Histoire des communes - Fiche personnalité

Personnalité

  • Marie Louis Félix LEJARS

  • Naissance : 1863

  • Décès : 1932

  • Profession : chirurgien, membre de l'Académie de Médecine, commandeur de la légion d'honneur

  • 1 conjoint

  • 3 activités


Marie Louis Félix LEJARS

 

Professeur agrégé à la faculté de médecine

Biographie

Il fait ses études supérieures à l'institution Notre-Dame de Chartes. En 1882, Il est externe des hôpitaux de Paris, interne en 1884, chirurgien en 1891. En 1899 il est chef de service à la maison de santé municipale, à l'hôpital Tenon en 1900 et à l'hôpital Saint-Antoine en 1906.

A partir de 1906 il demeure à l'hôpital, où son savoir n'a d'égal que sa grande modestie et sa constante affabilité.

Professeur de la clinique chirurgicale à la faculté de Paris, membre de la société de la chirurgie, il est promu commandeur de la légion d'honneur.

Médecin principal de 1ère classe, il se trouve en septembre 1917 au poste chirurgical avancé de Beaurieu, et plus tard en Italie à la prise du Mont Toba. La croix de guerre lui est décernée.

Parmi les ouvrages qu'il écrit et qui attire l'attention sur lui "le traité de chirurgie d'urgence" publié à de nombreuses éditions et traduit dans toutes les langues.

Pendant que le professeur Lejars sert au front, son épouse, fille du professeur Le Fort, sert la France au Japon, dans une mission qui lui a été confiée "l'union des Dames de France". Elle est décorée de la croix de la légion d'honneur.

Le 24/06/1934 une plaque souvenir est apposée sur la maison natale de Félix Lejars à Unverre.

Source : Journal de Brou (1934)

Ouvrage de Félix LEJARS

Traité de chirurgie d'urgence

Dans ces vingt dernières années les idées sur la chirurgie d'urgence se sont considérablement modifiées. Tel malade, qu'on laissait abandonné jusqu'à la visite du matin, est actuellement examiné et opéré dès son entrée à l'hôpital. C'est qu'aujourd'hui on sait que, dans bon nombre de cas, le succès dépend de la rapidité de l'intervention.

C'est à préciser les indications de ces opérations d'urgence et à en décrire le manuel que s'est attaché M. Lejars. Sans s'attarder à des discussions théoriques, à des recherches bibliographiques, à des descriptions de procédés d'auteurs, il se borne à nous montrer ce qu'il faut faire et comment il faut le faire.

D'une lecture facile, luxueusement édité, illustré de nombreuses figures, presques toutes nouvelles et dues à l'auteur, ce livre sera certainement consulté par un très grand nombre de médecin

Extrait de la revue générale des sciences pures et appliquées (1890)

