Histoire des communes

Commune

Catégories

Lieux-dits

Rues

Légion d'honneur

Militaires

Nogent-le-Rotrou : Caserne Sully -Sécurité civile

Rue Rue de Sully
Voir aussi :
Construction 1875
 

Le 115e régiment d'infanterie

Création et différentes dénominations

7 juillet 1808 création du 115e Régiment d'Infanterie de Ligne.
12 mai 1814 une ordonnance royale ramène à 90 le nombre des régiments de ligne, le 115e est dissous.
1er septembre 1870 création du 115e Régiment d'Infanterie de Ligne.
1er mai 1872 renommé 115e Régiment d'Infanterie.
Août 1914 : Il donne naissance au 315e Régiment d'Infanterie
31 décembre 1919 dissolution. Les drapeaux du 115e et 315e sont déposés dans la salle d'honneur du 117e R.I, caserne Chanzy, au Mans.
Septembre 1939 création du 115e Régiment d'Infanterie.
16 juin 1940 dissolution du régiment.

Historique des garnisons, combats et batailles du 115e RI

Créé le 7 juillet 1808 le commandant fut alors le Colonel Dupeyroux. le régiment fait partie de la 2e brigade de la 2e division du 3e corps d'armée. Il est dirigé sur l'Espagne pour combattre l'insurrection de ce pays. 1808 Saragosse, Huesca. 1810 Lérida le 115e et le 117e combattent côte à côte. 1810 Tortose, Tarragone. Barcelone il tiendra garnison jusqu'en 1812. En mars 1814 le régiment sous l'armée du Maréchal Augereau pour couvrir Lyon contre l'armée autrichienne. Le 6e bataillon est engagé au plateau de Caluire; composé presque entièrement de conscrits. Après ces combats le 6e 1er et 2e bataillons du 115e RI sont dirigés sur Libourne. Le 3e 4e et 5e bataillons sont engagés devant Toulouse sous les ordres du Maréchal Soult contre le général Wellington(Anglais) ; en mai, ils rejoignent à Libourne les trois autres bataillons. Le 12 mai 1814 dissolution du 115e. De 1808 à 1814 le régiment s'est battu avec acharnement : il a perdu 75 officiers, tués ou blessés; il est récompensé par l'inscription de 4 victoires au drapeau : Saragosse 1809, Lérida 1810, Tarragone 1811, et Toulouse 1814.

En 1870 c'est la guerre franco-allemande. Le 1erSeptembre est reformé le 115e régime d'infanterie de ligne; le 1er novembre il participe à la défense de Paris. il prend part à la bataille de Champigny les 1er et 2 décembre 1870 et au combat de Buzenval le 19 janvier 1871. Après la capitulation de Paris et le traité de Versailles du 1er mars, le 115e est dissout à compter du 27 mars 1871. Mais ses éléments aident à reformer un 15e régiment provisoire d'infanterie qui prend part, dans Paris, au rétablissement de l'ordre à la suite de l'insurrection du 18 mars 1871 fomentée par la Commune de Paris. Le 30 mars 1872 ce 15e régiment provisoire quitte Paris et s'établit au camp de Villeneuve-l'Etang.

Il reprend le no 115 dans la liste des régiments en exécution d'un décret du 4 avril. Le 1er mai 1872 le 115e régiment d'infanterie est solennellement formé de quatre bataillons de six compagnies. L'année 1873 est marquée par l'organisation de la musique. C'est donc à cette époque que remonte le point de départ du 115e R.I., tel que le connaîtront les poilus de 1914-1918 et les combattants de 1939-1940. Les deux premiers bataillons, tiennent garnison à Paris, tandis que le 3e est installé, avec le dépôt, au camp de Villeneuve-l'Etang. Le 115e fait alors partie, avec 117e R.I. de la 10eBrigade du Général Cottret, laquelle dépend elle-même de la 8e Division d'infanterie du Général Garnier et du 4e Corps d'Armée du Général Deligny.

Son drapeau lui est remis, comme à tous les autres régiments, le 14 juillet 1880, lors de la revue de Longchamps. Ce nouvel emblème est en étamine de soie, frange d'or. Sur l'une des faces on lit République Française Honneur et Patrie et sur l'autre, la désignation du régiment et les noms des principales batailles où il s'est distingué, c'est-à-dire 115e régiment d'infanterie Saragosse Lérida Tarragone Toulouse.

Puis vient une longue période de paix, au cours de laquelle au début du 20e siècle, le 115e RI change de garnison, le 1er bataillon vient à Nogent-le-Rotrou, les deux autres et le dépôt à Mamers.

Source Wikipédia

Le Nogentais, 25/09/1907 - Enfin un bataillon !

On nous en a déniché un à Chartres, où le bataillon du 102e qui y tient garnison a reçu l'ordre de venir occuper la caserne de Nogent dans le délai d'un mois. Ce bataillon, qui compose la portion centrale du régiment, est commandé par un lieutenant-colonel et reçoit chaque année des réservistes.

Les Chartrains s'émeuvent naturellement de cette mesure qui leur est préjudiciable puisqu'elle les prive de leur unique bataillon d'infanterie.Ils font valoir que leur caserne est bien aménagée et que les sacrifices consentis par la ville sont nombreux. Des pétitions vont circuler pour le maintien des troupes, mais nous espérons qu'elles seront vaines et qu'on ne laissera pas Nogent sans la moindre garnison, alors que les autres sous-préfectures d'Eure-et-Loir ont : l'une un régiment entier de cavalerie, l'autre une portion centrale de régiment qui reçoit chaque année de nombreux réservistes.

