Histoire des communes - Fiche personnalité

Personnalité

  • Robert Maurice Ernest BRIZARD

  • Naissance : 1889

  • Décès : 1959

  • Profession : Maire, sénateur, directeur de société d'assurance

  • 1 conjoint

  • 3 activités


Robert Maurice Ernest BRIZARD

 

Après des études au petit-séminaire, puis au collège de Nogent-le-Rotrou, Robert Brizard obtient sa licence en droit à Paris.

De retour à Nogent, il entre en 1914 comme sous-directeur à la Mutuelle Percheronne, société d'assurance contre la mortalité du bétail créée par son père en 1897.

En dépit d'une santé déficiente, il décide de s'engager en novembre 1916, et n'est démobilisé qu'en août 1919. Le décès accidentel de son père, en 1924, le conduit à assurer la direction de la Mutuelle Percheronne ; il devient en outre administrateur de la compagnie d'assurance située à Chartres : Les Travailleurs français.

Elu au conseil municipal de Nogent en 1935, il est adjoint au maire ; en 1937, il est également élu conseiller d'arrondissement.

Réélu conseiller municipal en mai 1945, il se voit confier la mairie de Nogent, fonction qu'il occupe jusqu'en août 1955, date à laquelle il décide de redevenir simple adjoint.

Candidat au Conseil de la République dans l'Eure-et-Loir le 8 décembre 1946 sous l'étiquette républicain indépendant, il est élu avec 218 voix sur 555 suffrages exprimés.

Il retrouve son siège dès le premier tour en 1948 : il se présente alors comme candidat individuel, républicain indépendant, et obtient 536 voix sur 814 suffrages exprimés. En 1955, il est reconduit avec 415 voix sur 813 suffrages exprimés.

Membre du groupe des républicains indépendants au Conseil de la République, il siège à la Commission des affaires étrangères, et à la Commission de la presse. Parlementaire actif, il prend part à de nombreuses discussions en séance publique, notamment dans les domaines budgétaires et fiscaux, ainsi que sur le statut des assurances.

Au fil des années, son attention se porte plus spécialement sur les affaires étrangères ; il est d'ailleurs élu vice-président de la Commission des affaires étrangères en 1952. Ainsi intervient-il sur le statut du Conseil de l'Europe, et la politique française à l'égard de l'Allemagne (1949) ; la ratification d'accords avec le Vietnam, le Cambodge et le Laos (1950) ; l'accession de la Grèce et de la Turquie au traité de l'Atlantique Nord, la Communauté européenne du charbon et de l'acier, et la Communauté européenne de défense (1952).

Membre de la Commission de la presse, de la radio et du cinéma, depuis juin 1952, il manifeste un égal intérêt pour ce secteur, et intervient sur la création du fonds de développement de l'industrie cinématographique (1953) et la dévolution des biens de presse (1954).

Son autorité au sein du Conseil de la République s'affirme lors du renouvellement de 1955 : il est alors élu vice-président de la Commission de comptabilité, puis de la Commission des affaires étrangères à partir d'octobre 1956, enfin président de la Commission de la presse, et du groupe des républicains indépendants. Il occupe ces fonctions jusqu'en 1958.

Il intervient en sa qualité de président de la Commission de la presse sur le statut de l'AFP, et la carte d'identité de journaliste professionnel (1956) ; la propriété littéraire et artistique, et les publications destinées à la jeunesse (1957) ; la réglementation des salles de spectacle (1958). Il prend également part, en mars 1958, à la discussion sur la représentation française à l'Assemblée unique des communautés européennes.

C'est également un membre très actif de l'Union Interparlementaire.

Les 2 et 3 juin 1958, il se prononce pour les pleins pouvoirs, et pour la révision constitutionnelle.

Extrait du Dictionnaire des parlementaires français


Source : Site internet du sénat

Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 19 Juillet 2013