Biographie publiée dans le bulletin du CRGPG

Né le 30 janvier 1863 à Unverre (Eure-et-Loir), dans la maison à colombages du 2, place de l'Église toujours existante, le jeune Félix se fit remarquer, dès son enfance, par son ardeur au travail. Ayant perdu son père, notaire en ce bourg, dès l'âge de onze ans, il fut élevé par sa mère qui, après l'achèvement de ses études secondaires, l'accompagna à Paris, quand il commença sa médecine.
Il ne connut alors que des succès et sa carrière fut particulièrement rapide et brillante : externe des hôpitaux en 1882, interne l'année suivante, il fut nommé aide d'anatomie en 1885, prosecteur en 1887, chef de clinique en 1890, chirurgien des hôpitaux en 1891 et agrégé à la Faculté en 1892, après un concours où il fit une leçon très remarquée qui lui valut d'être nommé le premier de sa promotion.
Pendant son internat, il eut notamment pour maître le professeur Léon Le Fort (1829-1893) dont il épousa la fille, elle-même petite-fille du professeur Malgaigne.
Alors commença, pour ce jeune agrégé et chirurgien des hôpitaux de vingt-neuf ans, une vie de travail au cours de laquelle, laissant au second plan les soucis de sa clientèle, il s'adonna tout entier au double rôle d'enseignant et de chirurgien.
A la vieille Pitié où il était chargé, pour ses débuts, du cours de clinique chirurgicale en 1893 et 1894, il put présenter une statistique opératoire qui fit le plus grand honneur à son habileté chirurgicale, à son savoir et à sa conscience professionnelle. Il trouva dans ce service des éléments d'une série de leçons très documentées se rapportant à des questions alors neuves et qu'il compila dans un beau volume intitulé: « Leçons de Chirurgie », édité chez Masson en 1895.
A l'hôpital Beaujon, l'année suivante, il introduisit les techniques du jour et organisa des conférences, présentant des malades opérés, faisant des démonstrations d'outillage chirurgical, soit un véritable enseignement par tableaux vivants dont il tira un livre magnifique, le « Traité de Chirurgie d'urgence », imprimé pour la première fois en 1899, qui eut un grand succès, tant en France qu'à l'étranger.
A la Faculté, de 1894 à 1901, les conférences de pathologie externe du jeune agrégé connurent le même succès: non seulement les étudiants y accouraient nombreux, mais encore des praticiens de quartier et de jeunes médecins de l'armée en garnison à Paris y devenaient ses disciples fervents.
Entre temps, il ne cessait de publier de multiples travaux à la Société nationale de Chirurgie, dans les Congrès, dans les Revues et dans les périodiques médicaux... C'est à cette époque surtout que parut le célèbre « Traité de chirurgie d'urgence » dont nous avons parlé et qui lui valut rapidement une renommée mondiale.
Il était donc tout désigné pour occuper, dès 1912, la Chaire de pathologie externe à la Faculté, chaire qu'il conserva pendant sept ans, mais son enseignement, très apprécié des étudiants, fut brusquement interrompu par la guerre.
Dès le 2 août 1914, Lejars abandonna toute occupation et consacra tout son temps, toutes ses forces, toute son intelligence et tout son cœur au service des blessés et du pays. Affecté dès le début, comme chef du service de chirurgie de l'hôpital militaire Villemin, il en devint rapidement le médecin-chef et y resta pendant près de cinq ans. Il assuma alors une besogne écrasante, passant ses journées et ses nuits sur les lieux pour être présent au moment de l'arrivée des blessés et faire face aux alertes d'avions et de bombardements, ne craignant pas d'aborder l'ingrate tâche de l'organisation administrative d'un hôpital vétuste qui, durant cette période, reçut plus de 30000 admissions.
Malgré ce labeur quasi surhumain, Lejars eut à cœur de ne pas abandonner son vieux service de Saint-Antoine dont il était le chirurgien depuis 1906. Ce service, comme la plupart de ceux de l'Assistance publique, avait été militarisé et accueillait aussi de nombreux blessés auxquels il ne ménageait ni son temps ni sa peine.
A partir du printemps 1917, il assuma le rôle de chirurgien consultant aux armées et c'est ainsi qu'on le vit à la Xè armée, en mai 1917, au centre chirurgical avancé de Beaurieux, situé au nord de l'Aisne, à une distance de 4 à 5 kilomètres des lignes, à l'extrémité orientale du Chemin des Dames. Dès l'attaque déclenchée, Lejars resta sur pied, presque sans repos, trois jours et trois nuits et y vécut la vie d'enfer que seuls connaissent les chirurgiens de l'extrême.
En décembre 1917, il suivit la Xè armée pour l'Italie, poussa jusqu'à Milan où était la base sanitaire puis revint par Rome.
La Croix de guerre et la rosette de la Légion d'honneur vinrent récompenser les éminents services qu'il avait rendus.
Après la guerre, dès 1919, Lejars fut nommé professeur de clinique chirurgicale à Saint-Antoine, dans ce même service qu'il occupait depuis 1906, mais qu'il réorganisa dans le but de l'adapter à l'enseignement des stagiaires auxquels il se consacra tout entier.
Les distinctions continuèrent de lui échoir: membre de l'Académie de Médecine en 1924, il fut fait commandeur de la Légion d'honneur en 1926. Mais à partir de cette époque, sa santé commença à décliner quelque peu, et, malgré les prières de sa famille et de son entourage, il ne put se résoudre à prendre le repos nécessaire pour ménager un organisme épuisé par un demi-siècle de labeur.
Félix Lejars est décédé à Paris le 8 août 1932 et son corps repose depuis au cimetière du Montparnasse. Posée sur sa maison natale à Unverre, la plaque à son effigie est une copie d'un bronze signé Paul Richer dont l'orignal est conservé au Musée d'Orsay à Paris. Une rue d' Unverre porte également le nom du Professeur-Félix-Lejars.

