Histoire des communes - Fiche personnalité

Personnalité

  • Casimir Eugène LEBRETON

  • Naissance : 1791

  • Décès : 1876

  • Profession : maire, G-Officier de la légion d'honneur, général de division, député, président du conseil général, propriétaire

  • 2 conjoints

  • 7 activités


Casimir Eugène LEBRETON

 

Casimir Eugène LEBRETON est le personnage le plus célèbre de Luigny, et le seul à avoir eu une véritable carrière de portée nationale.

Né à Saint-Omer dans le Pas-de-Calais, ses parents s'installent à Luigny alors qu'il a quatre ou cinq ans.

A t'il fréquenté l'école de Luigny ? cela serait bien surprenant. On imagine plus aisément qu'un précepteur ait été chargé de son éducation et de celle de ses frères.

Le 20 juin 1813 il est garde d'honneur au 2e régiment des gardes d'honneur, le 10 novembre 1813, brigadier dans le même régiment, le 15 juin 1814 garde dans les gardes du corps du Roi (Camp de Noailles)

C'est à ce moment que nous pouvons situer la présentation des trois fils LEBRETON au Vicomte Charles Edmé GAUTHIER de BRECY. La mère du jeune Casimir, récemment veuve a sans doute espoir d'assurer la situation de ses fils. Elle garde près d'elle le plus jeune.

Extrait du livre de Charles Edmé GAUTHIER de BRECY

Page 362

Mon neveu, Casimir LEBRETON, entra dans les gardes du corps. Il obtint bientôt l'estime et l'intérêt de ses chefs. Il quitta ce service pour entrer dans le cinquième régiment d'infanterie de la garde royale. Je l'aidai avec zèle dans toutes les démarches nécessaires et ses sollicitations. Après avoir eu son avancement dans la ligne, j'ai été assez heureux pour obtenir sa rentrée dans la garde royale avec le grade de capitaine dans le sixième. Pendant son service dans ce régiment il a mérité et obtenu le suffrage et la considération des ses chefs, principalement en considération de son aptitude et de ses succès dans la tenue des conseils de guerre, dans lesquels il a développé un talent particulier, dont plus d'une fois les journaux ont fait l'éloge.

La vie Militaire de Eugène Casimir LEBRETON

Pendant les années 1828 et 1829, il fut attaché comme rapporteur au conseil de guerre de Paris, et la "Gazette des tribunaux" cita souvent avec éloge ses réquisitoires empreintes d'idées franchement libérale et patriotiques.

Chef de bataillon au 53e de ligne, il fut employé , dans la Bretagne, lors des troubles qui agitèrent ce pays après la révolution de 1830, et s'y fit estimer par sa fermeté et sa modération.

Envoyé en Afrique en 1836, il fut le premier commandant de Mascara, l'ancienne capitale de l'Emir. De retour en France, il commanda en second l'école militaire de la Flèche, y remplissant en outre, avec une rare intelligence, les fonctions de directeur des études.

Nommé Colonel du 22e de ligne en 1840, il va rejoindre son régiment en Algérie, et le dirige dans les expéditions de 1841 et 1846. Il en revient avec la croix de Commandeur.

Source : Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850 (Charles MULLIE)

Etats de service

- 23/10/1815 sous-lieutenant au 5e régiment d'infanterie de la garde royale
- 05/06/1816 lieutenant dans la même régiment
- 15/06/1816 capitaine de la ligne dans le même régiment
- 08/07/1818 Capitaine à la légion départementale du Puy-de-Dôme
- 22/11/1820 Capitaine au 6e régiment d'infanterie de la garde royale
- 11/08/1830 Chef de bataillon, mis en solde de congé par suite du licenciement et breveté
- 27/12/1833 Chef de bataillon au 53e régiment d'infanterie de ligne
- 26/10/1835 Chef de bataillon mis à la disposition du gouverneur des possessions françaises dans le nord de l'Afrique
- 19/11/1835 Chef de bataillon au collège royal militaire de la Flèche
- 31/08/1836 lieutenant-colonel au 36e régiment d'infanterie de ligne
- 27/09/1836 Commandant en second au collère royal militaire de la Flèche
- 15/03/1838 lieutenant-colonel au 65e régiment d'infanterie de ligne
- 26/11/1840 Colonel au 22e régiment d'infanterie de ligne
- 03/11/1847 Maréchal de camp, disponible
- 00/07/1848 Maréchal de camp, commandant le palais de l'assemblée nationales
- 01/12/1851 Maréchal de camp, disponible
- 15/01/1852 Maréchal de camp, commandant la 8e subdivision de la 1ère division militaire
- 18/10/1852 Maréchal de camp, commandant la 2e subdivision de la 16e division (Morbihan)
- 28/12/1852 Général de division, disponible
- 14/06/1853 Admis à la retraite

