Histoire des communes

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Saint-Georges-sur-Eure

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A vol d'oiseau de la cathédrale de Chartres qui domine la plaine de Beauce, St Georges sur Eure est une charmante petite ville de la Région Centre et du Département d'Eure et Loir dont les habitants sont appelés les Saint Georgiens ou encore Saint Georgeois.
A une heure de train de Paris-Montparnasse, accessible par deux autoroutes (Ouest et Sud), la commune s'étend sur 1 543 hectares et sa population, constamment en hausse dépasse actuellement les 2 600 habitants. De nombreux pavillons sont venus renforcer la population.
Population de 1881:776 h. 1982:2039 h 1999 :2445 h.
Autrefois : Sanctus Georgius Super Auduram. On y trouvait des fabriques de grosses toiles et une tannerie.

La culture céréalière occupe une partie importante des terres alentours. Son altitude varie de 141 à 163 m.
La rivière Eure y débute sa pittoresque vallée et, traversant la commune, joue avec les lavoirs et les vannages des anciens moulins. L'ex-ballastière transformée en plan d'eau fait la joie des pêcheurs qui y organisent de nombreux concours, des amateurs de voile et des véliplanchistes.
Comme le préconisait Alphonse Allais, Saint Georges sur Eure est une « ville à la campagne» qui allie les commodités de la vie citadine aux charmes d'une vie rurale, où la municipalité s'emploie à y préserver la biodiversité de la faune et de la flore par la signature de la Charte "Zéro Pesticide" et par la construction du premier eco-quartier d'Eure et Loir "Les Erriaux".

Aujourd'hui : église Saint-Georges, beau collatéral à quatre pignons donnant chacun une fenêtre flamboyante.
Un cinquième demi pignon présente un portail Renaissance du XIIème siècle classé. La cloche date du XX°, Saint Georges Sur Eure, l'une des 84 communes françaises placées sous le patronage de ce saint, tiendrait son nom d'oratoire qui lui aurait été dédié en ce lieu, au VIème siècle par le moine de l'abbaye de Saint-père en Vallée.
Au XIIème siècle, la chapelle était devenue une église: la paroisse était constituée. Elle devint le chef-lieu de la seigneurie du chapitre de Chartres.

LA LEGENDE DE SAINT GEORGES
GEORGES DE LYDDA (aux environs de 245/280 - avril 303), Saint Georges pour les chrétiens, est un martyr de IVème siècle honoré le 23 avril à Lydda - actuelle ville de Lod située dans le centre d'Israël - et le 23 novembre en Géorgie.
Son nom vient de Georgos = qui cultive la terre = en grec.
Selon la tradition, il naît en Cappadoce, dans une famille chrétienne. Officier dans l'armée romaine, il est élevé par l'empereur Dioclétien aux premiers grades de l'armée. Un jour, sur son cheval blanc, il traverse la ville de Silcha = Silène dans la province de Libye.
La cité est terrorisée par un redoutable dragon qui dévore tous les animaux de la contrée et exige des habitants un tribut quotidien de deux jeunes gens tirés au sort. Georges arrive le jour où le sort tombe sur la fille du roi, au moment où celle-ci va être victime du monstre.
Georges engage avec le dragon un combat acharné, avec l'aide du Christ et après un signe de croix, il le transperce de sa lance.
La princesse est délivrée et le dragon la suit comme un chien fidèle jusqu'à la cité. Les habitants de la ville ayant accepté de se convertir au christianisme et de recevoir le baptême, Georges tue le dragon d'un coup de cimeterre car il les effrayait toujours, puis le cadavre de la bête est traîné hors des murs de la ville tiré par quatre bœufs.
Suite à la publication des édits contre les chrétiens de Dioclétien, Georges est emprisonné. Sa foi ne pouvant être ébranlée, il y subit un martyre effroyable: livré à de nombreux supplices, il survit miraculeusement et finit par être décapité.
Cette tradition fut recueillie et adaptée pour l’occident chrétien en 1265-1266 par Jacques de Voragine dans « la légende dorée ».

En 1833, un incendie ravagea entièrement le village, puis les inondations de novembre 1930 transformèrent le village en cité lacustre.
Dans un passé plus récent, le 17 juin 1940, c'est au hameau de La Taye, dans un cabanon attenant au café face à la gare que fut torturé Jean MOULIN, alors Préfet d'Eure et Loir. Une stèle est érigée à cet endroit.

Comme tout village digne de ce nom, Saint Georges traîne une kyrielle de noms de lieux drolatiques tels que:

La Taye. Au Xème siècle, ce hameau comptait une centaine d'habitants, s'appelant «Ataie », vers l'an 1100 son nom fut régulièrement modifié, chef-lieu d'une prêtrière appartenant au Chapître de Chartres et dépendant de la « mairie » de Dolmont. Depuis la fin du XIXème, de nombreuses carrières de granulats furent ouvertes le long de la rivière, exploitées mécaniquement, elles servirent à la fourniture de ballast pour édifier les remblais de chemin de fer. Aujourd'hui les étangs occupent largement ce paysage modifié à l'extrême et l'arrivée du chemin de fer avec sa gare continue de maintenir une petite activité. Ce site perpétue le souvenir du premier acte de résistance de Jean Moulin par l'édification d'un monument. La Taye reste un hameau atypique par la présence continue de l'eau: étangs et rivière y sont entrelacés.