Sources:

- Bulletin de l'Académie de Médecine, séance du 4 octobre 1932, notice nécrologique par H. Rouvillois (pages 1063-1072)
- Echo Républicain, dimanche 1er février 2015, page 19. Article de Laurence Franceschina.

Ascendance

Ascendance



0001 LEJARS Félix ° 30/01/1863 Unverre (28), † 08/08/1932 Paris (9è), chirurgien, chef de service à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, professeur à la Faculté de Médecine, président de la Société Nationale de Chirurgie, membre de l'Académie de Médecine, chevalier de la Légion d'honneur (11/01/1908), officier de la Légion d'honneur (21/04/1917), commandeur de la Légion d'honneur ( 22/08/1926), Croix de Guerre 14-18, officier d' Académie,
X 23/07/1891 Paris (9è)
LE FORT Jeanne ° 11/11/1868 Paris, † 1948, fa LE FORT Léon (1829-1893), professeur à la Faculté de Médecine, officier de la Légion d'honneur et MALGAIGNE Aline Eugénie, dont postérité.

0002 LEJARS Louis Victor ° 23/12/1812 Neuvy-en-Dunois (28), † 19/01/1874 Unverre, notaire à Unverre,
X 07/08/1843 La Loupe (28)
FOSSARD Julie Félicie ° 14/07/1825 Longny-au-Perche (61).

0004 LEJARS Jean François Laurent ° 10/08/1780 Fains (28), † 27/02/1831 Neuvy-en-Dunois (28), journalier,
X 6 frimaire an XIII Neuvy-en-Dunois (28)
BILLARD Marie Louise Rosalie ° 18/03/1783 Neuvy-en-Dunois (28), † 23/01/1835 Neuvy- en-Dunois (28).

0006 FOSSARD Félix ° 12 germinal an VII Longny-au-Perche (61), † 27/10/1854 La Loupe (28), huissier, adjoint au maire de La Loupe,
X 12/10/1824 La Loupe (28)
HATEAU Françoise Julie Honorée
° 4 vendémiaire an XIII La Loupe (28)

0008 LEJARS Mathurin, homme de peine,
X 15/07/1777 Villeau (28)
BARON Thérèse ° ca 1741, † 08/04/1811 Fains (28), journalière.

0010 BILLARD Pierre, vigneron,
X 31/01/1774 Neuvy-en-Dunois (28)
MOREAU Claudine.

0012 FOSSARD Félix ° Longny-au-Perche (61), huissier,
X 30 pluviôse an VI Longny-au-Perche (61)
MÉSANGE Anne Victoire Félicité ° Saint-Victor-de-Réno (61).

0014 HATEAU François ° 21/08/1772 Flacey (28), † 07/10/1848 La Loupe (28), aubergiste,
X 29 floréal an XI La Loupe (28)
GODART Françoise Julie ° 01/11/1775 Courville (28), † 02/01/1864 La Loupe (28).

0016 LEJARS (LEJARDS) Jacques Mathurin, journalier,
X 07/01/1743 Fains (28)
HUET Madeleine.

0018 BARON Claude, homme de peine,
X 1733
FOUQUET Marie.

0020 BILLARD Pierre, journalier,
X 14/01/1743 Neuvy-en-Dunois (28)
MICHAU Angélique.

0022 MOREAU Pierre, laboureur,
X 09/01/1741 Neuvy-en-Dunois (28)
BENOIST Marie.

0024 FOSSARD Joseph, huissier audiencier au Châtelet de Paris,
X 23/11/1751 Nogent-le-Rotrou (Notre-Dame) (28)
BRUNET Louise Françoise ° ca 1726.

0026 MÉSANGE René
X 21/02/1759 Longny-au-Perche (61)
DUVAL Agnès ° ca 1737.

0028 HATEAU Jacques
X 27/01/1767 Flacey (28)
CHEREAU Thérèse † 18/01/1813 Châteauneuf-en-Thymerais (28).

0030 GODART François ° ca 1744 Saint-Arnoult-des-Bois (28), † 13/04/1815 La Loupe (28), aubergiste,
X
DUBOIS Louise Élisabeth ° ca 1753,
† 17/01/1824 La Loupe (28).

