Ariste Jacques TROUVE-CHAUVELBiographieNé à la Suze le 17 brumaire de l'An 14, il fait ses études à La Suze, au Mans, puis à Rennes et Angers. Il est diplômé de l'école spéciale de commerce de Paris. Il débute dans une banque du Havre, puis fait un voyage de trois ans en Angleterre et en Ecosse. Au début des années 1830, il s'installe dans un commerce de draperies, puis il ajoute un comptoir d'escompte, et il crée la "caisse commerciale agricole et industrielle de la Sarthe", dont il est nommé directeur, avec les pouvoirs absolus. Cette banque donne une vive impulsion à l'industrie locale, et si elle enrichit peu les actionnaires, elle contribue aux succès d'entreprises utiles. Il participe également au financement de la Mutuelle Mobilière contre l’incendie, qui devient en 1847 "l'Avenir des familles". Cette même année il crée la compagnie de Navigation Fluviale de l’Ouest. Dans le même temps, il dirige le "Courrier de la Sarthe", journal républicain. "Sec, froid, glacial, c'est une espèce de quaker, inflexible pour lui-même aussi bien que pour ses amis et ses ennemis, scrupuleux à l'excès, et ne comprenant pas qu'un homme, en quelque circonstance qie ce soit, puisse être jamais faible ou injuste". (Extrait de la Biographie des neuf cents deputés) Ariste Jacques TROUVE-CHAUVEL, membre du conseil municipal depuis 1834, est élu maire du Mans le 19/03/1840. Le 7 août 1843, il reçoit le Duc de Nemours, fils du roi et lui lit ce discours : " Aujourd'hui quand les princes se présentent aux populations, ce n'est plus comme autrefois, pour leur demander des hommages, c'est pour connaître leurs besoins, pour entendre leurs voeux. Il est aussitôt destitué, ainsi que ses collègues et les employés dépendant de la mairie. Réélu quinze jours plus tard, son investiture est refusée, il doit accepter le poste de maire adjoint. En 1847, il arrête les troubles causées par la cherté des grains. A la révolution de juillet il est nommé commissaire du gouvernement pour la Sarthe, puis pour la Mayenne et le Maine-et-Loire. Aux élections pour la constituante il est élu premier des 12 candidats (Mandat du 3/04/1848 au 26/05/1849) Le 15 mai 1848, il est nommé préfet de police à Paris, il dépense les fonds secrets avec parcimonie. Le 19 juillet, il est nommé premier préfet de la Seine, et le 25 octobre de la même année, ministre des finances du gouvernement Cavaignac, jusqu'au 20 décembre 1848. Après l'élection présidentielle il ne prend plus part aux travaux de la constituante, et il n'est pas réélu aux législatives. Si l'année 1848 est faste pour sa vie politique, il n'en est pas de même pour ses affaire, le 28 août 1848 il est nommé mandataire pour la liquidation de la caisse commerciale de la Sarthe. Il a quelques difficultés à rembourser ses dettes, et il se retrouve devant les tribunaux. Les procès durent une dizaine d'années. Le 21 octobre 1848, il obtient le passage du chemin de fer Paris-Rennes, par Le Mans. Rentré dans la vie privée après l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte, il retrouve les tanneries familiales à La Suze. Le tentative de coup d'état du 2 décembre 1851 le ramène à la politique, il soulève ses tanneurs. Vaincu, il est contraint à l'exil et rencontre Victor Hugo, puis il va s'installer à Constantinople. Sources : Mémoires d'un bourgeois de Paris De Louis Désiré Véron - Dictionnaire universel des contemporains (G. Vapereau) - Site internet du collège Trouvé-Chauvel à la Suze - Biographie des neuf cents deputés à l'Assemblée Nationale de C. M. Lesaulnier Saisie : Christiane BIDAULT Dernière modification : 16 Novembre 2008 |