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Châteaudun Collégiale Saint-André

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Chapitre de St-André de Châteaudun (par Monique Legeard)

Au XIème siècle se constitue à Châteaudun une confrérie de laïcs vouée à l'adoration de Saint-Sacrement.

Deux siècles plus tard, les confrères, qui disposent d'une chapelle1 et d'un chapelain, possèdent de grands biens. Ceux d'entre eux qui sont prêtres désirent se constituer en chapitre de chanoines. L'abbé de Bonneval leur donne un emplacement à Châteaudun intra muros pour bâtir leur église, à condition de se voir attibuer, à lui-même et à ses successeurs, le titre de chanoine honoraire.

L'église St-André est terminée et érigée en collégiale dans les années 1250. Située sur la paroisse St-Pierre, elle était adossée aux fortifications. Un acte2 du comte de Dunois (16ème siècle) autorise à « baisser les murailles de la ville derrière les vitres du choeur de l'église St-André. »

Dès l'établissement du chapitre, les religieux de la Madeleine s'opposent à l'érection d'une collégiale. Finalement, on transige. Le chapitre de St-André doit jurer « honneur et respect » à l'abbaye de la Madeleine et gratifier l'abbé du titre de « premier chanoine de St-André ». Mais les conflits de préséance entre l'abbaye et le chapitre seront continuels, comme les conflits d'intérêts avec le clergé de St-Pierre, dont les chanoines sont paroissiens.

Au XIIIème siècle, le chapitre attribue un canonicat d'honneur au Doyen de St-Denis de Nogent le Rotrou et au Maître de l'Hôtel-Dieu de Châteaudun.
Au début du XVème siècle, le nombre de chanoines est devenu trop important, ce qui est source de désordre et de difficultés financières ; l'évêque de Chartres est amené à le limiter. Jusqu'à la Révolution, qui le dissoudra, le chapitre de St-André est composé :

d'un Doyen, nommé par l'évêque de Chartres
d'un Prévôt, nommé par le Comte de Dunois
de quatre chanoines capitulants, élus par le chapitre
de quatre chanoines honoraires (non capitulants), qui sont :
l'Abbé de Bonneval
l'Abbé de la Madeleine
le Maître des Frères condonnés de l'Hôtel-Dieu
le Doyen de St-Denis de Nogent-le-Rotrou
de quatre vicaires perpétuels « semi-prébendés », dont l'un est préposé à la maîtrise des enfants de choeur.

En outre sont rétribués par le chapitre :
un maître de musique
un choriste
quatre enfants de choeur

Les chanoines de St-André portaient aumusse et chape noire, selon l'usage de l'Eglise de Chartres. Ils avaient, avec les religieux de la Madeleine, le privilège de choisir les maîtres d'école et devaient acquitter une certaine somme pour le fonctionnement du collège.
Leur église, entièrement détruite par le feu en 1723, puis reconstruite, disparut à la Révolution. Le théâtre actuel de la Ville se trouve sur son emplacement approximatif.
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1 D'après Monique Rolland, in Châteaudun, Capitale du Dunois (Ed. Ville de Châteaudun, 1986), cette chapelle souterraine, située « à l'angle des rues de Luynes et du Guichet (…) sert à présent de cave. »
2 AD GG 3295, Inventaire de Merlet

(Sources : Diverses et difficiles à répertorier. On se reportera à l'inventaire de MERLET, série G, Chapitre de St-André de Châteaudun, page 332 et suivantes)


Saisie : Jean Pierre HEDERER

Dernière modification : 7 Février 2015

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