Histoire des communes - Fiche personnalité

Henry MERY

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  Portrait du Docteur Méry

Le Docteur Henry MÉRY (1862 – 1927) Membre de l’Académie de Médecine

Henry MÉRY, né le 17 octobre 1862 à Chartres, fut l’élève du professeur Adrien Proust (1834-1903), père de Marcel, et professeur d’hygiène à la Faculté de médecine de Paris.

Interne des hôpitaux (1885-1889), en médecine (docteur 1889), lauréat de la Faculté de médecine (thèse avec mention honorable), il devint chef du laboratoire du service de la diphtérie de l’hôpital des Enfants-Malades en 1896.

« Le traitement des maladies de l’enfance, dont M. le docteur Méry s’est le plus spécialement occupé, a été l’objet de toute la sollicitude de ce savant estimé… Grâce à lui, la puériculture a reçu une impulsion qu’elle n’avait pas connue encore… Il avait compris que l’observation des règles de la plus rigoureuse antiseptie commandait l’isolement des enfants en autant de catégories qu’il y a d’affections contagieuses… Le service d’isolement des petites malades a fonctionné par ses soins au service de diphtérie
de l’hôpital des Enfants Malades… A la propagation de la rougeole, de la coqueluche et de l’effrayante diphtérie, maladies presque communes à l’enfant, M. le docteur Méry n’a cessé d’opposer, avec un dévouement scientifique inébranlable, toutes les mesures prophylactiques en son pouvoir… »

Le docteur Méry oeuvra beaucoup en direction de toutes les agglomérations infantiles (crèches, collèges, orphelinats, écoles, familles nombreuses) où le danger était permanent. Il fut un des pionniers de la médecine scolaire, en s’attachant à faire respecter les règles les plus rigoureuses d’hygiène aux fins de prévenir les maladies infectieuses.

Il donna en outre des leçons de sémiologie à l’Hôtel-Dieu (de 1893 à 1894), puis à l’hôpital Necker (1896-1897), avant d’être chargé, en 1901, du cours de clinique de médecine infantile à l’hôpital des Enfants-Malades, comme suppléant du professeur Grancher de l’Académie de médecine.

Ses travaux scientifiques, consacrés presque tous à l’étude des maladies infectieuses, de celles des voies respiratoires, du tube digestif, des reins, de la peau, etc… ? donnèrent lieu à des mémoires, communications, articles, etc… publiés dans de nombreuses revues médicales.

En récompense de ses travaux, il fut élu en 1921 à l’Académie de médecine, membre titulaire de la section d’hygiène publique, médecine légale et police médicale.

A sa mort, en 1927, l’un de ses biographes pouvait écrire :

« Le Docteur Méry excella surtout dans l’application soutenue qu’il fit de sa science de médecin aussi bien que l’hygiéniste aux redoutables maladies de l’enfance. Son rôle, dans cet ordre d’idées devint si important qu’il atteignit aux plus hautes significations d’altruisme social et humanitaire ».

Sources : articles nécrologiques publiés en 1927, signés J. Genévrier, Dr Jules Renault et E. Rist, secrétaire général de la Société médicale des hôpitaux de Paris.