Histoire des communes - Fiche personnalité

Personnalité

  • Marie Hippolyte Georges MARTIN

  • Naissance : 1845

  • Décès : 1916

  • Profession : Conseiller général, propriétaire, docteur en médecine, sénateur

  • 2 activités


Marie Hippolyte Georges MARTIN

 

membre du Sénat, né à Paris le 19 mai 1845, étudia la médecine, puis interrompit ses études en 1866, pour s'engager comme volontaire dans les troupes de Garibaldi. Après Mentana, il rentra en France, reprit ses cours à Montpellier et fut reçu docteur. Il prit part aux dernières luttes de l'opposition républicaine contre l'Empire, et s'installa comme médecin à Sceaux. Pendant le siège de Paris, il fut attaché comme chirurgien au fort d'lssy. Après avoir, en 1871, refusé la candidature municipale à Paris dans le quartier de la Gare (13e arrondissement), il l'accepta en 1874 et fut élu. Au conseil municipal, il se déclara partisan de l'autonomie communale et fut un des fondateurs du groupe qui porta ce nom ; il rédigea des rapports remarqués sur l'administration centrale, la préfecture de police, l'assistance publique, etc., et fit adopter la proposition de ne pas loger le préfet de la Seine à l'Hôtel de Ville. Réélu plusieurs fois conseiller par son quartier, il était président du conseil municipal, lorsque la démission du commandant Labordère détermina une vacance parmi les sénateurs de la Seine. Le parti radical autonomiste adopta la candidature de M. Georges Martin, qui fut élu, le 25 janvier 1885, membre du Sénat, par 344 voix (643 votants); au premier tour, il avait réuni 177 voix contre 277 à M. Spuller, opportuniste, et 172 à M. Gatineau, radical qui se retira. M. Georges Martin prit place dans le petit groupe de l'extrême gauche sénatoriale avec lequel il vota constamment. Il parut à la tribune en quelques occasions, principalement pour revendiquer les libertés municipales de Paris, et fut, à ce propos, fréquemment interrompu par la droite et par la majorité opportuniste ; il fut rapporteur (février 1838) du projet de loi sur la séparation du conseil général de la Seine et du conseil municipal de Paris. Il soutint de ses votes le ministère Floquet et se prononça, en dernier lieu, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1881), s'abstint sur le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, et vota pour la procédure à suivre devant la haute cour contre le général Boulanger.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)


Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 21 Mai 2013