Victor Gabriel MAUNOURY
le Docteur Maunoury
le chirurgien
Après ses études de médecine, Gabriel MAUNOURY s'installa à Chartres en 1878 : il habita au 26 rue de Bonneval.
Il y devint chirurgien à l'Hôtel Dieu, où il succéda à son père.
Il fit construire une salle d'opération d'un nouveau genre, dans laquelle il mit en pratique les méthodes d'aseptie les plus modernes, méthodes qu'il avait eu l'occasion d'observer lors de ses voyages en Angleterre et en Allemagne.
Cette modernisation et ses nouvelles méthodes lui permirent d'obtenir de très bons résultats, qui lui apportèrent une grande renommé, locale et régionale.
Il publia également les nombreux résultats de ses travaux, dans beaucoup de domaines de la médecine et de la chirurgie.
Il bénéficiait également d'une excellente réputation sur le plan humain, étant engagé dans de nombreuses œuvres sociales, comme la Maison du Peuple par exemple.
Il était considéré de tous comme un homme de grande valeur.
Pendant la 1ère guerre mondiale, il demanda sa réintégration dans son grade de médecin-major : on lui confia donc la direction de 2 hôpitaux à Chartres, l'hôpital auxiliaire n°103, et un hôpital mixte.
l'homme politique
Le docteur MAUNOURY était engagé politiquement depuis sa jeunesse : c'était un républicain convaincu, hostile à l'Empire.
Cependant, s'il avait tout d'abord été radical, le docteur MAUNOURY était devenu extrêmement modéré, et se situait au début du siècle du côté des conservateurs.
Très populaire, jouissant d'une grande renommée professionnelle et de la réputation d'un homme charitable au service de ses concitoyens, il fut élu et réélu au conseil municipal de la ville, toujours avec un grand nombre de voix : il y siégea 35 ans !
A partir de 1909, il fut également élu conseiller général du canton de Chartres-Sud.
C'est avec quelques voix d'avance seulement qu'il fut élu député en 1912, reprenant le siège à Emile LHOPITEAU, radical, qui l'occupait depuis 10 ans.
La droite qui était largement majoritaire dans la ville de Chartres depuis longtemps, reprit alors les rênes des affaires politique dans le département.
Il fut réélu en 1914, puis en 1919. A cette date, il figure sur la liste républicaine d'Union Nationale.
Mais, en 1924, il fut battu.
ses obsèques
Mort le 5 janvier 1926, ses obsèques furent célébrées le 8 janvier, en présence d'une foule considérable : pendant plusieurs heures, les chartrains, toutes classes sociales confondues, défilèrent devant sa tombe.
sources :
- Histoire de Chartres, sous la dir d'André Chédeville, éd. Privat 1983,
- Histoire des rues de Chartres, Roger Guillois, éd. L'Echo Républicain 1978.
Saisie : Carole & Eric CANTIN
Dernière modification : 22 Février 2008
