Histoire des communes

Chassant : Eglise Saint-Lubin

Rue Rue Saint-Lubin
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Construction 1250
 

L'église Saint-Lubin

Attestée au XIIe siècle, l'église Saint-Lubin s'élève, non sans élégance, au sommet d'un coteau, à proximité de la gracieuse vallée de la Thironne. L'édifice porte des traces de construction romane comme en témoignent les petites baies en plein cintre sur les parois de l'église dont certaines ont été obturées, la corniche dans laquelle alternent pierre blanche et grison ainsi que les contreforts de faible épaisseur.

La structure de l'église est simple : vaste nef s'appuyant sur une tour massise et abside semi-circulaire en prolongement du choeur. A l'ouest de l'édifice s'élève en avant-corps une tour clocher comparable à celle de l'église abbatiale de Thiron-Gardais. Composée de deux étages soulignés par des larmiers en grison, elle est surmontée d'un dôme octogonal couronné d'un lanternon.

Au cours des XVe-XVIe siècles, l'église fut profondément remaniée. Le Conseil de fabrique décida l'ouverture de croisées gothiques sur les parois sud de l'édifice comme en attestent les encadrements en pierre blanche des fenêtres, obturées de nos jours. Deux petites portes latérales furent également ouvertes dont l'une était réservée aux pèlerins pour leur permettre d'assister aux offices et la seconde au seigneur du village ainsi qu'au prêtre de l'église.

En 1563, lors des guerres de Religion qui opposèrent catholiques et protestants, l'église de Chassant comme de nombreux autres édifices de la région, fut victime des cavaliers allemands qui dévastèrent entièrement le sanctuaire.

De nouveaux outrages affectèrent également le sanctuaire lors de la Révolution ainsi qu'à l'occasion de la guerre de 1870.

Des archives datées de 1660 nous renseignent sur l'existence dans le cimetière, qui jouxtait autrefois l'église, de deux chambres à feu dans lesquelles étaient logés d'une part, les pèlerins qui venaient en dévotion, et, d'autre part le seigneur du village.

Au XIXe siècle, l'église fit à nouveau l'objet d'importants travaux dont le principal fut l'ouverture en 1862, sur les parois de la nef, de huit baies en arc brisé afin d'améliorer la luminosité de l'édifice.

L'église peut se prévaloir d'abriter un mobilier d'art religieux homogène de facture rurale.

Un superbe retable du 17e siècle, orné des statues de Saint-Lubin, Saint-Jouan, Sainte-Radegonde et surmonté de gracieux angelots a été enrichi d'un tableau offert par l'association des amis de l'église comme les luminaires et les vitraux restaurés ou remplacés.

Près de l'autel Saint-Joseph se trouve une importante statue de Jeanne d'Arc, don de Félix Charpentier, sculpteur, à l'occasion de la canonisation de la sainte en 1920.

Source : Affichage municipal.


Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 24 Juillet 2012