Histoire des communes

• 
  

1300 : Marcerix in Drocensi figure dans le polyptique de Chartres
Au Moyen-âge, on appelait maisières de longues parois dont les vignes et autres choses sont closes
1462 : Maisières sur Eure
1636 : Saint Martin de Mézières

L'histoire de Mézières

1171 : Mézières était une seigneurie importante. Il y eut contestation entre les fils de Marin de Mézières (Gosbert et Pierre) et Hervé, abbé de Saint Vincent au Bois au sujet des aumônes que Simon de Mézières, leur oncle, avait faites aux chanoines de ladite abbaye. Elle fut terminée par Robert Comte de Dreux.

1185 : Simon de Mézières (Simon de Macérüs) avait donné aux religieux de Saint Vincent du Bois tout ce qu’il avait sur le tonlieu et le forage à Dreux.

1300 : la mairie de Mézières en Drouais fait partie de la prévôté de Nogent le Phaye appartenant au chapitre de l’église cathédrale de chartres.

1455 : Thibault d’Anfreville ou Damfreville était alors seigneur de Mézières sur Eure. On le trouve au nombre des seigneurs en lutte contre l’autorité royale. Au mépris des lettres patentes données par Charles VII à la ville de Chartres, le 7 octobre pour la navigation de l’Eure, elle ne cessera tout à fait qu’en 1580. Chaque batelier pouvait transporter jusqu’à 72 poinçons de vin de Chartres à Rouen. On pense que le port était établi vers l’église Saint André à Chartres. Il exigeait des bateaux qui passaient sur sa terre des droits plus élevés que ceux qui avaient été fixés par ces lettres. Il avait fait mettre en travers de la rivière une chaîne de fer fermant à clé et il exigeait pour l’ouverture un péage pour chaque bateau. Cette chaîne fut arrachée en vertu d’une commission du lieutenant général de Chartres. Mais le sieur d’Anfreville fit faire des portes à bateaux et se mit à retenir de force les mariniers jusqu’à ce qu’il lui fut payé 2 écus et 8 ou 9 bretons valant 6 sous 3 deniers. Alors le lieutenant général délivra le 27 juin 1456 une commission qui contraignait le sœur d’Anfreville à laisser passer les bateaux par cette porte de Mézières suivant les ordonnances du roi sous peine de 1000 livres de dommages et intérêts. Le procès qui s’en suivit dura plusieurs années.

1508 procès verbal de la rédaction des coutumes de Chartres mentionne Nicolas d’Anfferville escuyer seigneur de Mézières bailly de dreux.

1552 On trouve dans le procès verbal de la rédaction des coutumes de Chateauneuf la veuve Jacques de Mézières en son vivant escuyer seigneur de Moucel, représentée par son procureur

Le domaine de Mézières passa ensuite dans la famille Balzac d’Entragues.

François de Balzac fils de Guillaume gouverneur du Havre fut fait chevalier des ordres du roi par Henri III lors de la première création l’an 1578 et gouverneur d’Orléans.

De son premier mariage naquirent plusieurs enfants dont Catherine Charlotte de Balzac qui fut mariée à Jacques d’Illiers seigneur de Chantemesle, hameau de la commune de Logron, qui devint héritier de la maison d’Entragues.

Il épousa en secondes noces Marie Touchet dame de Belleville mère de Charles de Valois duc d’Angoulême comte d’Auvergne fils naturel du roi Charles IX.

De ce mariage naquit Marie de Balzac, mère de Louis de Bassompierre évêque de Saintes fils naturel de François de Bassompierre maréchal de France et Henriette de Balzac, marquise de Verneuil, mère de Henri de Bourbon fils naturel de Henri IV, morte en 1633 dans sa 54° année.

1559 Le curé de Mézières sème l’hérésie de Calvin dans sa paroisse.

1582 Les plus anciens registres de l’état civil de Mézières datent de 1582

14 mars 1590, Charles de Balzac troisième fils de Guillaume fut tué d’un coup d’épée dans l’œil à la bataille d’Ivry. Son corps fut enterré dans l’église de Mézières. Son tombeau et celui de sa femme existaient encore au moment de la révolution. Le vandalisme de 1793 brisa leur statue en marbre blanc et profana leurs dépouilles.

1629 : leur fils aîné Henri de Balzac figure comme seigneur de Mézières dans un acte d’échange qu’il fit avec le chapitre de Chartres.

1636 Henri de Balzac chevalier marquis de Clermont d’Entragues seigneur de la châtellenie de Mézières épousa Louise Luillier fille unique de Nicolas Luillier président en la chambre des comptes. Ils eurent Louise de Balzac seconde épouse de Louis de Bretagne morte en 1682 et Marie de Balzac alliée le 8 mai 1651 à Jean Gaspard Ferdinand comte de Marchin et du Saint Empire, chevalier de l’Ordre de la Jarretière, capitaine et maître de camp général au Pays-Bas pour le roi d’Espagne.

1659
procédures pour le chapitre de Chartres contre la dame de Marchin, dame de Mézières. L’année suivante, le comte et la comtesse de Marchin présentèrent une requête au chapitre de Chartres à l’effet d’obtenir la bénédiction d’une chapelle qu’ils venaient de faire construire dans leur château de Mézières. Nous n’avons pas de renseignements sur ce château qui fut détruit en 1777.

1691 : Marie de Balzac comtesse de Marchin décéda le 6 novembre à l’age de 74 ans, laissant son fils unique Ferdinand comte de Marchin, maréchal de France qui mourut de ses blessures reçues au combat donné près de Turin le 7 septembre 1706.

1710 François Renouard, seigneur chastelain de Mézières et autres lieux, conseiller du roi en sa cour et parlement, bailly de la ville et comté de Dreux. Le château est ensuite habité par un seigneur nommé Chaillou dont le cœur est déposé dans la chapelle de l’église.

1738 le 21 octobre, messire Pierre Augustin Chaillou, conseiller au parlement, sous-doyen de la chambre, seigneur de Mézières, du Mesnil d’Aune, de Moronval et d’Ecluzelles et autres lieux, âgé de 47 ans, décédé du jour précédent dans son château après avoir reçu le saint sacrement de pénitence, le saint viatique et l’extrême onction, a été aujourd'hui inhumé dans le cœur de la chapelle de l’église.

1761 le 18 mai, la terre de Mézières passe entre les mains de très haute et très puissante dame Thérèse Catherine de la Bouexière, veuve de très haut et très puissant seigneur Charles François de Granges de Surgères, chevalier, marquis de Boisguyon, maréchal des camps et armées du Roy, messin de monseigneur le dauphin, inspecteur général de sa majesté en Italie , dame de la châtellenie de Mézières, Marsauceux, Mesnil d’Aunay, Luray, Sainte Gemme, Moronval, Nuisement, Ecluzelles, le Luat Clairet, Comteville et autres lieux.

1771
Très haut et très puissant seigneur messire Charles Henri de Granges, comte de Surgères, colonel du régiment de Bourgogne-infanterie, seigneur baron de Comteville, de la châtellenie de Mézières, Marsauceux, Mesnil d’Aulnay, Luré, Sainte Gemme, Moronval, Nuisement, le Luat Clairé, Ecluzelles et autres lieux. Le premier soin du comte fut de réparer le château de Comteville qu’il voulait habiter ainsi que les fermes qui en dépendaient. Il employa à ses réparations les matériaux du château de Mézières qu’il fit démolir. Cette destruction commencée le 26 septembre 1772 était terminée le 8 juillet 1774

Sources : cahier de Joseph AUGER