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Châteaudun La Madeleine

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L'église de la Madeleine

L'église abbatiale de la Madeleine se dresse à l'extrémité Sud de l'éperon rocheux qui supporte la ville de Châteaudun. Elle est incluse dans les anciens remparts de Châteaudun dont elle épouse la courbure.

La tradition veut que, dès le Vè siècle, une crypte dédiée à Saint-Jacques ait existé en ce lieu ; qu'au VIè siècle Saint-Aventin y ait fondé une église avant que ne se dresse ensuite un édifice carolingien.

Mais en réalité, il n'existe aucune preuve historique ni archéologique d'une église ayant existé à l'emplacement de la Madeleine avant le XIè siècle.

Son style :

C'est le roman qui se distingue par les fenêtres et les portes en plein-cintre, par l'arcature en dents de scie de ses alvéoles, par ses chapiteaux dont aucuns n'est semblable et qui reproduisent souvent les feuillages des bords du Loir. L'appareil est en pierre du pays, pierre de Villengeard.

Son orientation :

C'est l'orientation traditionnelle des églises ; l'abside regarde vers l'Est. Il s'agissait, à l'origine, d'un édifice très important dont la longueur initiale d'environ 84 mètres, fut réduite au XVIè siècle après toute une série de catastrophes.

Les bas-côtés :

Au Nord, ils sont doubles sur quatre travées, probablement de manière à inclure la tour du clocher dans le plan de l'église. Ils sont voûtés d'ogives.
Au Sud, le bas-côté est simple et comporte sept travées dont les deux dernières faisaient partie du déambulatoire qui entourait le c?ur primitif.

La nef :

Elle a beaucoup souffert au cours des siècles, elle est aujourd'hui couverte d'une charpente, refaite à l'ancienne, après l'incendie de 1940. Mais la configuration des piliers (qui, dans leur ensemble datent du XIIè siècle) autorise à penser que tel n'était pas le dessein primitif de l'architecte qui les avait conçus pour recevoir des voûtes d'ogives.

Le choeur :

Le choeur actuel a été refait au XVIè siècle pour remplacer le choeur primitif du XIIè siècle.

Au cours des siècles, cette église a subi de nombreux accidents, soit du fait d'incendies ou d'écroulements résultant de sa situation sur le rebord du plateau calcaire.

Avant le milieu du XIIIè siècle, la voûte de la nef s'étant effondrée à deux reprises, elle fut remplacée, après rehaussement des murs, par une simple charpente :

1522 : écroulement du chevet faisant suite à l'affaissement des voûtes de l'abside, entraînant la ruine du déambulatoire, de la crypte et de son escalier.

1529 : fermeture de la nef par un chevet très simple.

1680 : découverte de la crypte du XIIè siècle en partie comblée depuis l'écroulement survenu en 1522.

1692 : 27 février, effondrement du pilier Nord qui sera reconstruit la même année, sans ornementations.

1742 : la flèche en pierre du clocher, déjà ébranlée lors de l'écroulement du pilier Nord, est abattue et remplacée par un étage carré.

1792 : mutilations nombreuses, destruction des figures sculptées et des statues du portail Nord.

1793 : l'église est convertie en Temple de la Raison.

1813 : des prisonniers de guerre sont cantonnés dans l'édifice.

1870 : le 18 octobre, au cours du combat, la voûte est défoncée par des obus La voûte en bois sera achevé en 1877.

1885 : découverte et dégagement du portail Sud du XIIè siècle.

1940 : 15 juin, l'église est complètement incendiée lors d'un bombardement de camions d'essence, stationnés sur la place : seuls subsistent les murs et les voûtes endommagés.

1940 : octobre, premiers travaux de déblaiement, étaiement et consolidation. Les années suivantes, restauration complète du monument.

La communauté des chanoines réguliers de l'abbaye de la Madeleine en 1467

D'après une transaction du 8 février 1466 [= 1467] entre les chanoines de la Madeleine et le Comte de Dunois, arbitrée par Mille d'Iliers, évêque de Chartres, la communauté de Châteaudun se composait des frères :
Saince GODEREAU, abbé ;
Jehan des PREIRES [= des PIERRES?], prieur;
Jehan PREVOST, curé [de la paroisse de la Madeleine];
Jehan DAVY, Guillaume de LAUNAY, Jehan Guillaume PIN, Jehan CHARPENTIER, Michel GUILLOBé, tous prêtres, religieux de ladite abbaye; Estienne POUPINEAU et Jehan LEGENDRE, novices.
(Transaction à propos de l'établissement de la Sainte-Chapelle de Dunois, citée in extenso par Edouard LEFEVRE, L'Eure-et-Loir pittoresque, arrondissements de Châteaudun et Nogent-le-Rotrou (1858, réédité en 1991), page 78.

La communauté en 1756

"L'an 1756, le samedi 15 mai, sépulture de frère Claude Scribe, prêtre, chanoine régulier décédé le jour précédent âgé de 83 ans ; autre sépulture, le frère Joseph Bernard ROUSSEL, aussi prêtre, chanoine régulier, prieur curé de St-Aignan, décédé le samedi 22 des mêmes mois et année cy-dessus, et inhumé le dimanche suivant à 8 h du matin, ayant été curé de St-Aignan pendant 32 ans ou environ ; troisième sépulture, de frère Nicolas VINCHON, prêtre, chanoine régulier, procureur de l'abbaye de la Madeleine de cette Ville l'espace de 37 ans ou environ, décédé le 23 aussi desdits mois et an cy-dessus, et inhumé le lundi des Rogations, issue de la procession générale, étant âgé de 65 ans, et ledit Sieur curé de St-Aignan de 67 ; les inhumations de ces 3 réguliers, dont la communauté n'est composée que de 8, faites en l'église de ladite abbaye de la Madeleine, où j'ai assisté. FOUCAUT, curé [de St-Pierre]." (Registre paroissial de St-Pierre 3 E 088/011, page 85)


Source : Bulletins de la Société Dunoise

Saisie : Jean Pierre HEDERER

Dernière modification : 28 Février 2017

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