Histoire des communes

Bonneval : Fortifications

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La ville de Bonneval était autrefois ceinte de murailles, défendues et renforcées par des tours rondes, et percées de sept portes.

Une dérivation de la rivière, pratiquée à l'ouest, alimentait les fossés qui baignaient le pied des murs.

Chacune de ces portes, à l'exception de celle de l'abbaye de la Grève, commandait un pont de deux ou trois arches en pierres, dont une avec tablier mobile formant pont-levis.

Les portes étaient gardées et sous la responsabilité d'un capitaine. Les religieux prétendaient qu'en leur qualité de seigneurs de Bonneval, ils étaient les maîtres et les gardiens des portes et des clés.
Chaque soir, on fermait les portes. De plus un garde veillait dans la lanterne du clocher de Notre Dame. Il était chargé de renseigner, jour et nuit, le gouverneur militaire et les échevins sur les approches de troupes et les incendies. Lorsque l'on craignait une invasion, on tendait les chaînes dans les rues et on alertait les habitants en sonnant les cloches.
A partir du Fort de Couture, les écluses étaient ouvertes pour inonder le pays. La ville était ainsi en situation de défense.

Les portes et les tours étaient entretenues avec soins jusqu'au XVII ème siècle, puis différentes portes devenant sans utilité, par suite du mauvais état des murailles et génant la circulation, elles furent démolies à l'exception des Porte Saint Roch et de Boisville.

Sept portes permettaient d'accéder à la ville :

- La Porte Chartraine : ( ou porte Saint Sauveur) au Nord. La base d'une des deux tours de la porte subsiste dans la cave de la maison au 39 rue de Chartres.

- La Porte Hérisson : à l'Est, fut démollie en 1835.

- La Porte de la Grève : (ou Porte de l'Abbaye) au midi, n'est connue que par le dessin de Lejeune, découvert en 1963.

- La Porte Saint Jacques : (ou la Porte de l'Entre-deux-Ponts) au Sud-Ouest, avait la forme d'une tour carrée, démolie en 1833.

- La Porte de Boisville (d'abord appelée Porte de Saint-Michel, puis Porte Bouvière et enfin Porte de Boisville) est la seule porte qui subsiste.

- La Porte Coustière (puis Porte de la Bigottière) n'était qu'une poterne.

- La Porte Blanche ressemblait à la Porte de Boisville, elle fut démolie en 1716.

Six tourelles plus ou moins bien conservées restent de cette enceinte. La plus belle est la Tour du roi (ancien donjon).

La ville ainsi fortifiée fut scindée en deux au début du XV ème siècle. De cette époque datent le fossé et la tour du Mail et la Porte Saint-Roch que l'on peut voir encore aujourd'hui.


Saisie : Annick PERRON

Dernière modification : 20 Février 2008