Histoire des communes

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Romilly-sur-Aigre

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La commune de Romilly est entièrement traversée par la rivière. L’occupation humaine est continue dans la vallée depuis la nuit des temps. Les premiers hommes qui pratiquaient une économie de cueillette pouvaient y trouver tout ce dont ils avaient besoin, - l’eau, le produit de la pêche, le produit de la chasse. Encore aujourd’hui, les agriculteurs, au hasard des travaux des champs, trouvent des outils datant de cette époque lointaine. Puis vinrent les celtes qui laissèrent quelques souvenirs dans la commune.

Bien que moins richement dotée que ses voisines Verdes et La Ferté Villeneuil, des vestiges de la période gallo-romaine existent sur le territoire de la commune. Citons une villa gallo-romaine à Saint-Calais - les champs avoisinants regorgent de morceaux de tuiles - et, non loin de là, dans la côte de Riboeuf, une nécropole.

Au début du présent millénaire, nous entrons dans le Moyen Age, et, comme partout en France, on se met à construire des édifices religieux.
Il y a bien sûr l’église paroissiale qui est une sorte de curiosité en son genre.
Ajoutons le prieuré de Bouche d’Aigre qui a été fondé au XIIème siècle (certains disent en 1119, d’autres en 1176). Il dépendait de l’abbaye de Thiron et appartenait à l’ordre de Saint Benoît.
Deux autres édifices étaient situés sur l’actuel territoire de la commune.
• un prieuré à Saint-Calais entièrement détruit pendant la Révolution. Il n’en a subsisté, jusque dans les années 50 qu’une porte en plein cintre.
• une chapelle consacrée à Saint-Hubert à Riboeuf, partiellement détruite, elle aussi, à la fin du XVIIIème siècle. C’est aujourd’hui une grange.
Cette chapelle était le centre d’un pèlerinage contre la rage.

Cette époque médiévale se termine par la guerre de cent ans qui, comme ailleurs, s’accompagna de tueries, de famines,...

Il est probable que, comme à La Ferté, le village changea de mains maintes fois: un coup aux français, un coup aux anglais. Jusqu’à ce que ces derniers évacuent la région après la prise d’Orléans par Jeanne d’Arc.

A cette époque, il y avait deux seigneuries à Romilly. L’une était appelée la Seigneurie de Romilly dite de la Cour ou de la Grand Cour. Le premier propriétaire connu était Jehan de Montauban en 1442. Il est probable qu’un château existait à cet endroit. L’église actuelle aurait été construite à la place de cette forteresse. L’autre était appelée la seigneurie du Jonchet, possession de Jacques de Lyon en 1537.
Ce n’est qu’en 1593 que ces deux domaines furent réunis par Nicolas Sublet. Il adjoignit ainsi le Jonchet à ses domaines déjà importants dans la vallée de l’Aigre: La Ferté Villeneuil, la Touche, la Grand-Cour, Morgues (près de Moulineuf).
Quand il acquit le Jonchet, celui-ci devait être en piteux état. Les guerres de religions se terminaient et le domaine avait été occupé par les ligueurs. Le Jonchet devait être alors une place forte. Les fidèles du Roi firent venir de l’artillerie de Vendôme et délogèrent les ligueurs à coup de canon.

Le XVIIème siècle laissa peu de trace dans l’histoire locale hormis le rachat, en 1664, des propriétés de la famille Sublet par Jean de Pleurre.
On doit à ce Jean de Pleurre les deux curieuses tourelles et le bâtiment à étage adossés au pignon sud de l’église.

Le XVIIIème siècle est le siècle des calamités. En plus des ponctions exorbitantes exercées par le pouvoir (Louis XIV puis Louis XV), la nature s’en mêle. On s’achemine peu à peu, au fil des mauvaises récoltes, des impositions de plus en plus lourdes, vers la Révolution.
Entre temps, le domaine du Jonchet a changé de main. C’est maintenant le comte de Sourches qui en est le propriétaire.

A la veille de la Révolution, les habitants de Romilly rédigent leur cahier de doléances. Que demandent les habitants? - une diminution du prix du sel. - une plus juste adéquation des impôts avec le revenu de la terre. (Les terres de la commune étant moins riches que celles des villages de Beauce, il ne paraissait pas normal que l’impôt soit le même). - la suppression des corvées.- la diminution du nombre de colombiers. Il y en avait trois sur le territoire de la commune et les centaines voire les milliers de pigeons prélevaient leur nourriture dans les maigres récoltes des paysans.

Le XIXème siècle est plutôt celui des mutations. Le Jonchet change deux fois de propriétaire. En 1809 c’est André-Julien Dupuy, un comte d’empire qui en fait l’acquisition. Enfin, en 1817, la famille de Tarragon s’installe à Romilly. Elle y restera près d’un siècle et demi.
En 1870, pour la première fois depuis plusieurs siècles, Romilly est occupé par une troupe étrangère. Les Prussiens s’installent pour 5 jours, du 20 au 25 décembre. Les officiers au château et la troupe chez l’habitant. Ils repartiront après avoir demandé une contribution de 15 000F de l’époque à la commune. Cette contribution fut ramenée à 1 600F grâce aux talents de négociateur du Maire de l’époque.

Ce XIXème siècle, c’est aussi le début de l’exode rural. de 1851 à 1901, Romilly perd 67 habitants pour tomber à 580.

Source : http://www.ecomuseevaldaigre.eu/pageromilly.html


Saisie : René LHOTE

Dernière modification : 17 Janvier 2008

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