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Arrou : Eglise Saint-Lubin

Rue Place de l'Eglise
Voir aussi :
Construction 1100
 

Le monument est de trois époques

L'origine de la construction de style roman, en grison, est du XIIème siècle. De cette époque il reste la grande nef, la porte principale formée de trois arcatures, flanquée de deux contreforts, et l'abside. Le fenêtre à plein cintre au-dessus de la porte n'est pas de la construction d'origine.

Au XVème siècle l'église est agrandie de deux nefs latérales de style gothique, les toitures sont faites de pignons juxtaposés, quatre à droite et 3 à gauche. Les fenêtres de la nef gauche, du côté de l'autel de la Sainte Vierge, sont à plein cintre, elles sont ogivales à droite. On peut supposer qu'il existait primitivement une nef latérale très basse avec des baies romanes, et qu'au XVe siècle, pour la rendre parallèle à la nouvelle nef droite, on se contenta d'agrandir et de surélever les baies. La porte Saint-Jacques, de style flambloyant, qui ouvre sur le bas-côté droit, attire l'attention.

Dernière partie de la construction, vers 1647, le clocher. Construit en pierres de taille jusqu'aux deux-tiers de sa hauteur, le reste est en maçonnerie de silex. Les angles sont épaulés par des contreforts. La flèche carré à la base, puis octogonale jusqu'à la naissance de l'aiguille est beaucoup plus basse que celle d'origine, détruite par l'orage au début du XIXe siècle.

L'intérieur

Trois piliers cylindriques du côté droit, et deux du côté gauche, plus un pilier prismatique supportant le clocher, séparent la nef principale des deux latérales. Avant la révolution le dallage était composé en grande partie de dalles tumulaires dont il ne reste rien aujourd'hui.

Les voûtes en bardeaux de chêne avec couvre-joints sont de 1877, le peinture de 1882-1883.

Les vitraux, de la fin du XIXe, sont l'oeuvre des maisons Lobin de Tours, et Lorin de Chartres.

Le maître-autel est surmonté d'un tabernable en bois sculpté, entièrement doré, avec ciborium à couronne royale et panneaux à sujets formant contre-table, d'époque Renaissance.

Le tabernacle et le tombeau de l'autel de la Vierge furent achetés à l'église de Coulommiers.

Les rétables de la Sainte-Vierge et de Saint-Lubin sont de style corinthien. Un autre rétable, sous le clocher, ornait l'église des Récollets de Châteaudun, détruite en 1793. Des habitants d'Arrou l'achetèrent et le placèrent dans l'église.

Les confessionnaux, le banc d'oeuvre et la chaire sont de la fin du XIXe siècle. Les grandes orgues sont de 1988, et la décoration du mur, derrière l'orgue, de mai 2008.

D'après un article de l'abbé Sainsot - complément d'après la fiche communale de 2008.


Source : Eglises et Chapelles d'Eure-et-Loir

Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 5 Novembre 2008