Histoire des communes - Fiche personnalité

Personnalité

  • Louis Jean QUINEAU

  • Naissance : 1780

  • Décès : 1854

  • Profession : Maire, propriétaire, juge de paix

  • 1 conjoint

  • 4 activités


Louis Jean QUINEAU

 

08/09/1815

Le sous-préfet propose Louis Jean QUINEAU comme nouveau Maire pour Authon. Il fait l'observation suivante : " nouveau maire, entièrement dévoué au gouvernement du roi qu'il a toujours soutenu de toute son influence dans le canton où il se trouve"

16/01/1816

Anniversaire de la mort de Louis XVI, le nouveau maire lui rend hommage,organise des cérémonies pour le 21/01 et inaugure le buste de Louis XVIII.

29/04/1816

Le maire a formé une garde nationale. "Tous les habitants qui la composaient, animés et remplis d'amour pour le roi légitime, fermement résolu de maintenir par toutes sortes de sacrifices, la tranquilité, compagne inséparable dont nous jouissons sous le gouvernement paternel de sa majesté Louis XVIII"

"Il engageait le conseil à délibérer si il serait employé une somme sur les fonds disponible de 1815 pour l'armement de la garde et quel en serait le montant"

Les membres du conseil observent qu'il y a une grande quantité de malheureux sans ouvrage, et le rue Basse est impraticable en hiver, un seul uniforme sera acheté.

19/05/1816

Procés verbal de la bénédiction du drapeau, de la prestation de serment du conseil municipal, de la garde nationale d'Authon, et de la cérémonie de l'inauguration du buste de sa majesté dans la salle de la maison commune.

"La bénédiction du drapeau de la garde nationale d'Authon, la prestation du serment et l'inauguration du buste de sa majesté avaient été fixé au 19/05/1816".

"Cette cérémonie attendue depuis longtemps par les habitants par les habitants, fut annoncée par des boîtes ... à la chute du jour ; la joie qui se manifesta dès lors ajoutait à l'espoir du lendemain".

"Monsieur le sous-préfet de Nogent-le-Rotrou désiré depuis longtemps, mit le comble à la satisfaction générale, en venant embellir de se présence cette auguste cérémonie qui ne s'effacera jamais de la mémoire des fidèles Authonnais".

"Au levée de l'aurore de nouvelles boîtes et le son des cloches annoncèrent la solennité de ce beau jour, où se trouvèrent réunis les chevaliers de Saint-Louis des environs".

"A neuf heures et demie la garde nationale créée par les soins de Mr le maire et en vertu de l'autorisation des autorités supérieures, composée des principaux habitants animés du meilleur esprit, se rendit dans le plus grand ordre à la mairie, et accompagna le corps municipal et les différentes autorités qui en partirent, pour se rendre à l'église paroissiale".

"Après la procession du saint sacrement, qui fut suivie de toutes les autorités, et de la garde nationale, la bénédiction du drapeau offert par Mr le maire, se fit par Mr Clozier qui prononça un discours touchant, dont le texte était le verset d'Isai : il élèvera son étendard au milieu des nations, il réunira les fugitifs d'Israël, et il rappellera des quatre coins de la terre ceux de Juda qui avouat été dispersés".

"La présence du très haut ne put contenir l'élan des coeurs, au tableau que fit ce digne ecclésiastique des vertus de notre auguste monarque, et les cris de vive le roi ont retenti jusque sous les voutes sacrés de son sanctuaire".

"La cravate du drapeau a été attachée par Mme la Présidente de Meslay. Après la messe il a été chanté un tedeum en actions de grâces. Une quête faite par Mme la Présidente accompagnée de Monsieur le maire, a porté au sein des pauvres des secours et des consolations abondans".

"Après la messe, le cortège s'est rendu dans le même ordre à la mairie. Quatre chevaliers de Saint-Louis ont enlevé le buste de Sa Majesté, couronné de lauriers, et l'ont porté sur un bouclier au milieu des acclamation et des cris de "Vive le roi", sur une promenade renommée dans les environs, par la beauté de son site, au bout de laquelle le buste a été placé sur un pied de stale, ingénieusement préparé à cet effet".