Il eût certainement été plus naturel qu'un bataillon de Mamers soit détaché à Nogent ; mais, puisque les intérêts politiques d'un ministre priment la santé de nos soldats, il faut bien en prendre son parti.

Le Nogentais, 06/10/1907 - Le nouveau bataillon

Eh bien, avons-nous le bataillon en entier ? avec les réservistes ? et le dépôt ?...

Telle est la question, plus ou moins agrémentée de détails, que se posent à tout moment les Nogentais : commerçants sur la pas de leur porte, petits rentiers déambulant, gens pressés filant en coup de vent. Passe-t-il un journaliste, il est assailli. Bref, c'est la question du jour.

Toute officielle que soit la nouvelle, il est prudent de répondre en Percheron : p't-êt oui, p't-êt non. C'est pour le 19 octobre ; or, s'il doit passer d'ici là plus d'eau sous le pont Saint-Hilaire que d'idées sous le crâne d'un ministre, il suffirait d'une pour changer bout pour bout la combinaison. Vous avez bien vu M. Caillaux.

Nous avons tout lieu d'espérer, en tout cas, que celui-ci n'est qu'une exception et que le jeu des ordres et contre-ordres est usé.

La France militaire, qui est comme l'organe officiel de l'armée, annonce le fait en ces termes :
"La garnison de Nogent-le-Rotrou devait tout d'abord recevoir un bataillon du 115e régiment d'infanterie, mais il a été décidé que ce régiment resterait en entier à Mamers.

La garnison de Nogent-le-Rotrou sera formée par le bataillon du 102e régiment d'infanterie de Chartres."

La Nouvelle garnison nogentaise doit venir prendre possession de la caserne le 19 octobre ; elle fera le voyage en chemin de fer.

D'après la supplique du Conseil municipal de Chartres, - qui proteste avec raison - le bataillon compte 450 hommes et une vingtaine de familles d'officiers, dont la dépense globale est évaluée à 800 000 francs par an.

On ne parle pas des réservistes, - qui continueront sans doute à faire leur période au bataillon dans la limite possible - ni du dépôt du matériel de mobilisation qui sera forcé de suivre la portion centrale du régiment. A défaut de l'administration du génie, les habitants ont tout de suite trouvé sa place dans les bâtiments du petit Séminaire.

Le Nogentais, 27/10/1907 - L'arrivée du 102e

Enfin, nous avons un bataillon ! Celui du 102e d'infanterie qui tenait garnison à Chartres a quitté cette ville samedi dernier pour venir grossir la famille Nogentaise.

L'arrivée avait été annoncée pour 5 heures 27 ; mais, lorsque des troupiers sont confiés à une compagnie de chemins de fer, on peut-être sûr que l'heure n'aura plus rien de militaire, et c'est ce qui s'est produit samedi.

Lorsque le 102e arrive, vers 6 heures moins un quart, les abords de la gare sont envahis par une foule compacte, se bousculant pour voir de plus près le nouveau bataillon..

Pendant que les commandants de compagnies placent leurs hommes, l'Harmonie municipale exécute un morceau qui avait dû s'intituler pour la circonstance Salut au 102e.

Maintenant tout est prêt, la musique a pris place derrière les tambours et clairons; les pompiers ont allumé des torches ; le commandement de feu Noë : "En avant...arche" se fait entendre, la canne du caporal tambour se lève, le cortège s'ébranle. Sur tout le parcours de la gare à la caserne, les cris répétés de "vive le 102e !" dominent les accents du Tram que joue l'Harmonie municipale accompagnée des tambours et clairons ; en maints endroits des feux de bengale s'allument, à la lueur desquels on admire la belle allure des troupiers. L'hôtel de Ville est illuminé comme aux grands jours, et c'est devant une double haie de curieux, - au premier rang desquels une mariée frais émoulue - que le bataillon défile crânement avant d'aborder, le dos rond, la butte de Monte-à-Regret.

Dimanche matin,un vin d'honneur a été offert par la municipalité aux officiers du 102e. En quelques paroles aimables, M. Villette-Gaté, maire, a souhaité la bienvenue à la nouvelle garnison. Après la réponse de M. le commandant Grégoire, le siège fut levé. Les simples piou-pious ont eu leur part de l'aubaine : une ration de picolo leur a été généreusement octroyée.

En souhaitant de nouveau la bienvenue au 102e, nous félicitons le public nogentais de l'empressement qu'il a mis à se rendre à la gare et de l'accueil qu'il a fait aux troupes, montrant cette fois que, quoi qu'on en dise, les Percherons sont aussi enthousiastes que les habitants d'autres contrées.

Le Nogentais, 09/02/1919 - Les rapatriés à Nogent

Depuis une semaine, la caserne Sully a retrouvé une garnison : 600 prisonniers de guerre de la 4e région, rapatriés d'Allemagne, venant du dépôt du 102e, à Chartres, mis à l'entrainement avant d'être libérés ou de rejoindre leurs unités.

01/05/1948

Installation du 2e bataillon du corps des télégraphistes coloniaux.

26/01/1981

Installation de la Sécurité civile


Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 11 Janvier 2014