0032 LEJARS Pierre, † 12/05/1742 Fains (28)
X 22/11/1707 Fains (28)
VASSORT Michelle ° ca 1679, † 01/11/1740 Fains (28).

0034 HUET Jean
X
SEVESTRE Marie.

0040 BILLARD Étienne
X 12/02/1714 Neuvy-en-Dunois (28)
DELATOUCHE Françoise.

0042 MICHAU Jacques, vigneron,
X 08/03/1704 Neuvy-en-Dunois (28)
HARAN Anne.

0044 MOREAU Pierre, laboureur,
X 1705
MERCIER Marie Madeleine.

0046 BENOIST Pierre, laboureur,
X 13/01/1698 Theuville (28)
HULLOT Claudine.

0048 FOSSARD Marin, laboureur,
X
LEJOLIVET Catherine ° ca 1679,
† 08/05/1749 Cerisy-la-Salle (50).

0050 BRUNET René, huissier à verge au Châtelet de Paris,
X
FORGE Anne Julie.

0052 MÉSANGE Adrien
X
AVENELLE Louise.

0054 DUVAL Charles
X
PIERRE Jeanne.

0056 HATEAU Charles
X 14/04/1733 Flacey (28)
LANGE Madeleine ° ca 1708, † 01/10/1766 Flacey (28).

0058 CHEREAU Paul André, tailleur d'habits,
X 27/01/1728 Le Gault-en-Beauce (28)
DUCHON Françoise.

0060 GODARD Pierre
X 19/01/1740 Saint-Arnoult-des-Bois (28)
GASDON Jeanne.

0064 LEJARS Jacques
X
BARRÉ Noëlle.

0066 VASSORT Louis
X
BOURGINE Françoise.

0080 BILLARD Jean, homme de peine,
X 30/06/1681 Neuvy-en-Dunois (28)
MICHEL Agnès.

0082 DELATOUCHE Pierre, meunier,
X 09/07/1691 Neuvy-en-Dunois (28)
SICOT Marie.

0084 MICHAU Jacques, vigneron,
X
FILLON Vincente.

0086 HARAN Jean, tailleur d'habits,
X
DUTOIS Légère.

0112 HATEAU Nicolas
X 25/08/1692 Montharville (28)
GAUDICHAU Anne.

0114 LANGE Michel, laboureur aux Champs-Picards (Châtillon)
X p.c 05/07/1693 (AD 28 2E 42/106 – Notaires d'Arrou)
DESLANDES Marie.

0116 CHEREAU André, maître d'école
X
PEIGNÉ Marie.

0118 DUCHON Jean, laboureur,
X 14/09/1695 Le Gault-en-Beauce (28)
AUBRY Françoise.

0120 GODARD Jean
X
DEMÉ Anne.

0122 GASDON (GADON) Marin
X 15/02/1718 Saint-Denis-des-Puits (28)
CHABOTIER Jeanne.

0164 DELATOUCHE Pierre
X
MAROLLE Mathurine.

0166 SICOT Louis, bourrelier,
X
HALLOUIN Jeanne.

0224 HATEAU Michel
X
BOURGEOIS Anne.

0226 GAUDICHAU Jean
X
MATIGNON Anne.

0228 LANGE Pierre
X
REGNAULT Marie.

0230 DESLANDES Claude, laboureur aux Brosses (Arrou)
X 26/07/1673 Arrou (28)
FERAULT Catherine.

0236 DUCHON Jean
X 26/06/1664 Chartres (Sainte-Foy)
PAUVERT Marie.

0238 AUBRY Christin
X
ROUILLON Simone.

0246 CHABOTIER Nicolas
X 07/01/1687 Saint-Denis-des-Puits (28)
GARNIER Françoise.

0460 DESLANDES Claude
X
ROUSSEAU Jacquine.

0462 FERAULT Macé
X
TARANNE Catherine.

0472 DUCHON Jean
X 05/02/1632 Le Gault-en-Beauce (28)
COQ Étiennette.

0474 PAUVERT Pierre
X
PARCEVAL Andrée.

0492 CHABOTIER Nicolas, tailleur d'habits,
X 07/01/1659 Saint-Denis-des-Puits (28)
ANDRÉ Madeleine.

0494 GARNIER N.
X
SOYER Olive.


Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 6 Avril 2017