Histoire des communes

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Le nom de Temple a été donné à cette église par suite de sa fondation par les chevaliers du Temple, vers 1140.

Le nom du Temple était primitivement les Materas, ou du moins le lieu où fut établie cette église était pris sur la terre des Materas. On l'appelait encore le Defais (Defessum) c'est-à-dire le défrichement.

Vers 1140, Barthélémy de Vendôme, dit Barthélémy le Riche, fils de Ingelbaud Le Breton, avant de partir pour la Croisade où il devait trouver la mort en 1148, offrait en don aux frères du Temple une terre de quatre charruées dans le lieu appelé Aus-Materas, situé dans la forêt de Vendôme. Il complétait ensuite ce don par deux autres charruées au même lieu, il y ajoutait encore le droit de pacage pour les troupeaux des religieux et plusieurs autres droits. Il était approuvé par sa fille Aelet, femme de Josbert du Bouchet et par sa petite-fille Jeanne (de la Guerche). Galebrun de Menlay, sénéchal du Josbert du Bouchet, fut chargé de livrer cette terre aux Templiers.

En 1176, Hugues, Vicomte de Châteaudun et seigneur de Mondoubleau, époux de Marguerite de Saint-Calais, faisait un échange avec les frères du Temple qui résidaient en la maison appelée Defessum (le deffait). Il leur reprenait une terre appelée Villejust, donnée autrefois aux Templiers par le frère Sylvestre de Saint-Calais, sauf toutefois ce que les frères désiraient conserver, savoir leur maison de Saint-Calais et des vignes et un jardin à Chaveigné, le pré de l'écluse d'Alesclenchère, et le pré de Quéranrain. D'autre part, le vicomte, du consentement de son épouse Marguerite et de ses fils Geoffroy, Hugues et Payen, abandonnait aux mêmes frères du Deffais, hors de son parc, tout le bois mort de ses forêts et le droit de pâture sur certaines terres. Il leur accordait, en plus, le droit de panage et pacage pour 20 vaches et 10 porcs dans le cas où ils feraient venir ces animaux d'Arville, dans l'année.

En 1199, les chevaliers Guillaume de Saint-Martin et Archambaud de Caresmo ajoutaient à cette terre du défais celle de Bellelande, imités par deux autres chevaliers, Hardouin de Villeporcher et Guillaume du Buissay.

En 1210, Jean II comte de Vendôme, fils de Geoffroy de Lavardin, faisait don aux frères du Temple de la terre de Chénevris sur la paroisse de Savigny.

Les frères paraissent avoir joui en paix de leur prieuré du Temple jusqu'à l'époque de leur suppression en 1312. Leurs biens furent alors dévolus à l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, devenu l'ordre de Malte.

Le prieuré relevait, au moins en partie du château de Saint-Calais. En 1495 la maison était en ruine. Elle était habitée par un seul frère.

En 1640, le domaine du prieuré se composait d'un grand corps de logis appelé l'Hospital, assis proche l'église du Temple, consistant en chambres basses, chambres hautes, greniers, une salle où se tient sa juridiction, la prison de la Châtellenie du Temple, etc.

Le bâtiment, en ruine a été démoli en 1856. Le presbytère a été construit sur une de ces dépendances et l'église dans son enceinte.

Source : Dictionnaire du Vendômois (Raoul de Saint-Venant)