Histoire des communes

Montreuil : Les Gué des Grues

Hameau composé de maisons isolées sur les bords de l’Eure à 1830 mètres de Montreuil. La position de ce lieu, à l’est de Saint Georges sur Eure, nous porte à penser qu’il n’est autre que le gué hadrard, dont il est question dans les chartes que nous allons citer. Ce qui nous confirme dans cette opinion, c’est le passage d’une charte de 1185 rapportée dont il est parlé d’une portion de la rivière Eure située entre Montreuil et Saint Georges aux environs du gué nommé gué hadrard (vadum ardreti).

Au onzième siècle, l’abbaye de Saint Père possédait la moitié d’un moulin situé non loin de l’église de Saint Georges qui lui appartenait dans un lieu nommé le gué hadrard : in loco qui vocatur vadus hardradi

Cette portion de moulin avait été donnée aux religieux de ce monastère par un chevalier nommé Morin, du consentement de sa femme Elisabeth qui en était propriétaire. La charte fut passée publiquement dans la maison du donateur, située au château de Dreux, en présence de témoins pris parmi ses vassaux.

1217

l’autre moitié de ce moulin fut sans doute donnée plus tard aux religieux de l’abbaye du Breuil car nous voyons qu’au mois de mai 1257, il y eut une transaction entre eux et les moines de Saint Père de Chartres au sujet d’une partie du moulin d’hadrard et des dîmes qu’ils percevaient dans les paroisses de Saint Georges et d’Oulins.

1278

une autre charte nous apprend que ce qui se trouvait sur la limite des territoires français et normands, porte que Barthélemy, abbé de Saint Père, et tout son couvent ont donné d’un commun accord et du consentement de leur prieur de Saint Georges à Robin, meunier, et Agnès, sa femme, une place dans leur eau du gué hardre auprès de Saint Georges pour y bâtir un moulin à leurs frais. Il fut convenu que Robin et sa femme posséderaient ce moulin leur vie durant comme leur domaine propre avec l’eau venant à ce moulin, savoir l’eau française depuis le premier pieu de la dite eau jusqu’à la rive des normands y compris le clos martin et les petites îles entre la dite eau et le pré qui y existait et que Robin et sa femme pourraient pêcher dans cette eau. Ces derniers s’engagèrent de leur côté à payer au prieur de Saint Georges une rente annuelle de 10 livres tournois.

Sources : cahier de Joseph AUGER de Marsauceux d'après les annuaires d'Eure-et-Loir


Saisie : Mireille ROUSSEAU

Dernière modification : 1 Septembre 2011

Immeuble

 

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