Histoire des communes - Fiche personnalité

Personnalité

  • François Louis Basile Antoine Aimé NUGENT

  • Naissance : 1779

  • Décès : 1859

  • Profession : Préfet

  • 1 conjoint

  • 1 activité


François Louis Basile Antoine Aimé NUGENT

 

- Sous-préfet de Rambouillet
- Préfet des Hautes-Alpes le 14/07/1815
- Préfet des Landes le 18/03/1819
- Préfet de la Sarthe le 09/01/1822, il est présent lors de la cérémonie de la pose de la première pierre des nouvelles halles, le 24/08/1822.
- Préfet de Charente-Maritime de 1823 à 1828
- Préfet de l'Oise le 03/03/1828 installé le 30/03/1828 au 03/08/1830

Maître des requêtes, il démissionne le 20/08/1830

Le 17/05/1828, le roi érige en majorat, en faveur de François Louis Basile Antoine Aimé NUGENT, une inscription de dix mille francs de rente, auquel est rattaché un titre de comte.

Chevalier de la Légion d'honneur

Sources : bulletins des lois, sites internet des préfectures, dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe.

La famille de NUGENT (par Gilbert Wycke)

Le 31 mars 1778, à Brunelles, est célébré le mariage de Charles-Basile-Benoist comte de Nugent et d’Agnès-Etienne-Geneviève Masson de Maisonrouge.

- Le marié est un exilé irlandais ou plus exactement le fils d’un exilé irlandais. Une partie de la famille Nugent s’est fixée dans le Perche : le nom serait d’ailleurs une déformation de Nogent (Nogent-le-Rotrou) ville qu’elle aurait quittée pour l’Angleterre puis l’Irlande plusieurs siècles auparavant.

Le père de Charles-Basile-Benoist était Charles comte Nugent. Il semble avoir abandonné le métier d’officier ; il recevait une pension en tant que commis dans les bureaux de police. La mère, Marie-Cécile de Barnewall, née à Douai, appartenait à une famille de la très ancienne noblesse anglo-irlandaise d’origine normande : sa soeur est abbesse d’Arcisses.

De ce mariage est né, le 25 janvier 1779 à Corbeil Essonne, François-Louis-Bazile de Nugent. Ce dernier a lui-même de son mariage avec Anne-Virginie-Adélaïde Le Roy de Camilly, un fils né en 1806, Nicolas-Charles comte de Nugent qui de ses deux mariages a sept enfants. François-Louis-Bazile Nugent meurt en 1859.

Agnès-Etienne-Geneviève Masson de Maisonrouge est la fille de messire Etienne Pierre Masson de Maisonrouge, écuyer, ancien receveur général des finances (de la généralité d’Amiens) de demoiselle Geneviève Betland son épouse ; ils résident généralement à Paris (paroisse saint-Eustache). Le patronyme de la maman fait penser à une ascendance britannique.

Geneviève Betland est la troisième épouse de son père qui avait eu de sa deuxième épouse, une demoiselle Rotisset Marie-Madeleine, danseuse à l’opéra (le receveur général des finances semble avoir été grand amateur de danseuses de l’opéra) un fils prénommé Jean, né le 20 avril 1752 ; mais la maman mourut dès le 20 mai suivant. La première épouse était Jeanne Philiberte Durand de Chalas, fille d’un receveur général des finances de Champagne.

Etienne-Pierre Masson de Maisonrouge est déclaré en faillite en 1755 et les comptes ne sont apurés qu’en 1785 : la fortune du failli donne de sérieuses garanties, les créanciers sont patients.

L’héritage donne lieu à un interminable procès commencé sous le règne de Louis XV et conclu après l’abolition de la monarchie : la première décision rendue date du 12 décembre 1771 ; le parlement de Paris statue le 20 juillet 1790 et la cour de cassation rend sa décision le 25 pluviôse an II tout en se référant à l’article 5 du titre 27 de l’ordonnance de 1667. Le problème est de savoir si Jean est un enfant légitime bien que né trois mois après le mariage de ses parents ; selon la décision rendue, il a droit à une partie de la fortune de son père ou pas.

Les débats des juristes se sont poursuivis avec une belle continuité malgré les bouleversements politiques.

Mais Etienne-Pierre-Masson de Maisonrouge ne s’est pas seulement fait connaître par ses frasques sentimentales. Il dispose de fonds très importants en tant que receveur général des finances de la généralité d’Amiens.

Le 1er mai 1741, il conclut avec Louis-Pierre Auzillon de la Sablonnière, pour la durée de son privilège de vingt ans, un premier traité de société dans l’exploitation des mines d’asphalte et de bitume de Pechelbronn en Alsace (un des premiers gisements de pétrole à être exploité). Cette association est de courte durée.


Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 14 Février 2011