Histoire des communes - Fiche personnalité

Personnalité

  • Jacques Hippolyte Maurice MAUNOURY

  • Naissance : 1863

  • Décès : 1925

  • Profession : Maire, avocat à la cour d'Appel de Paris, chef d'escadron de Réserve, ministre, polytechnicien

  • 1 conjoint

  • 4 activités


Jacques Hippolyte Maurice MAUNOURY

 

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Député d'Eure-et-Loir de 1910 à 1924.

Ministre des Colonies du 9 au 13 juin 1914. Ministre de l'Intérieur du 15 janvier 1922 au 26 mars 1924.

Fils de Jacques, Hippolyte, avocat-conseil de la Compagnie du canal de Suez et secrétaire de Nubar Pacha, Maurice Maunoury est né à Alexandrie. Elève de l'Ecole polytechnique et de l'Ecole centrale, ingénieur civil, docteur en droit, avocat, il fit de brillantes études. Il publia en 1894 un ouvrage intitulé : Du nom commercial, Candidat malheureux aux élections législatives de 1902 dans la 2e circonscription de Chartres, il obtient 2.623 voix contre 6.705 à de Saint-Pol, élu, et en 1906 il obtient 6.825 voix contre 7.102 au même adversaire qui est réélu. Il prend sa revanche le 24 avril 1910 : il est élu au premier tour par 7.346 voix contre 6.393 à de Saint-Pol, sur 16.105 inscrits.

Inscrit à la gauche radicale, il s'intéresse aux questions du règlement. A ce titre, il est l'auteur d'une proposition de résolution relative au mode de nomination dans les commissions et rapporte plusieurs propositions ayant le même objet. Egalement rapporteur de projets de loi -tendant à ratifier des conventions internationales, il rapporte le projet de loi modifiant la loi du 5 juillet 1844 sur les brevets d'invention.

Il s'attache aux questions maritimes et présente plusieurs avis au nom de la commission du budget, notamment sur le projet de loi portant organisation du corps des ingénieurs du génie maritime et sur le projet de loi portant création d'un corps d'ingénieurs de l'artillerie navale. En 1914, il est entendu comme rapporteur du budget de la marine, dans la discussion du projet de loi autorisant l'engagement de dépenses non renouvelables pour les besoins de la défense nationale.

Quand survient la guerre, il est chef d'escadron d'artillerie et commande un parc d'armée du Centre. Il est blessé et doit être amputé de la jambe droite.

Entre-temps, il a été réélu député de la 2e circonscription de Chartres en avril-mai 1914, au second tour de scrutin par 6.906 voix sur 15.816 inscrits, son principal adversaire, M. Royneau obtenant 6.244 suffrages.

Il est membre de la commission de la marine. Puis il est nommé ministre des Colonies par décret du 9 juin 1914.

En 1918 et 1919, il prend de nouveau part, en tant que député, aux débats parlementaires et soutient plusieurs rapports. Il est entendu notamment dans la discussion du projet et des propositions de loi tendant à garantir aux mobilisés la reprise de leur contrat. de travail, des propositions de loi concernant la protection de la propriété commerciale, du projet de loi modifié par le Sénat concernant la protection des appellations d'origine. A la session de 1918 il dépose une proposition de résolution tendant à ériger, au Panthéon, un monument en l'honneur du soldat français.

Réélu député d'Eure-et-Loir en 1924 par 42.844 voix sur 75.715 inscrits, il déploie à nouveau une intense activité parlementaire. Vice-président de la commission des finances, il prend part à la discussion du projet de budget pour 1920 ; il rapporte, au nom de la commission des finances le projet de loi relatif au nouveau régime des chemins de fer d'intérêt général.

Président de la commission des finances, il prend part à la discussion des budgets de 1921 et 1922.

Il est nommé ministre de l'Intérieur le 15 janvier 1922.

Il prend part aux discussions de diverses propositions, notamment de la proposition de loi tendant à fixer au 11 novembre la commémoration de la victoire. Il soutient la discussion du budget de l'Intérieur pour 1923. Il est entendu sur la fixation de la date de discussion d'une interpellation relative à un attentat commis sur la personne de M. Caillaux. A la suite de la discussion d'une interpellation sur des attentats royalistes, la Chambre vote, le 5 juin 1923, l'affichage de son discours. Il intervient également dans la discussion d'un projet de loi tendant à autoriser la Ville de Paris à contracter un emprunt destiné à l'achèvement du réseau du métropolitain et prend part à la discussion d'un projet de loi portant ouverture de crédits pour secours aux victimes des inondations.

Il meurt le 16 mai 1925 à Paris, dans le 8e arrondissement, à l'âge de 61 ans.

Conseiller municipal de Luisant en 1900, puis en 1904


Source : Site de l'assemblée nationale

Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 6 Juillet 2013