Louis DALLIER
C'était un prêtre très digne et très charitable.Délégué par son évêque en 1832 pour administrer la paroisse de Lèves lors du schisme du Curé Ledru, il eut à confesser la foi au péril de sa vie.
M. Dallier était très spirituel. On raconte qu'une jour une satire mordante sans nom d'auteur était arrivée à l'évêché ; qui avait composé le morceau ? C'était un prêtre, on n'en doutait pas, mais lequel ? On avait fait examiner le manuscrit par des experts sans qu'aucun pût découvrir le coupable. M. Dallier arrive à son tour, ouvre ses grands bras, joint les mains, fixe son regard vers le ciel comme s'il venait d'être inspiré, et entonne notre vieil hymne chartrain : O luce qui mortabilus lates. Le coupable était le curé de Lucé.
Quand Mgr Regnault, qui était du même âge que notre bon vieillard, alla le voir sur son lit d'agonie pour le bénir et lui parler du paradis, M. Dallier fit le beau geste qui lui était si familier, fixa ses regards éteints vers le ciel et s'écria :" A bientôt, cher ami."
Source : Abbé BEAUHAIRE
Saisie : Christiane BIDAULT
Dernière modification : 25 Septembre 2012