Andrevilliers. Ce hameau est composé d'une dizaine de maisons et d'un moulin à cheval sur l'Eure. Propriétés d'un certain André, chancelier de l'Evêque de Chartres en 1114, le moulin et ses terres, connus dès 1281, furent revendus plusieurs fois avant de devenir la propriété de la société Pastres au siècle dernier, qui exploita les carrières de granulats alentour. Ces ballastières furent à l'origine des nombreux étangs qui occupent actuellement la vallée de l'Eure. Les « Poteries du Marais » s'y sont installées de 1958 à 1994. Aujourd'hui ce hameau reste un lieu bucolique de promenade et d'activités nautiques.

Mêrobert (Mein-Robert au XIII°) Hameau connu comme « Manus Roberti » au XIIème siècle, un manse était une terre avec une habitation et constituait la base de la société rurale. Ce hameau peu étendu, construit de part et d'autre d'une seule rue, a gardé son caractère rural, même si de nouvelles constructions ont bouché les espaces autrefois réservés à l'élevage à proximité des fermes. Le château d'eau communal, construit sur un puits en 1957, reste en activité pour être intégré dans un vaste réseau d'interconnections avec les collectivités voisines.

Berneuse. L'origine de son nom vient de « Berna-avita » désignant une terre libre de redevance seigneuriale qui se transforma en Berneure au Xlllème siècle. Les terres et constructions de l'époque devinrent la propriété du doyen de l'Eglise de Chartres en 1144 et furent sans doute morcelées comme « bien national » après la Révolution de 1789. Aujourd'hui ce charmant hameau situé en bordure de rivière garde la quiétude et la douceur de la campagne.

Montaudoin (Villa de Monte Odoni en 1248). Ferme dont le nom de «Mons adonis » serait le mont « près de l'eau » ou l'établissement d'un certain Odon nordique. Au XIIème siècle, elle devint le chef-lieu d'une prêtrière du Chapitre de Chartres. Après la Révolution ce bien national fut vendu à la famille Foucher, qui en garda la propriété jusqu'en 1954. Cette ferme, dont la construction porte des traces du XVème siècle, est typique de la «villae» beauceronne avec sa cour carrée et fermée.

Dolmont (Dollemont en 1623). Sans doute un village primitif fort d'une centaine d'habitants, dont le nom a très peu évolué, « Dalleomont » en 1138 signifiait « le mont près de la vallée sinueuse », le préfixe gaulois «dol » désignait une vallée et un méandre. Qualifié de « mairie » il recevait la charge administrative envers l'Eglise de percevoir les divers impôts levés par le Chapitre de Chartres.
Aujourd'hui ce hameau est rattaché au bourg et de multiples constructions récentes lui ont fait perdre son caractère rural.

Les Perruches : Des oiseaux? Certainement pas. Mais plutôt le nom ancien qui désignait les poiriers dont les fruits étaient destinés au cidre poiré et à la berluche dont nos ancêtres usaient et abusaient...

La Grenouillère
Vous l'auriez deviné, c'était le lieu de prédilection des cancres, adeptes de l'école buissonnière qui venaient dès le printemps taquiner le batracien, armés d'une branche, d'une ficelle et d'un chiffon rouge.
La Fosse à Gérôme
C'était tout simplement le lieu d'extraction de graves appartenant à un certain « Gérôme ». Une légende prétend que ce fameux Gérôme voulant protéger son troupeau de moutons de l'attaque du loup les y aurait cachés et aurait périt avec ses moutons lors d'un violent orage inondant sa fosse.
La mare du puits: indication claire pour ce champtier avec ses points d'eau.
Les Jonquetres - lieu dit aussi Le Jouquet, et encore aujourd'hui Le Jonquet : Le sens le plus direct est un terrain à joncs, donc bas et humide.

Le ramy : Désignation dont le sens n'est pas évident. On peut le relier au mot gaulois Ramis, donné par Bailly, pour désigner la branche, dont on a fait aussi Ramée.
Greimas donne aussi au terme le sens de "cabane de feuillage" qui pourrait expliquer le nom de ce champtier où pouvait en être édifiée une.
Les Erriaux ou Riaux = ruisselets ou Everiaux = place mouillée. Comme quoi, l'eau est omniprésente même en centre bourg.
Les Guichets: Oubliez le sens moderne de ce mot et n'y voyez pas une petite ouverture dans une porte, mais plutôt la déformation du mot scandinave "Vik" au sens de cachette, donné à un petit lieu retiré, caché. Y avait-il déjà des touristes scandinaves jouant à cache-cache dans notre région aux temps anciens?

Les Matinées: Appelé aussi localement "Les Malinées" extension de "Matins" qui pourrait provenir de Matte ou Mate indiquant un tas de paille ou de roseaux. Autre possibilité: un dérivé de Martinet (Atelier de forge du Fer) tirant son origine de Malleus ou marteau en latin.
La Motte,
L’Avenir,
Les hameaux de Saint Georges sur Eure d'après la bibliographie: .
« Saint Georges sur Eure au fil du temps» de Jeanne Doublet et « les noms de lieux en Eure et Loir» de l'Université chartraine du temps libre.


Saisie : Mireille ROUSSEAU

Dernière modification : 15 Novembre 2015

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