Histoire des communes

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L'hôtel-Dieu était dirigé par un Maître assisté de frères condonnés.

Les frères condonnés étaient appelés ainsi parce qu'ils se donnaient mutuellement leurs biens, leur personne et leur coeur sous l'obéissance d'un Maître.

Le Maître de l'hôtel-Dieu avait entre autres bénéfices : sa chanoinerie de Saint-André qui pouvait valoir 80 livres par an, sa cure de Neuvy-en-Dunois, sa chanoinerie du château et une somme de 80 livres par an.

Saint Vincent de Paul dans le diocèse de Chartres

Saint Vincent de Paul vint plusieurs fois dans notre diocèse. On signale ses pèlerinages à Notre-Dame de Chartres. En octobre 1627, il donne avec plusieurs de ses prêtres une mission à Verneuil-en-Pinserais, et quand il eut établi son institut avec le concours de Louise de Marillac, ancienne élève des religieuses de Poissy, l'Hôtel-Dieu de Châteaudun fut une des premières maisons qui appelèrent à elles les soeurs de la Charité.

En 1634, un accord fut passé à Paris, entre messire Vincent de Paul et Brice Lejai, avocat, procureur de l'Hôtel-Dieu de Châteaudun, et la tradition rapporte que Saint-Vincent y installa lui-même trois de ses soeurs. Une d'elles était Barbe Engibou, baptisée le 06/07/1605 à l'église de Serville près Marchezais. Elle mourut à son poste le 27/12/1658. Dans une conférence tenue en présence de Saint-Vincent, où il était d'usage de faire connaître les mérites des soeurs décédées, une religieuse venue de Châteaudun énuméra les grandes vertus de soeur Engibou, son dévouement pour les malades, son exactitude à la règle, sa piété. Saint Vincent répondit :" O mes soeurs, quelle joie devez-vous avoir de voir une fille d'entre vous avoir laissé un si bel exemple d'exactitude ! Quel sujet de louer Dieu. Oh ! elle est maintenant au ciel, et Dieu lui fait voir cela que l'on vient de dire et lui augmente sa gloire."

Ce ne fut qu'en 1664 et 1672 que les soeurs de Saint Vincent furent introduites à Chartres et à Nogent-le-Rotrou. Jusque-là le service était fait par des frères et des soeurs condonnés.

La Voix de Notre-Dame (1891) extrait du martyrologe de l'église de Chartres par M. l'Abbé Haye, curé de Saint-Avit.