Histoire des communes - Fiche personnalité

Personnalité

  • Pierre Jacques Michel CHASLES

  • Naissance : 1753

  • Décès : 1826

  • Profession : prêtre, principal du collège, maire, membre de la convention, chef de brigade, journaliste.

  • 1 conjoint

  • 6 activités


Pierre Jacques Michel CHASLES

 

CHASLES député

Membre de la convention né à Chartres le 09/06/1753, mort à Paris le 21/06/1826, fils d'un menuisier de Chartres (nota : marchand de bois en 1798) il fit de bonnes études et entra dans les ordres.

Il fut professeur de rhétorique au collège de sa ville natale, puis secrétaire de l'archevêque de Tours, M. DE CONZIE, qui lui confia peu de temps après un canonicat dans sa cathédrale.

Quand éclata la révolution, Chasles, alors très attaché aux principes mocharchiques, commença par rédiger pour le compte de l'archevêque un journal qui défendait l'ancien régime. Mais il se rallia bientôt aux idées nouvelles, et mit tant de zèle à les servir qu'il fut, le 7/09/1792, élu membre de la convention par le département d'Eure-et-Loir, le 9e et dernier, avec 196 voix sur 359 votants.

Il prit place à la Montagne, dénonça les fermiers des ci-devant nobles à propos d'une disette dont se plaignaient les habitants de Chartres, rappela les relations de GUADET avec la famille royale, et demanda qu'il fût forcé de quitter la présidence quand s'ouvrirait la discussion sur les papiers le l'armoire de fer ; Il voulut s'opposer à ce que le roi eût la faculté de se choisir des conseils, et se joignit à THURIOT pour faire repousser l'intervention du roi d'Espagne en faveur de Louis XVI. Chasles fit décreter d'accusation le général d'HARAMBURE, défendit le tribunal révolutionnaire, appuya la mesure du maximum pour mettre un terme à la cupidité des marchands de blé, et prit parti contre les Girondins au 31 mai.

Il fut envoyé comme commissaire à l'armée du Nord ; blessé d'un éclat d'obus à la jambe le 8 septembre 1793 à la bataille d'Houdschoote, il se fit transporté à Arras pour y être soigné. Pressé par la Convention de venir reprendre son poste à Paris, il s'excusa plusieurs fois sur l'état de sa santé que les représentants BODIN (Indre-et-Loire) et LONQUEUE (Eure-et-Loir) furent appelés à constater et à certifier.

Il ne put faire sa rentrée à l'assemblée que le 5 mars 1794, appuyé sur deux béquilles et soutenu par les huissiers.Il s'expliqua alors sur sa conduite, rendit compte de sa mission, et répondit aux accusations dont il avait été l'objet.

Fidèle aux partis des Jacobins il prit une part active aux délibérations de cette société et s'y plaignit, le 13 août, que la mémoire de MARAT fût outragée impunément.

Le 1 germinal an III il rappela la convention au respect de la déclaration des droits de l'homme; il demanda l'exécution de la Constitution de 1793 et attaqua la loi de grande police proposée par SIEYES.

Son attachement à l'ancienne Montagne le fit bientôt dénoncer par André DUMONT (12 Germinal) comme un des promoteurs des troubles qui venaient d'éclater dans Paris. Il fut arrêté et enfermé au Château de Ham. Amnistié par la loi du 4 brumaire an IV, il fut en considération de sa blessure reçue à l'ennemi, admis à l'hôtel des Invalides. Le 17 Germinal an IV il refusa le grade de général de brigade et préféra rester aux Invalides.

Lors de la création des droits réunis il obtint à Paris, sous le nom de sa femme, un débit de tabac.

Les autres CHASLES

Il est le père de Philarète CHASLES, homme de lettre et journaliste (1798-1873) et le grand-père de Emile CHASLES, philologue (1827-1908)


Source : Dictionnaire des parlementaires Français 1789-1889

Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 21 Septembre 2007