'Evêque de Chartres le douze août, a eu lieu dans l'église de Luigny l'érection d'un chemin de croix.

Ce chemin de Croix déjà ancien, est composé de tableaux peints à l'huile qui avaient été détériorés par l'humidité dans les années qui ont précédé la restauration de la toiture et du bardeau de l'église en 1899-1900, faute d'une main capable de leur rendre leur ancienne splendeur, ils avaient été mis de côté.

La venue à Luigny de Monsieur le Comte Yves de Colleville, camérier secret de cape et d'épée de sa sainteté Pie X, permit des les tirer de l'oubli. Grâce à son talent et à sa patience, Monsieur de Colleville réussit à remettre à neuf les tableaux. Il remplaça la toile et refit les personnages dont certains avaient en grande partie disparu. C'était une besogne ennuyeuse et délicate, mais l'ouvrier était à la hauteur de la tâche.

Monsieur le curé restaura les cadres.

L'érection a été faite suivant les règles liturgiques par Monsieur l'abbé Charpentier, directeur au grand séminaire de Chartres, résidant au presbytère de Luigny, au nom duquel, Monsieur le curé, sur le point d'être mobilisé, avait demandé l'autorisation de procéder à cette cérémonie.

A Luigny le 16 août 1914. G. Charpentier

Source : registres paroissiaux

21e siècle

30 mai 2008 : Création d'une association pour la sauvegarde de l'église.

Extrait des comptes de fabrique

La fabrique se trouve en déficit de 45,67 Frs. Elle avait bien espérer que le banc du château qui rapportait 50 Frs annuellement du temps de l'honorable et regretté général Le Breton, ancien député sous l'empire, comblerait ce déficit, mais depuis 5 ans ce banc n'a rien rapporté. Le propriétaire actuel, que le conseil ne veut pas désigner ici, offre 2,50 Frs, 3 Frs au maximum, delà ce déficit. Mais le conseil sortira facilement de cette situation. Signé le curé à qui l'on doit 45,67 Frs (comptes 1895)

Excédent des comptes 1893-1894 = ?. Cette somme avait été promise au conseil municipal afin d'être employée à la restauration de la toiture de l'église. Elle a dù être revendiquée par tribunal auprès des héritiers du curé défunt qui se l'attribuait. Aujourd'hui c'est fini mais avec des frais inhérents.

Don de Mr le Curé CHALLANGE,décédé. Avec cette somme il a été acheté un harmonium.


Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 10 Janvier 2014