Histoire des communes

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Dreux : Chapelle Saint-Louis

Rue Square d'Aumale
Voir aussi :
Construction 1816
 

La Chapelle Saint-Louis ou Chapelle Royale de DREUX

Origine et construction

Sur les hauteurs de DREUX, là où dominait le château fort dont il reste quelques vestiges, se trouve la nécropole de la famille d'ORLEANS.

À l'origine Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, contraint de laisser Rambouillet à Louis XVI, transfère dans sa propriété d'Anet les neuf cercueils renfermant les corps de ses parents, de sa femme et de ses six enfants. Il décide de choisir comme sépulture pour sa famille la collégiale Saint-Étienne de Dreux.
Il décéde le 4 mars 1793. La population drouaise, dans la folie de la Révolution viole les tombeaux, le 29 novembre 1793 et les corps jetés dans une fosse commune dans le cimetière des chanoines dont l'emplacement sera plus tard reconnu par LEFEBVRE et CHOLET anciens serviteurs des Bourbon-Penthièvre. L'église est détruite en 1798 et le terrain vendu.

Sa fille Louise-Marie Adélaïde de BOURBON-PENTHIEVRE, veuve du Duc d'ORLEANS (le fameux Philippe Egalité) n'eut qu'une idée : donner une sépulture décente aux morts de sa famille.

En 1816, elle rachète le domaine et fait bâtir, par l'architecte CRAMAIL, sur l'emplacement de la collégiale Saint-Etienne, une petite chapelle en forme de croix grecque.
Son fils, le Roi LOUIS-PHILIPPE fera agrandir le monument, par l'architecte LEFRANC, dans un style néo-gothique exhubérant, propre à l'époque romantique. Il confia la décoration aux artistes les plus réputés de son époque. Ainsi la manufacture de Sèvres réalisa de curieux vitraux à la lumière diaphane avec les cartons de : DELACROIX, VERNET, FLANDRIN et INGRES.

La chapelle actuelle

Les travaux du Roi LOUIS-PHILIPPE s'étalent de 1839 à 1848. Par respect pour sa mère, il voulut conserver l'ossature du bâtiment et grouper autour de la coupole, de nouvelles constructions.
Il venait de débuter les travaux que la dépouille mortelle de la Duchesse de WURTEMBERG arrivait à DREUX le 30 juin 1839. Deux mois après ces funérailles, les fondations des nouvelles constructions débutaient.

Le 4 août 1843, alors que les travaux continuaient, la dépouille du Duc d'ORLEANS fit son entrée à DREUX. Après les funérailles du Prince Royal, les travaux reprirent.

L'édifice actuel se compose de :

l'ancienne coupole;
d'une nef avant et de deux chapelles;
d'un transept;
d'une abside derrière le maître-autel;
de deux nefs latérales semi-circulaires
en contre-bas, autour du sanctuaire, de la crypte
d'un grand caveau circulaire avec des tombeaux, dont ceratins sont surmontés de gisants, regroupés autour de la sépulture royale.

Sépultures remarquables de la famille d'Orléans

Certains gisants sont remarquables tels ceux de :

Mademoiselle de Montpensier, Françoise d'Orléans (1816-1818). Elle avait deux ans et son gisant la représente endormie. Elle fut la première à être inhumée ici.

Le Roi LOUIS-PHILIPPE fut inhumé en 1850 en Angleterre près de la chapelle catholique de Weybridge. Ses héritiers exécutèrent ses volontés testamentaires après la chute de l'Empire. Sa dépouille et celle de son épouse, Marie-Amélie, décédée en 1866 ont été ensevelies en 1876 dans la Chapelle Royale.

Le tombeau a été réalisé à Paris. C'est un bloc de marbre de près de neuf tonnes qui a été transporté à bras d'hommes du parvis de la chapelle jusqu'au déambulatoire.
LOUIS-PHILIPPE pose la main sur l'épaule de sa femme qui est en train de prier. Cette représentation symbolise sa foi. Derrière eux, une femme pleure la chute de la monarchie.

Le couple royal a été inhumé à côté du tombeau de leur fils, le prince Ferdinand d'ORLEANS (1810-1842). Il est mort d'un accident de carrosse. Comme on n'a pas pu faire de masque mortuaire, son visage a été réalisé d'après une gravure faite par son professeur de dessin.

L'épouse du prince, Hélène de MECKLEMBOURG-SCHWERIN, l'a rejoint en 1858. Etant protestante, elle n'avait pas le droit d'être inhumée dans la chapelle près de son defunt époux. Elle repose donc dans une chapelle séparée à côté du gisant du prince Ferdinand et lui tend la main par dessus une barrière.

28/06/1843

Ordonnance du roi Louis Philippe établissant un doyen et quatre aumôniers, et le 30 juin règlement de Mgr l'évêque de Chartres, concernant le service de la chapelle.


Saisie : Philippe BIDAULT

Dernière modification : 15 Novembre 2012