"Un concours immense du peuple de la ville, et des environs, dont la plus grande partie était gravie sur les arbres, embellissait cette fête de famille, et lui donnait un air champêtre qui en relevait l'éclat".

"La garde nationale s'est rangée en battaille, alors Messieurs les membres du conseil municipal ont prêté individuellement le serment d'amour et de fidélité, au meilleur des rois, en ces termes : "je jure fidélité au roi et aux lois du royaume". Ensuite Messieurs les officiers de la garde nationale, et la garde elle-même, ont défilé devant le buste de sa majesté, et prêté le serment individuel entre les mains de leur capitaine".

Après la prestation de serment, Monsieur le sous-préfet a, dans un discours mâle et éloquent, retracé la bonté de notre monarque, tendant sans cesse ses bras au repentir, invitant à s'y jetter ceux qui seraient encore égarés, a rappelé la foi due aux serments, et la sainteté des liens qui nous attachaient pour toujours au meilleur des princes".

"Monsieur le maire à démontré combien était insensé l'espoir que pourraient encore conserver les méchants, et quelle était désormais la récompense réservée à leur fureur".

"Ces discours ont fait la plus vive impression, et l'enthousiasme qu'ils ont fait naître s'est manifesté par les cris mille fois répétés de "Vive le roi, vivent les bourbons".

"L'image de sa majesté a été replacée sur le bouclier et portée dans le même ordre autour de la ville. Le drapeau blanc flottait à toutes les croisées, d'ingénieuses emblêmes exprimaient les sentiments respectueux de l'attachement des authonnais à Louis le Désiré".

"A deux heures, les autorités civiles, les chevaliers de Saint-Louis, Messieurs les officiers de la garde nationale, se sont rendus à la salle du banquet. Madame la Comtesse de Meslay et plusieurs dames de la ville, ont bien voulu embellir de leur présence ce repas de famille où une gaité franche et décente ont présidé. Des toast ont été portés par M. le sous-préfet, au roi et à l'heureuse union de Mr le Duc de Berry. Par Mr le maire, à Madame la Duchesse d'Angoulême et à la famille royale. Par Mr le Vicomte de Reviers, aux Dames, par un membre du conseil, à Mr le sous-préfet, à la garde nationale".

"On a chanté ensuite des couplets faits à l'occasion de cette fête, les refrains en coeur, les cris de "Vive le roi" ont terminé ce banquet".

"A la nuit les maisons furent spontanément illuminées, et les gardes nationaux, leurs épouses, leurs demoiselles, ont assistés au bal qui a été ouvert par les autorités. Il s'est prolongé jusqu'au jour, à 3 heures du matin. Des rondes chantées en l'honneur du roi se dansaient encore sur la place publique, et des airs chéri à tous les français s'y faisaient entendre".

"L'ordre le plus parfait a régné partout par les soins de la garde nationale entièrement dévouée à son prince légitime, et qui mérite les plus grandes éloges pour le zèle qu'elle met à son organisation : en un mot le 19 mai 1816, est le plus beau jour qui ait lui sur la petite ville d'Authon".

"Monsieur le maire est orgueilleux de rappeler qu'à une des époques les plus terribles de la révolution, le régicide Chasle et deux commissaires d'une société populaire voisine, vinrent dans la commune d'Authon, à l'effet d'obtenir des habitants un acte d'adhésion au crime abominable, qui a attiré depuis tant de maux sur notre belle patrie ! Mais indignés et désavouant dès lors cette monstruosité, ils les forcèrent de se retirer et les chassèrent de la commune où ils ne purent remplir l'objet de leur mission".

Août 1816

Un tel dévouement méritait une promotion, Louis Jean QUINEAU est nommé juge de paix d'Authon.


Source : Comptes rendus conseils municipaux

Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 12 Novembre 2013