Les origines
Le château de Châteaudun a toujours possédé une chapelle et un chapelain. Nous connaissons ainsi le nom de Jean FERRON, dont le Comte de Dunois, partant pour la Croisade en 1202, se soucie d'assurer le revenu.
Cette chapelle était en très mauvais état à la fin de la Guerre de Cent ans. Jean, bâtard d'Orléans, Comte de Dunois, le fameux « Dunois », compagnon de Jeanne d'Arc, la fait démolir en 1554. En attendant la réalisation de son projet d'une « Sainte-Chapelle » sur le modèle de celle de Paris ou de Bourges, il fait construire, hors de l'enceinte du château, la chapelle St-Roch à laquelle sont attachés quelques chapelains.
La Sainte-Chapelle proprement dite
En 1463, Dunois, libéré de la plupart de ses obligations militaires, et Marie de HARCOURT, sa deuxième femme, font commencer l'édification de la nouvelle chapelle. Ils la placent sous le vocable de leurs saints patrons, Marie et Jean. Marie de HARCOURT meurt l'année suivante (1464) et ne voit pas la chapelle terminée (1465).
Pour loger les futurs chanoines, le comte acquiert les « galeries», une promenade couverte hors de l'enceinte du château. Cette acquisition déclenche l'hostilité des religieux de la Madeleine. Un acte de l'évêque Miles d'Illiers ramène le calme: les habitants du château restent tenus de recevoir les sacrements à la Madeleine, leur paroisse.
Jean de Dunois (mort en 1468) avait, pour former le chapitre, pressenti les Chanoines réguliers de St-Victor de Paris ; mais ceux-ci, redoutant les mondanités et l'agitation d'une cour princière, avaient décliné l'offre. C'est François d'Orléans, Comte de Dunois, Duc de Longueville, fils de Jean, qui obtient du Pape en 1490 que la chapelle soit érigée en collégiale, desservie par un chapitre de 13 chanoines séculiers nommés par le Comte.
Le chapitre était composé
- d'un prévôt (son revenu était double de celui des chanoines « ordinaires »)
- d'un chantre en dignité (son revenu représentait les 3/4 de celui du prévôt)
- de huit chanoines
- de trois choristes amovibles.
Les chanoines avaient leur demeure dans le « cloître St-Roch », anciennes « galeries du Château ». Le lieu ordinaire de leur sépulture était la chapelle St-Roch. Comme les autres congrégations religieuses, leur chapitre a été dissous en 1790.
Dans la Sainte-Chapelle de Dunois ont été inhumés de nombreux membres de la famille des Comtes. Leurs cendres ont été dispersées en 1793. En 1870, les Prussiens ont démonté et emporté les vitraux. Mais la chapelle, dans son état actuel, reste un beau monument.
Source : Archives personnelles
Saisie : Jean Pierre HEDERER
Dernière modification : 21 Juillet 2016
 