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Authon-du-Perche Religion réformée

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Vers 1560, un grand nombre d'habitants d'Authon et des environs embrassèrent le protestantisme.

Oeillet des Murs écrit "C'est à Nogent-le-Rotrou, dont le Seigneur fut de 1557 à 1569, le prince de Condé, chef avéré du parti protestant, que nous verrons éclore les premiers germes de la Réforme pour s'étendre et se propager, avec la rapidité de l'éclair, dans le Perche-Gouet et ensuite dans le Grand Perche".

"Des 5 baronnies, celle d'Authon surtout montra la plus grande ardeur. On peut affirmer que, médecins, magistrats, praticiens, fabricants d'étamines et cultivateurs, tout le monde dans ladite baronnie abandonne les erreurs de la "religion romaine" pour embrasser la vérité (selon le langage du temps).

La nouvelle religion s'organisa à l'arrivée en 1597, du pasteur Jacques Couronné. Sous son impulsion, l'église réformée connut une grande prospérité et reçut l'adhésion de nombreux châtelains de la région : Ceux de Cailleaux aux Autels-Tuboeuf, de la Chauverie à Luigny, de Champ à Melleray.

Des familles de notables d'Authon influençèrent les conversions, en particulier la famille de Robethon et la famille de Souchay.

François de Robethon, notaire royal à Authon en 1558. Bertrand de Robethon, sieur de la Duinière à Charbonnières, médecin de Henri III, résidait à Authon en 1597, avec ses deux fils : Jacques, conseiller et médecin de la Reine Marguerite de Valois (première femme de Henri IV) époux de Marie Boisville, fille de Jean, Bailli de Dangeau, et Paul, médecin, époux de Elisabeth Bellay.

En septembre 1603, La peste s'abat à Authon et fait rapidement de nombreuses victimes. Les réformés célèbrent une dernière fois le culte, et quittent Authon. Ils trouvent asile à Dangeau près de Jacques Courcillon, seigneur, et Jean Boisville, bailli. Après l'épidémie, ils se retrouvent le 27/01/1604 et constatent qu'il y a très peu de victimes parmi eux, alors qu'il y a eu 59 victimes catholiques entre le 10/09/1603 et le 14/10/1603, suivant l'inscription faite par le pasteur dans son registre.

Le 1 décembre 1604, Antoine Desmarais, sieur de Beauregard, est assassiné sur la route de Saint-Lubin-des-Cinq-Fonts et un an plus tard, Charles du Rousseau, sieur de Rougemont, est à son tour assassiné.

La dernière cérémonie est célébrée le 07/09/1664 dans le temple d'Authon, le prieur catholique a obtenu l'interdiction de la religion dans la commune. Les fidèles se retrouvent à la Chauverie à Luigny en 1664 et 1665, puis à Melleray, chez Louis de Crémainville, à Champs et enfin à Courtermay, près d'Authon.

Entre 1673 et 1684 les difficultés s'accrurent pour les protestants, et le pasteur arrêta d'exercer en 1684.

A la révocation de l'édit de Nantes les biens et revenus du consistoire furent réunis à ceux de la paroisse d'Authon.

Si il n'y avait plus de pasteur, il restait cependant des protestants, nous retrouvons de nombreux actes dans les registres paroissiaux catholiques pour des membres de la "religion prétentue réformée (R.P.R.)

Source : Authon-du-Perche et ses environs par René Soler et bulletin de la société d'histoire du protestantisme, notice de Louis Merlet, registres paroissiaux.


Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 31 Janvier 2008

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