Source: les cahiers Percherons

Décorations

- 01/11/1814 Chevalier de l'ordre impérial de la Légion d'honneur
- 25/02/1839 Officier de l'ordre impérial de la Légion d'honneur
- 30/06/1844 Commandeur de l'ordre impérial de la Légion d'honneur
- 13/06/1850 Grand Officier de l'ordre impérial de la Légion d'honneur

Source : les cahiers Percherons

La vie politique

Désireux, dès 1846, d'aller défendre également son pays à la Chambre des Députés, il se présenta aux élections du collège de Nogent-le-Rotrou. Sa canditature ayant échoué devant les efforts de l'administration déchue, ses amis reportèrent leurs suffrages sur l'honorable général Subervic, qui fut élu.

Nommé général de Brigade en 1847, après l'avènement de la République, il est appelé à l'Assemblée nationale par le peuple électoral d'Eure-et-Loir. Les ouvriers Nogentais, ses compatriotes, avaient à cette occasion, envoyé à tous leurs camarades du département une adresse pour leur recommander cette candidature à laquelle ils tenaient beaucoup, il a retrouvé le Général Subervic à l'Assemblée.

Le Général LEBRETON prit plusieurs fois la parole à la Constituante. Il releva avec énergie la qualification de hochet, donné un peu trop légèrement à la Légion d'honneur par un général de la garde nationale de cette époque. Il demanda que les officiers, sous-officiers et soldats, en possession d'une retraite, pussent la cumuler avec un emploi civil. Dans la journée du 24 juin 1852, il émet le voeux que l'assemblée, pour être sûre des évènements qui se passaient, choisisse quelques-uns de ses membres qui se rendraient auprès des troupes.

Cette proposition, combattue par le Général LEIDET, ne fut pas prise en considération, mais l'avis du Général LEBRETON fut suivi par bon nombre de représentant. Il dirigea en personne l'attaque du clos Saint-Lazare, une des forteresses les plus redoutables de l'insurrection, avec un courage, un sang-froid et une humanité surtout, appréciée de tous les partis.

Le Général LEBRETON fut ensuite nommé questeur dans la garde de l'Assemblée, en remplacement du Général NEGRIER.

Source : Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850 (Charles MULLIE)

Mandats de député

- du 23/04/1848 au 26/05/1849 élu à l'assemblée constituante pour l'Eure-et-Loir, il vota en général avec la majorité de la constituante.
- du 13/05/1849 au 02/12/1851 élu député pour l'Eure-et-Loir, il se rallie à la politique napoléonienne.
- du 04/09/1853 au 27/11/1857 élu comme candidat officiel dans la 3e circonscription de la Vendée
- du 21/06/1857 au 04/11/1863 député de Vendée
- du 31/05/1863 au 27/04/1869 député d'Eure-et-Loir
- du 06/06/1869 au 04/09/1870 député d'Eure-et-Loir
- Questeur à l'assemblée nationale les 26/06/1869, 01/12/1869 et 28/12/1869.

Source : Base de données historique de l'assemblée nationale

Mandats de conseiller général

Conseiller pendant 30 ans, président pendant 20 ans

Maire de Luigny

Nommé par le Préfet les 11/09/1870, 07/05/1871, 28/06/1874

Si le Général LE BRETON était assez peu présent dans la commune en raison de ses très nombreuses activités, il fut très généreux avec ses administrés à travers des dons divers aux pauvres, aux écoles, des aménagements communaux et même une pompe à incendie.

Vie privée

Le général se maria deux fois avec des femmes de la meilleure société, la première épouse, anglaise, était fille d'un très gros propriétaire du Yorkshire, la deuxième veuve de Gustave Louis DE SCHREIBER, chambellan et conseiller de légation de son altesse le Prince de Scharzbourg.


Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 23 Novembre 2013