Marie Charles Louis Philippe d'ALBERT
Né le 24 avril 1717, il succède à sa mère dans le Comté de Dunois et ses autres biens.
Sa "carte de visite" pourrait mentionner...
...très-haut et très-puissant seigneur Monseigneur Marie Charles Louis d'Albert, Duc de Luynes & de Chevreuse, Pair de France, Prince de Neufchâtel & Wallengin en Suisse & d'Orange ; Marquis de Saissac, de Dangeau & de la Bourdaisière ; Comte de Tours, de Dunois, de Noyer & de Montfort-l'Amaury ; Vicomte de Tours & de Châteaudun ; baron de Dampierre, Houdan, Marchenoir, Fretteval, Lucheu, Bonnestable, Rochecorbon, Samblançay, Saint-Michel-sur-Loire, Bressuire, Sainte-Hermine, Castelnau-Bretenoux & de Colmondol-Espalion ; Châtelain de Coulommiers, Aivaines, Beauquêne, Bonneuil, Lavarde-Mauger, Soucheyval, Serdes, Montlouis, Audigny, les Écluzes, Crassay, Chiché, Chausseray, mont-Coutant & Saint-Georges du Roay ; Seigneur de Germigny, la Guierche, la Chatai-gneraye, Lournay & la Roche de Lusay ; Chevalier-Commandeur des ordres du Roy, Lieutenant-Général des dragons de France, Gouverneur & Lieutenant-Général, pour Sa Majesté, de la Ville, prévosté & Vicomté de Paris, Grand-Patron, Fondateur & Conservateur de l'Hôtel-Dieu de Châteaudun... [Bordas, 1762, p 375 et 376].
Il est capitaine dans le régiment de Luynes (12 mars 1732), maistre de camp d'un régiment de cavalerie portant son nom (6 juillet 1733), maître de camp général des dragons (9 juin 1736), maréchal de camp (20 février 1743), lieutenant général des armées du Roy (1er janvier 1748), colonel général des dragons (24 janvier 1754).
Le 27 mars 1753, Marie Louis Charles d'Albert, duc de Chevreuse et baron de Fréteval, seigneur de la Forêt de Fréteval, achète à Michel Robin-Duvalet, contrôleur des rentes de l'Hôtel de Ville de Paris, la métairie de la Gaudinière, paroisse de la Ville-aux-Clercs, située entre la grande et la petite forêt de Fréteval. Le duc plante aussitôt les terres en bois et transforme les bâtiments de la métairie en rendez-vous de chasse.
Louis Charles Amable, son fils, poursuivra cette politique d'acquisition, et déclarera posséder, dans la paroisse de Fontaine-Raoul "912 arpents 94 perches 1/4 de terrain, comprenant le domaine des ci-devant fiefs du Grand-Breuil, des Buis et du lieu de la Billette".
Il se marie par dispense papale le 22 janvier 1735 avec Thérèse Pélagie d'Albert, princesse de Grimberghem, sa cousine du second au quatrième degré, née en 1717, décédée à Suresnes le 5 juillet 1736, fille de Louis Joseph, prince de Grimberghem en 1729, comte de Wertingen et d'Hochenreichen, ministre, conseiller d'État, chambellan et grand écuyer de l'Électeur de Bavière, lieutenant-général de ses armées, ambassadeur de l'Électeur à la Cour de France, grand-bailli de Liège en 1715, et de Madeleine Honorine Charlotte de Berghes de Montigny. Elle meurt en couches le 5 juillet 1736, à l'âge de 18 ans, après avoir donné naissance à une fille mort-née.
Les registres paroissiaux de saint-Pierre de Châteaudun précisent :
L'an 1736, le jeudy 5è jour de juillet est décédée à Suresnes près Paris très haute et très puissante Thérèse Pélagie d'Albert, épouse de Monseigneur le duc de Chevreuse, comte de Dunois, âgée d'environ 18 ans. Dans toutes les paroisses et autres églises de cette ville de Châteaudun, on a sonné son trépas avec toutes les cloches, et le dimanche suivant, après vespres, a été chanté en chaque église un libera à l'intention de ladite défunte.
Il se remarie le 27 avril 1738 avec Henriette Nicolle d'Egmont Pignatelli, née le 19 avril 1719, dame d'honneur de la Reine, fille de Procope Marie Antonin Philippe Charles Nicolas Augustin, duc de Gueldres et de Julliers, duc de Bisaccia (Bisache), prince de Grave et du Saint-Empire, comte d'Egmont et Grand d'Espagne, et de Henriette Julie de Durfort de Duras, dame du palais de la Reine en 1727. Leurs enfants sont :
1. Henriette Charlotte, née le 23 mars 1739, décédée le 25 mars 1744,
2. Charles Marie Léopold, né le 23 mai 1740, comte titulaire de Dunois, maître de camp du régiment, colonel général de dragons (26 décembre 1755). Il meurt le 12 avril 1758, les registres de l'état-civil de la paroisse Saint-Lubin de Châteaudun précisent :
Le 26 è jour d'avril 1758, j'ay fait un service solennel des deffunts dans notre église pour le repos de l'âme de feu M. le comte de Dunois, décédé à Ruremonde en Allemagne au service de Sa Majesté, mort de fluxion de poitrine, âgé de 18 à 20 ans.
(signé) Boisganier, curé.
3. Marie Pauline Angélique, née le 7 septembre 1744, mariée le 23 mai 1758 à Dampierre avec son cousin Marie Joseph Louis d'Albert d'Ailly, duc de Chaulnes, vidame d'Amiens,
4. Louis Joseph Charles Amable, propiétaire suivant,
5. Charles Casimir Joseph, comte de Montfort, né le 5 février 1754, décédé le lendemain,
6. Pauline Sophie, dite Mademoiselle d'Albert, née le 16 décembre 1756.
Saisie : Patrick POIRIER
Dernière modification : 19 Octobre 2007
